Bois+ N°51 – Juillet-Septembre 2019

(Steven Felgate) #1
Une méthode d’inclusion pour

coincés entre deux butées, sans jeu. Un second jeu
de cales permettrait un positionnement haut-bas.

Ce principe avait comme conséquence que
le montage devait être un peu plus grand que
le double de l’échiquier. Dans notre cas, autour de
600 mm. Pour un échiquier de 500 mm de côté,
le montage ferait un peu plus de 1 000 mm, ce qui
reste envisageable.
On avait l’essentiel, restait à définir les modalités...
Idées (bonnes ou mauvaises)
Quelques questions devaient être résolues : sur
quoi allait reposer l’ensemble échiquier + cales?
Quelle était la place du gabarit? Comment bouger
les cales malgré ce dernier? Comment faire avec
les inévitables jeux? Nous avons exploré les idées
suivantes :


  • Un contreplaqué supportant un cadre carré, dans
    lequel l’ensemble échiquier + cales tiennent juste.
    Cette idée a été retenue, avec modifications.

  • Le gabarit tenant juste dans ce cadre, pouvant
    être retiré pour manœuvrer les cales. Cette idée
    a été abandonnée : elle créerait probablement un
    jeu supplémentaire, très malvenu lors du fraisage.

  • Le gabarit monté au-dessus, avec des charnières.
    Idée abandonnée pour la même raison.

  • Le gabarit monté sur le fond. Il devrait donc être
    retourné pour fraisage, après mise en place d’un
    couvercle. Puis retourné à nouveau, couvercle
    retiré, pour changement de calage. Idée retenue!
    Notez que les « mauvaises » idées ont néanmoins
    une valeur. D’abord parce qu’elles nous ont conduit
    à la solution, mais aussi parce qu’elles peuvent
    être retravaillées. Par exemple, un gabarit mobile
    au-dessus (rentrant dans le cadre ou articulé) aurait
    l’avantage d’éviter d’avoir à retourner l’ensemble
    128 fois. Il faut « juste » trouver le truc pour éliminer
    les jeux. À vos neurones!
    Le choix de René impliquait de choisir l’épaisseur
    de l’échiquier, de façon qu’il tienne juste dans
    l’espace entre le fond et le couvercle. Il a choisi du
    panneau massif de hêtre de 10 mm d’épaisseur,
    dont la couleur était intermédiaire entre le sycomore


Le Nord


Reprenons l’invariance géométrique évoquée plus
haut : elle est vraie dans le monde des maths, mais
pas dans la réalité! Bien qu’il ait « l’air » symétrique,
le profil obtenu ne le sera jamais exactement. Aussi,
une fois l’entaille et la pièce à inclure réalisées, cette
dernière peut rentrer de quatre façons différentes,
mais une seule donnera des joints parfaits : celle
dans laquelle pièce à inclure et entaille étaient
orientées de la même façon. Il faut donc mémoriser
leurs orientations par rapport au gabarit. C’est la
fonction de la lettre N (pour « Nord ») écrite sur
ce dernier : à chaque fraisage, pensez à tracer ce
repère sur chaque pièce à inclure, et dans chaque
entaille de l’échiquier. Nous retrouverons souvent
ce besoin d’orientation.


Premier essai


Bien entendu, la première chose à faire a été de
procéder à un essai du gabarit. Le but ici est juste
de vérifier le bon fonctionnement du jeu d’outillage
et de la méthode de façon à éviter les mauvaises
surprises. Il faut donc préparer du bois à inclure
et le coller sur un support. Ne disposant pas du
scénario technique complet, René a juste produit un
petit échantillon de bois à inclure, et fait quelques
essais.


LE POSITIONNEMENT


L’idée d’un jeu de cales à déplacer s’est vite
imposée : pour changer d’emplacement, prendre
une cale à droite et la déplacer à gauche. L’objet
à fraiser, plus le jeu de cales, devraient se trouver


CADRE CALE

FOND

DÉPLACER UNE CALE

FRAISER L’ENTAILLE SUIVANTE

POUSSER L’ÉCHIQUIER

ÉCHIQUIER CALES CADRE

L’orientation : un besoin
inhabituel mais majeur.

Il est toujours prudent de procéder à un ou
deux essais. Remarquez les signes d’orientation.

Le principe
du positionnement
par jeu de cales.
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