Temps - 2019-07-31

(nextflipdebug2) #1

MERCREDI 31 JUILLET 2019 LE TEMPS


Culture 13


JILL GASPARINA


Sofia, Kumasi, Porto-Novo,
Addis-Abeba, les Mascareignes,
Patrimonio, Binh Duong, Durban,
La Havane, Mexico DF, Foumban,
Miami Beach, Little Haïti, Tunis,
Tel-Aviv, Paris Nord, Séville, Lis-
bonne. Ce tour du monde, tou-
jours en cours, nourrit le pro-
lifique travail d’Hervé Di Rosa
depuis 1993.
A Martigny, c’est une sélection
resserrée d’œuvres, issues de la
collection personnelle de l’ar-
tiste, que présente le commis-
saire et critique d’art Hervé Per-
driolle. Ce dernier accompagne le
travail de Di Rosa depuis plus de
trente ans. En 1984, il écrivait l’un
des textes du catalogue 5/5, Figu-
ration libre France/USA
, présenté
au Musée d’art moderne de la Ville
de Paris, exposition mettant en
regard la génération des Améri-
cains graffiteurs (dont Basquiat)
et les nouveaux figuratifs français.


«Art modeste»
Comme Di Rosa l’explique dans
l’impressionnant catalogue dont
l’exposition de Martigny marque
la sortie – 30 années de travail,
1800 illustrations –, «dans les
années 90, j’ai une sorte de lassi-
tude de l’atelier de peintre, [...] de
l’imagerie occidentale qui nour-
rit ma peinture». Ce sentiment,
aux accents «dubuffetiens», a plu-
sieurs effets sur son travail. Di
Rosa commence à s’intéresser à la


notion d’«art modeste», sorte de
pendant industriel de l’art brut,
auquel il va consacrer un musée
dans sa ville natale, Sète.
Il se tourne en parallèle vers
l’art non occidental, partant à
la découverte de techniques tra-
ditionnelles ou, comme il les
appelle, «métisses». Il désigne par
là celles qui mélangent savoirs tra-
ditionnels et pratiques de l’Occi-
dent industrialisé. Dans l’expo-
sition, on découvre dans cette
veine des mandalas colorés réa-
lisés en câbles de téléphone tres-
sés à partir de dessins de l’artiste.
Ils sont issus de la huitième étape,
à Durban, en Afrique du Sud.
«Les endroits où on fabrique des
images m’intéressent», explique-
t-il simplement aujourd’hui pour
expliquer la curiosité qui l’a mené
à faire le tour du monde.
Mais à une époque où le mot
«tourisme» évoque davantage le
dioxyde de soufre rejeté par les
paquebots géants dans les villes
où ils accostent que le charme
discret d’un paysage lointain, et
où les théories postcoloniales
irriguent le monde de l’art, son
projet n’est pas sans poser pro-
blème. «Je déteste le tourisme
et les voyages», assure pourtant
l’artiste. Il ne s’agit pas d’une jus-
tification pour la forme. Loin de
la figure du touriste qui traverse
à toute hâte les pays qu’il visite,
Di Rosa met parfois près de dix
années à inventer, de manière
empirique, ces modes de collabo-

ration, à force de documentation,
de recherches, de rencontres.

Enlever la charge de l’exotisme
Il est pourtant conscient que
ce vernis exotique peut créer
un malentendu sur son travail.
Progressivement, le projet a d’ail-
leurs changé, en se rapprochant
géographiquement de la France.
Après l’Afrique, l’Asie, l’Amé-
rique, il travaille en Corse, à Paris,
à Lisbonne. «J’ai voulu enlever la
charge de l’exotisme», explique-
t-il encore, précisant avoir été
influencé par Nicolas Bouvier.
L’auteur suisse, dont il admire
les ouvrages et avec lequel il s’est
entretenu à plusieurs reprises,
lui a appris que le dépaysement
pouvait survenir dans un envi-
ronnement quotidien. Il passe
ainsi d’une fascination pour le

lointain à un intérêt pour le ver-
naculaire.
L’une des qualités de l’exposition
est de rendre visible cette évolu-
tion, notamment grâce à la pré-
sentation de pièces de l’étape qui
l’emmène, de 2002 à 2006, à Miami
Beach, et dont les œuvres pictu-
rales s’inscrivent dans la tradition
de l’étude de l’architecture verna-
culaire. Malgré son titre, Autour
du monde met aussi en avant l’im-
portance de la question technique
dans le travail de l’artiste, en se
présentant comme un tour des
techniques de création, plus que
comme une quête d’exotisme: tem-
pera (Bulgarie), huile sur métal et
acrylique sur bois (Mexique), bois
sculpté et bronze à cire perdue
(Cameroun), aquarelle sur papier
(Israël), résine peinte (Etats-Unis),
azulejos (Portugal).

