OuestFrance - 2019-07-27

(C. Jardin) #1

27 -28 juillet 2019 Pays de la Loire


Depuis hier, les habitants de la com-
mune de Chalonnes-sur-Loire (Mai-
ne-et-Loire), au sud-ouest d’Angers,
peuvent acheter leur billet de train
chez leur buraliste.
Ce nouveau point de vente répond
àla fermeture progressive des gui-
chetsdanslesgaresdites«depetites
villes».«Avec une baisse de fré-
quentationde 40 %,les guichetsne
sont plus un service pertinent»,
argumente Laurent Eisenman,direc-
teur des affaires territoriales et com-
munication de SNCF Mobilités de la
région.
Àl’aide d’une tablette et une impri-
mante,EugénieetGaëlPruleaupour-
ront proposerà leurs clients des
tickets papierou en ligne. Un produit
d’appel pour Eugénie.«Celapermet
devendred’autresproduits»,notela
buraliste. Lesgérantstoucherontune
commission de 4 % sur les ventes.
Maisàl’heurede labaissedesventes
decigarettes,PhilippeCoy, président
confédération des buralistes de Fran-
ce, saisit l’opportunité«Nous som-
mes restés trop longtemps autour
delavaleurdutabac,ils’agitmainte-
nant de proposer de nouvelles
offres.»

«Pas un bonsignal»

Tousnepartagentpaslamêmesatis-
faction. Philippe Ménard, maire de la
commune, s’est toujours opposéau
projet.«Au moment où l’on veut
développer le train, la fermeture
d’un guichetn’est pas vraimentun

Des billetsSNCF en vente chez le buraliste


Première nationale : la SNCF a ouvertun point de vente dans un
bureau de tabac de Chalonnes-sur-Loire. L’initiative fait débat.

bon signal», constate l’élu. L’alterna-
tiveproposéeparlaSNCFresteenco-
re insuffisante pour lui, puisque le
bureau de tabac ne permet pas de
prendre tous les abonnements.
Desoncôté,LaurentEisenmanres-
te persuadéque les nouveaux servi-
ces proposés compenseront cette
perte. Un camionitinérant circulera
dans 19 communes de la région.
Celasera-t-ilsuffisantpourremplacer
l’accompagnementpersonnalisépro-
posépar les guichets?
Pour le moment,le guichet de Cha-
lonnes-sur-Loire reste ouvert à la
gare. Il devrait fermeràla fin de
l’année.
Juliette ORIOT.

À l’aidede l’application Mobileo,les
buralistespourrontvendredes billets
de transportsSNCF. |PHOTO:OUEST-FRANCE

La nuit dernière, vers 1 h 30, un feu a
prisdansuneexploitationagricolede
Saint-Malô-du-Bois, au lieu-dit
La-Cinfrère. Quinze veaux ont péri
dans le sinistre qui se serait déclaré
dans un bâtiment d’environ 300 m².


Les pompiers des Herbiers, de La
Verrie(Chanverrie),deMortagne-sur-
SèvreetdeMontaigusontintervenus
et ontéteint l’incendie au moyen de
quatrelances.Aucunevictimehumai-
ne n’estàdéplorer.

Quinze veaux périssentdans le feu d’une exploitation


Le flashd’unéclairquiéblouitlacabi-
ne et un atterrissage d’urgence. Les
passagers du vol Nantes-Bastia ont
vécuunematinéemouvementéehier.
Touchépar la foudre, l’avion de la

compagnie Volotea a dûse poserà
Bordeaux. Reparti après 2 h 30
d’attente clouésur la piste, l’appareil
est finalement arrivéàBastia quatre
heures plus tard que prévu.

