Mardi 6 août 2019
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I
ls seront encore cette année
plus de 13 000. Venus de toute
la France et même de l’étran-
ger, les étudiants s’apprêtent à
débarquer par milliers à Pau pour
intégrer l’université, les écoles
d’ingénieurs, les écoles de com-
merce... Et, tel un baromètre, ce
sont souvent les agences immo-
bilières, sollicitées pour leur trou-
ver un logement, qui mesurent
l’importance du phénomène.
« C’est ce qu’on appelle la vague
étudiante, voire même le tsuna-
mi étudiant, explique Catherine
Roumier, assistante commerciale
chez Orpi Sud 64. Ce fl ot arrive
mi-juin et ne s’arrête pas avant fi n
septembre. Nous sommes extrê-
mement sollicités car nous rece-
vons au minimum une quinzaine
d’appels par jour, sans compter
les mails en réponse aux proposi-
tions de biens que nous publions
sur nos différents supports. Cela
nous oblige à réorganiser notreservice location pour faire face. »
En grande majorité, ce sont les
parents qui prennent contact et,
plus tard, s’occupent des papiers,
sont présents à l’état des lieux
d’entrée...Des étudiants exigeants
Solidement ancré dans la « culture »
immobilière paloise, le marché de
la location étudiante connaît une
belle dynamique. « C’est facile
de se loger à Pau depuis cinq,
six ans, affi rme Arnaud Gaby,
responsable de la location chez
Citya. Les étudiants ont un choix
assez large pour tout type de
bien parce que de nombreux lo-
gements anciens ont été rénovés
dans le centre-ville et quelques
bâtiments réhabilités à côté de
l’ESC. Le marché s’est aussi en-
richi de constructions neuves
avec le dispositif Pinel. Du coup,
l’offre est plus importante que
la demande. » Et cette demandeétudiante se révèle exigeante !
Elle vise notamment des T2,
meublés de préférence, joliment
décorés, bénéfi ciant d’une cui-
sine équipée et dotés d’un par-
king – l’étudiant palois possède
souvent une voiture. Il faut alors
compter entre 450 et 550 euros de
loyer, charges comprises, sur la
base d’un appartement de 40 m².
« Depuis trois ans, la demande de
meublés est de plus en plus im-
portante pour des questions de
confort, précise Arnaud Gaby. Les
parents et leurs enfants veulent
éviter les aménagements et dé-
ménagements, et simplement po-
ser les valises ! »Recherche de proximité
Avec une tendance à la baisse
des loyers, la mode de la colo-
cation dans des T3 a de moins
en moins la cote. « Ceux qui
optaient pour la colocation pour
diviser un loyer de 600 euros endeux peuvent aujourd’hui louer
seul un petit studio pour 330-
340 euros, précise le profession-
nel. Et pour les parents, étudier
seul, c’est étudier plus sérieuse-
ment ! »
Chez Orpi Sud 64, le catalogue
propose une quinzaine de biens
qui se concentrent près de l’Uni-
versité de Pau et des Pays de
l’Adour (UPPA) et dans le centre-
ville. « On en trouve aussi dans
certaines communes limitrophes
de Pau, note Catherine Mounier,
mais la recherche de proximité
constitue un autre critère d’exi-
gence. Les parents veulent que
leur enfant soit à dix minutes
maximum de l’université. » La
mise en service du bus à haut
niveau de service Fébus cet au-
tomne devrait même mettre cer-
tains arrêts du centre-ville à cinq
minutes de l’UPPA... Pour le plus
grand confort des étudiants loca-
taires !Frédéric Filali
Le «
tsunami
»de la demande étudiante
ACHETER ou LOUER LOCATION ÉTUDIANTE À PAU
« Depuis trois ans,
la demande de meublés
Photo Shutterstockest de plus en plus importante. »LOCATION. Avec une offre plus
importante que la demande, les
étudiants palois n’éprouvent pas
de diffi culté pour trouver un logement
à leur goût et à un loyer raisonnable21