Ce que montre in fine cet assem-
blage de pièces hétéroclites dans
lesquel la peinture n’a plus la
place centrale, c’est la manière
dont le style de l’artiste n’a cessé
de se trouver infléchi au gré des
rencontres. Ceux qui connaissent
la peinture de Di Rosa seront assu-
rément surpris de découvrir ce
large panel de médiums et de
formes.
Faut-il imaginer une prochaine
étape en Suisse? Di Rosa, qui
travaille sur une exposition au
Musée de l’artbrut de Lausanne
pour 2022, pourrait bien être inté-
ressé par la technique des papiers
découpés des Préalpes vaudoises,
ou pourquoi pas par les poyas. ■

Hervé Di Rosa, Autour du monde.
Le Manoir, Martigny. Jusqu’au 18 août.
http://www.manoir-martigny.ch

Hervé Di Rosa, «El adios de la muñeca», 2003-2004, acrylique sur toile. (MANOIR DE MARTIGNY)

Hervé

Di Rosa,

l’art métissé

EXPOSITION En 1993, le peintre français,


grand nom de la guration libre, entame


un tour du monde des techniques


picturales. Partout, il collabore avec


artistes et artisans. Une sélection de ces


œuvres est exposée au Manoir de Martigny


HERVÉ DI ROSA
ARTISTE

«J’ai une sorte
de lassitude de
l’atelier de peintre.
Les endroits
où on fabrique
des images
m’intéressent»

PUBLICITÉt @IciLondres
solidarité tout en subtilité qui font Il y a bien sûr ces symboles de
le charme des Britanniques: le prêtre qui apporte des tasses de
thé aux policiers, le passant qui hausse les épaules («on a connu
le terrorisme par le passé – l’IRA –, on s’en remettra de la même
façon»), les riverains qui ont spon-tanément proposé un abri chez
eux juste après l’attaque... Mais au lendemain de l’attentat de London
Bridge, qui a fait sept morts samedi 3 juin, l’ambiance dans le
quartier encore bouclé par les autorités est poisseuse. Pas
besoin de gratter très profond pour découvrir que derrière les
appels à l’unité commencent à percer la colère et l’envie de ven-
geance.
Des bouteilles de bière contre les assaillants
été un héros du moment. «J’ai Bien malgré lui, Gerard Vowls a
regardé les trois terroristes dans les yeux, j’ai vu leur haine pure.»
Le Britannique passait sur Lon-don Bridge juste après avoir
regardé la finale de la Coupe d’Eu-rope de football dans un pub,
quand les terroristes sont sortis de leur camionnette. «L’un d’eux
m’a couru après, le couteau en avant.» Il en a réchappé, mais une
passante à côté de lui a été poi-gnardée à plusieurs reprises, et
un autre homme a été touché, laissant jaillir d’impression-
nantes quantités de sang. Gerard Vowls en a encore les yeux révul-
sés.Furieux, il a poursuivi les terro-
ristes, tentant de bloquer leur progression, leur envoyant des
projectiles. Quand ils étaient dans le pub Wheat Sheaf, il leur a jeté
des bouteilles de bière, un tabou-ret... Depuis l’attentat, il répète
son histoire aux télévisions qui s’arrachent son histoire. Mais,
épuisé après une nuit blanche, le jeune homme au crâne rasé et aux
baskets bleues a désormais un message qu’il veut faire passer:
«Je veux dire à la première ministre britannique: il ne faut
plus jamais que ça recommence. Il faut être dur, maintenant.»
les mesures à prendre. Il n’est pas Gerard Vowls ne s’étend pas sur Des membres des forces spéciales contre-terroristes vendredi sur les lieux du dernier attentat. (DAN KITWOOD/GETTY IMAGES)