Frayeur dans l’orage pourle vol Nantes-Bastia


Enquête


Ilaurafallu3284heuresdetravail
et 1,2 million de briques de Lego
pour parfaire le décor de la nouvelle
piscine du camping Les Genêts,à
Saint-Jean-de-Monts (Vendée). Un
travaildetitaneffectuéàlamain,quia
occupéseptmembresdel’entreprise
Lego pendant deux mois.«On est
dessus depuis février !»confirme
Georg Schmitt.
Sonposte?«Legocertifiéprofes-
sionnel». En d’autres termes, il fait
partie des quatorze personnes au
mondeàavoir obtenu une licence
Lego pour développer des projets
avec les célèbres briques colorées...
«Jevoulaisproposerquelquechose
qui soit uniqueen France alors j’ai
achetéune licenceàLego pour
exploiter la marque»explique Henri
Jacques Baud, propriétaire des
lieux..
Ilpossèdedéjàplusieurspiscines
extérieuresaveccinqtoboggans,des
canyons,destipisgéants,desrivières
àcontre-courant...Maislesecteurest
tellement concurrentiel«qu’il faut
remettre en question ses infrastruc-
turestousles10ans.Simonvoisina
unmeilleurparcaquatiquequemoi,
lesclientsvontallerlà-bas...»
Avec ce projet insoliteàplus de
deux millions d’euros, il s’offre une
longueur d’avance sur ses concur-
rents.«Il y aura une piscine remplie
deLegoflottants,unmurpourécrire
avec des briques, des chaises lon-
guesenLegoetdeuxtoboggansde
10 mètres qui intègrent de la musi-
que,dessonsetdesciblespendant
la descente»se réjouit-il en inspec-
tant le chantier qui ouvre cetété.
En Vendée, les premierscampings
apparaissent en 1970.«Depuis le
département est leader sur le sec-
teur. C’est ici que l’on trouve le plus
d’établissementsen France, d’où


l’importance d’innover pour se
démarquer»,témoigne Franck Cha-
deau, le présidentde la Fédération
vendéenne de l’hôtellerie de plein air
(FVHPA).
Beaucoup font le choix d’investir
dans des parcs aquatiques et les
toboggans, véritables outils marke-
ting pour toucher une cible difficileà
capter:lesadolescentsetlesenfants.
«Sionarriveàattirerlesenfants,les
parents suivent,affirme Henri Jac-
ques Baud.Les toboggans,ça fait
vendre!»
ÀLa Chapelle-Hermier, Céline et
PatriceMartineausepositionnentsur
le même créneau. Ils viennent
d’investir huit millions d’euros pour
créerun nouvelespace aquatiquede
2 500 m²au Pin Parasol.«Nousvou-
lions proposer deux ambiances

dans notre camping : un espace
ludiqueavec des toboggansàsen-
sationpourlesenfantsetunespace
nature et sens dédiéau bien-être
desparents».Lagon,couloirdenage
de 50 mètres, espaces sensoriels,
balnéothérapie... «On aime être
novateur. Commepour notre tobog-
gande80mètres,noussommesles
premiers en Vendéeàproposerun
concept pareil... On veut créer la
surprise, le«waouh», on est des
challengers !»lance Céline Marti-
neau.
Des constructeurs comblés

Les vacanciersne sont pas les seuls
àprofiter de la multiplication des
parcsaquatiquesdanslescampings.
L’entreprise Edsun Loisirs, implantée
àTiffauges, en Vendée, glisse sur le

succès en créant des toboggans
depuis 1995. Leader sur le marché,
elle génère neuf millions de chiffre
d’affaires et fournit des pièces dans
tous les campings de l’Hexagone.
Les ventes explosent depuis qua-
treans.Lesaffairesfonctionnenttelle-
ment bien que la petite entreprise de
18 personnes s’apprêteàconquérir
l’Europe.
«La France a beaucoupd’avance
sur les infrastructures aquatiques
présentesdanslescampings.Notre
expérience est valorisable au-delà
des frontières. Nous avons ouvert
un bureauàBarcelone pour déve-
lopper l’export de toboggans par-
tout en Europe»,confieEmmanuel
Robien, PDG.

Élodie SARTOUX.

Les toboggansfoisonnent au camping du Pin parasolà La Chapelle-Hermier. |PHOTO:OUEST-FRANCE

Avec ses 355établissements, la Vendée est un terrain de campingàciel ouvertoù


la concurrence fait rage. Alors pour se démarquer, beaucoup misent sur leur parc aquatique.


Ils misent sur les toboggans pour leurs clients


Faits divers
L’hommede66ansavaitétéretrouvé
mort mercredi vers 21 h 30àson
domicile, rue Général-Leclerc au
Pouliguen.Sonvoisinetami,s’inquié-
tant d’être sans nouvelles, avait don-
nél’alerte. L’appartementétait fermé
de l’intérieur.
Une enquête pour homicidevolon-
taire a directement été ouverte.
L’autopsie pratiquée hier a confirmé
les suspicions de mort criminelle,
selon le parquet de Nantes désor-
mais en charge de la procédure. Une

mort qui serait intervenue par stran-
gulation.
Unhommeaétéinterpelléjeudiàla
mi-journée,àParis. Il aurait 19 ans.
L’interrogatoire est toujours en cours
et sa gardeàvue aétéprolongée, a
indiquéle parquet. Selon une source
prochedudossier:«Sapersonnalité
apparaît complexe».
Le suspect devrait être déféré
aujourd’huienvued’unemiseenexa-
men. Les enquêteurs cherchent
encoreàdéterminer la nature des
relations entre les deux hommes.
EmmaBENDA.