àlieu de l’attentat. Pour elle, qui deux cents mètres à peine du
refuse de donner son nom de famille, l’affaire est entendue.
«Les Britanniques n’ont jamais le droit de s’exprimer et de dire ce
qu’ils pensent.» Comprendre: les immigrés, eux, ont tous les droits.
Et elle prévient: «On ne peut pas en supporter beaucoup plus.»
attentats en moins de trois mois Lauren fait référence aux trois
qui ont secoué le Royaume-Uni: attaque à la voiture bélier au pont
de Westminster le 22 mars, cinq morts; attentat suicide à Manches-
ter le 22 mai, 22 morts; et désor-mais, attentat de London Bridge,
sept morts.En mars, l’attaque avait provo-
qué une veillée tout en recueille-

ment au centre de Londres. En mai, Manchester, ville du nord au
caractère fier, a réagi par une vague d’intense solidarité. Mais
cette fois-ci, les appels à «conti-nuer comme avant» et à tenir tête
en serrant les dents, s’ils sont repris en chœur par l’immense
majorité des leaders politiques et associatifs, semblent moins por-
ter.James Medes, 58 ans, connaît
par cœur les pubs qui ont été atta-qués samedi soir. Tous les mer-

prêtrel’église locale, applaudit. Si vingt de StGeorge The Martyr,
drapeaux suspendus au toit de sa paroisse célèbrent l’origine
diverse des membres de sa congrégation, il estime que le
Royaume-Uni ne fera pas l’écono-mie «d’une discussion sérieuse
sur l’islam et le rôle des mosquées». -
l’anonymat, résume à sa manière Ce qu’un riverain, préférant
un peu plus directe: «Il faut que le gouvernement puisse surveiller
de près ce qu’il se dit dans les mos-quées. On rend des jeunes com-
plètement fous là-dedans.» Pour l’instant, il n’est pas question
d’explosion de colère dans les rues. Mais sur la façade d’unité,
les lézardes se multiplient. ■

j’ai vu
leur haine pure» GERARD VOWLS, TÉMOIN DE L’ATTENTAT

attaquépête-t-il, en tournant dans les notre mode de vie», tem
mains sa pinte du dimanche après-midi, dans un pub situé
juste à la sortie de la zone fermée par la police.
«Il y a bien trop de tolérance dans notre pays»
l’avoir entendu. Sur le perron de La première ministre semble
Downing Street, elle a changé de ton dimanche matin par rapport
à ses déclarations lors des deux attentats précédents. «Il y a bien
trop de tolérance envers l’extré-misme dans notre pays», a-t-elle
lancé. Et de conclure: «Enough is enough» («assez c’est assez»).
une pointe de scepticisme près de Ces propos sont accueillis avec

le 29e membLe Monténé
fête est troambiguë du up
Donald Truliance atlantm
négro, DusLe premierk
ministre deSrdjan Darsm
lundi au goul’instrumevn
petit pays dl’Alliance, leo
au DéparteL’intégratimo
cette ancieYougoslavie nc
qué la colèconsidère cer
une «provocL’OTAN cona
cette intégrnord de la Ma
le détroit defrontière en
Syrie.Mais cette
survient à utude en Euron
du présidenTrump enve
avait qualifidant sa camép
Des Etats- Lundi, le si U t
est revenu sprésident ua
Trump a idéconvenue nà
son premier Bruxelles le 2
s’engager exde leur défepn
plusieurs soSelon le siteu
ministratiodécidé au den
pas affirmer de l’Alliances
alliés volent leurs en cas d
sécurité naIl a pris de t
jusqu’au dediscours conrt
rence, en fsecrétaire d’aE
secrétaire à let le conseille
nale H. R. Mmement proc

Deux nouveaux contestatai
arrêtés dans le nord du Ma Deux nouveaux meneurs de la contestation r
agite depuis sept mois la région d’Al-Hoceïdu Maroc ont été arrêtés lundi: Nabil Ahammj
comme le numéro deux du Hirak (la «mouvmouvement qui anime la contestation), et Sai
jeune femme présente dans toutes les manices derniers jours. Al-Hoceïma est depuis sfe
l’épicentre d’un mouvement de protestatiole développement du Rif, une région que lesn
jugent «marginalisée» par l’Etat. AFP
Etudiant pakistanais lyncpar erreur h
Un étudiant pakistanais lynché à mort en aaccusations de blasphème était en réalité inv
un rapport d’enqcomplot de la part de rivaux du jeune homuête de la police, qui soupçm
Khan, 23 ans, avait été battu et blessé par bjeté du deuxième étage de sa résidence étuad
l’Université Abdul Wali Khan dans la ville dmeurtre particulièrement brutal qui avait pe
tollé dans le pays. AFP

EN BREF

taient hospitalisées lundi après l’attentat Sept personnes ont été tuées et 36 res-
commis dans le centre de Londres samedi soir et revendiqué par le groupe Etat isla-
mique (EI).Les services de secours ont été appelés à
22h08 heure locale à la suite de témoignages faisant état d’une camionnette fonçant dans
la foule sur le London Bridge puis d’attaques au couteau dans le quartier voisin branché
de Borough Market, sur la rive sud de la Tamise.
allure a fini sa course dans une clôture de la La camionnette blanche qui roulait à vive
cathédrale de Southwark. Les trois assail-lants, armés de couteaux, se sont alors pré-
cipités dans des bars proches et ont poi-gnardé fêtards et passants.
huit minutes qui ont suivi le premier appel La police a tué les trois suspects dans les
d’urgence, tirant une cinquantaine de balles. Les assaillants portaient de faux gilets explo-
sifs pour accroître la panique, a déclaré la première ministre Theresa May.
Plusieurs témoins ont raconté avoir

entendu les agresseurs crier: «C’est pour Allah!»
axes desservant le quartier des affaires de Le London Bridge est l’un des principaux
Londres, la City.
Juste après la finale Borough Market, situé dans le prolonge-
ment de ce pont, est connu pour son marché de produits alimentaires. C’est un lieu couru
de la vie nocturne londonienne et ses cafés, bars et restaurants sont remplis le samedi
soir.Non loin se trouve la gare fréquentée de
London Bridge et le gratte-ciel The Shard, le plus haut du Royaume-Uni.
après la fin de la finale de la Ligue des cham-L’attentat s’est produit quelques minutes
pions, dans un quartier où beaucoup de spectateurs s’étaient rassemblés pour suivre
le match dans les bars.Scotland Yard a arrêté dimanche sept
femmes et quatre hommes, âgés de 19 à 60 ans, à Barking, un quartier multiethnique
de la banlieue est de Londres. Une douzième personne interpellée a été relâchée.
nouvelle vague d’arrestations lundi à l’aube Les forces de l’ordre ont procédé à une
à Barking et à Newham, une autre commune de l’Est londonien.
La police britannique a révélé lundi l’iden-

tité et publié les photos de deux des trois assaillants qui ont fait sept morts à Londres
samedi, Khuram Butt et Rachid Redouane.Le commandant de l’unité antiterroriste,
Mark Rowley, a précisé que Butt, un Britan-nique de 27 ans né au Pakistan, était connu
des services de sécurité, qui n’avaient pas d’éléments laissant penser qu’il préparait
un attentat.Redouane, 30 ans, avait, lui, prétendu être
de nationalité marocaine et libyenne et était inconnu des services, selon le responsable.
identité, Rachid Elkh dar, âge de 25 ans.Redouane utilisait également une autre
Vu dans un documentaire Les deux hommes habitaient le quartier
de Barking, dans l’est de Londres, où la police a arrêté plusieurs personnes ces der-
niers jours.L’enquête se poursuit pour déterminer
l’identité du troisième assaillant, a précisé la police dans un communiqué, appelant
toute personne ayant des informations à se faire connaître.
ram Butt était apparu l’an dernier dans un Selon plusieurs médias britanniques, Khu-
documentaire de la chaîne Channel 4 inti-tulé Mes voisins les djihadistes et travaillait
pour la régie publique des transports lon-doniens TFL. ■ AFP

ROYAUME-UNI ont été opérées dans le quartier multieth-Deux séries d’arrestations
nique de Barking suite à l’attentat qui a fait sept morts et des dizaines de blessés dans
la capitale britannique

Deux assaillants identifiés par les services de police

rbien sûr ces sité tout en subtilité ymboles dequi font
rme qui adppes Britanniques: orte des tasses dele
x e les épaules policiers, le («on a connupassant qui
sorisme ’en remettra de la mpar le passé – l’IRAême
m»), les riverains qui ont spoent proposé un abri chezn-
mste après l’attaque... Mais au ain de l’attentat de London
dei , qui a 3 juin, l’ambiance dans lefait sept morts
iier encore bouclé par les tés est poisseuse. Pas
nd de gratter très proécouvrir que derrière lesfond
rs à l’unité commencent à la colère et l’envie de ven-
e.
oe leuteilles asssaillant de bière s
nmalgr héros du moment. «J’aié lui, Gerard Vowls a
déux, les trois terroristes dansj’ai vu leur haine pure.»
Btannridgiqe ue juste après avoir passait sur Lon-
ddé la finale de la Coupe d’Ee football dans un pub, u-

d (^) rl camionnette. «L’un es terroristes sont sortis d’e u x
o»uru a Il en a réchaprès, le couteau en ppé, mais une
néte à côté de lui a été e à plusieurs reprises, etpoi-
tnt jaillir d’impressionre homme a été touché, -
sen a encore les quantités de sang. Gerardyeux révul-
e,ux, il a tentant poursuivi les terrde bloquer leur o-
etssion, leur envoyant desiles. Quand ils étaient dans
uteilles de biWheat Sheaf, il leur a jetéère, un tabou-
Dstoire aux tepuis l’attentat, il répète élévisions qui
éc ahent son histoire. Mais, près une nuit blanche, le
htsomme au crâne rasé et aux bleues a désormais un
ageux dire à la e qu’il veut faire passer:première
atmais que re britannique: il ne faut ça recommence.
être dur, maintenant.rd Vowls ne s’étend pas sur»
sures à prendre. Il n’est pasDes membres des forces spéciales contre-terroristes vendredi sur les lieux du dernier attentat.(DAN KITWOOD/GETTY IMAGES)
rfamilleefuse de, l’affaire est entendue. donner son nom de
«Les Britanniques n’ont jamais droit de s’exprimer et de dire cele
qimmigrés, eux, ont tous les droits.u’ils pensent.» Comprendre: les
Et elle prévient: «On ne peut pasen supporter beaucoup plus.»
attentats en moins de trois mois Lauren fait référenceau^ x trois^
qui ont secoué le Royaume-Uni:attaque à la voiture bélier au pont
de Westminster le 2morts; attentat suicide 2 mà Manchears, cinqs-
temr lais, attentat de London Bride 22 mai, 22 morts; et désogre, -
sepEn mars, l’attaque avait provt morts. o-
qué une veillée tout en recueille-
mmeai, Manchester, ville du nord aunt au centre de Londres. En
caractère vague d’intense solidarité. Maisfier, a réagi par une
cette nuer cofois-ci, les appels à «contimme avant» et à tenir tête-
en serrant les dentsrepris en chœur par l’immense , s’ils sont
massociatiajorité des leaders politiques etfs, semblent moins por-
teJrames Medes, 58. ans, connaît
par cœur les pubs qui ont été attaqués samedi soir. Tous les mer--
draparoisse célèbrent l’oripeaux suspendus au toit de sagine
dconivegrréseg (^) ation, il estime que le des membres de sa
Rmioyaume-Uni ne e «d’une discussfera pas l’éconoion sérieuse-
suquées».r l’islam et le rôle des mos-
l’anonCe qyu’un riverain, mat, résume à sa manièrepréférant
ule gouvernement puisse survein peu plus directe: «Il faut queller
de quées. On rend des près ce qu’il se dit dans les mosjeunes com--
pl’instant, il n’est pas questionlètement fous là-dedans.» Pour
d’explosion de colère dans les rues. Mais sur la façade d’unité,
les lézardes se multiplient. ■
l GERARD VOWLS, T eur haine ÉMOIN DE L’ATTENTA pure» Tmains sa après-midi, dans un pinte du dimanche pub situé
juste à la sortie de la zone par la police. fermée
«Il y a bien trop de tolérance dans notre paypys»
l’avoir entendu. Sur le La première ministre semble perron de
Downinton dimanche matin g Street, elle a chanpar rappgé deort
àattentats précédents. «Il y a bien ses déclarations lors des deux
tmisme rop de tolérance envers l’extrdans notre pays», a-t-eélle-
lancé. Et de conclure: «Enouenough» («assez c’est assez»g).h is
uCne es propos sont accueillis avecpointe de scepticisme près de
le 2fête 9ee
aDonmbiag
liancLe ep
nmégriniso
Slundi rdja
l’inpetit st
l’Alliau Déa
cette L’int
Yo u gqué ol
coune nsi«
cette L’OT
nle déord t
fronSyriet
sMurviai
tude du per
Taruvait m
dant s
Des Lun E
est rprései
Tdruécomn
sBon ruxpe
sde’eng leua
pSlusieloe
minidécids
pde l’as aAffi
allileurs ése
sIl a écurp
jusqdiscouu
rencsecrée
secet le réc
nmale emHe
http://www.letemps.ch
NOUS NOUS ENGAGEONS, ABONNEZ-VOUS!
En vous abonnant au Temps, vous ne nous apportez
pas seulement un soutien essentiel, vous protégez
aussi les fondements de vos libertés individuelles.
Toutes nos off res d’abonnement sont à découvrir sous
http://www.letemps.ch/abos ou au 0848 48 48 05

Free download pdf