La piste criminelle confirmée au Pouliguen


Un hommeavaitétéretrouvémort chez lui mercredi. L’autopsie a
confirmél’hypothèse criminelle. Une personne aétéinterpellée.

Jeudi, un groupe d’amis se baignait
dans le lac de la GèmerieàArnage,
près du Mans. L’un d’eux, un jeune
militaire de 22 ans originaire de
Mayotte,adisparuenessayantdetra-
verser le plan d’eau dans une zone
interditeàla baignade.
Menées jeudi soir et vendredi

après-midi,lesrechercheseffectuées
par les plongeurs n’ont jusqu’ici rien
donné.
La gendarmerie du Mans refuse de
se prononcer. En revanche, sur les
réseaux sociaux, la famille et les amis
du jeune hommefont d’ores et déjà
leur deuil.

Disparudans un lac : les recherches continuent


Pourquoicette polémique?
La SNSM a annoncéque le canot de
l’île de Sein serait misàla disposition
de la station des Sables-d’Olonne.
Vu des Sables-d’Olonne, c’est une
bonne nouvelle car les sauveteurs
vontpouvoirreprendre leursinterven-
tions. Ce qui n’était plus possible
depuis le 7 juin, jour du drame qui a
coûtéla vieàtrois sauveteurs. Après
le chavirage du Jack Morisseau,
celui-ci aétédémantelé. S’ilétait en
mer, c’est parce que leur canot habi-
tuel, leJacques Joly, est à quai
depuis de longs mois en raison d’un
problèmetechnique.
Vu de l’île de Sein, celaétéreçu
avec beaucoup moins d’enthousias-
me. Et pour cause, la station finisté-
rienne va se trouver,àson tour, con-
trainte de cesser ses interventions.


Quelles réactions sur place?
Elles sont très virulentes sur l’île bre-
tonne.«C’est aberrant, hallucinant,
c’est un cauchemar dont ne se
réveillepas.Surlesquaisdel’île,les


gens sont écœurés », s’énerve
Ambroise Menou,premier adjoint au
maire et ancien président de la
SNSM de l’île de Sein. Jacques Fou-
quet, son actuel président,s’inquiète
pourlasécuritédanslazonemaisn’a
«paseulechoix,ladécisionvientde
très haut».Aux Sables-d’Olonne, le
sentiment est forcément différent.
«C’est une bonne nouvelle pour
nous mais, malheureusement, on
démunit une station»,commente
Christophe Monnereau, président de
la station locale.

Quel est le problèmede fond?
Le souci, c’est qu’«il n’y a pas de
bateauderemplacementàlaSNSM
(SociétéNationale de sauvetage en
mer), poursuit Christophe Monne-
reau.Il y en avait un seul, leJack
Morisseau. Malheureusement, on
sait où il est...»La solution de«pru-
dence»,pour le maire des Sables-
d’Olonne Yannick Moreau, seraitque
laSNSMnationale«disposededeux
outroisbateauxderéserve,dontau

moins un canot tout temps, pour
pouvoir pallier la défaillance d’un
moyendesauvetage».

Pourquoi priver uneîle d’un canot
poursouteniruneautrestation?
Aux Sables-d’Olonne, la situation
est compliquée. En cas de souci, ce
sont les stations de Talmont-Saint-Hi-
laire et Saint-Gilles-Croix-de-Vie qui
interviennent.Mais les jours de gros
temps, seuls les bateaux des stations
de l’île d’Yeu et de l’île d’Oléron sont
capablesdefaireface.«Cequirajou-
te au minimum une demi-heure
d’intervention,précise lemaire des
Sables-d’Olonne.Celafaitcourirdes
risques considérables aux person-
nes en détresse au large des côtes
vendéennes.»
En Bretagne, ajoute-t-il,«le mailla-
ge des stations SNSM, près du rail
d’Ouessant, n’a rienàvoir. Il y a
beaucoupplus de stations et beau-
coup plus de canots tout temps».
Pourquoi avoir choisi celle de l’île de
Sein alors ?«On prend notre canot

car c’est le même qu’aux Sables,
sousleprétextedelasolidaritémari-
time»estime Jacques Fouquet.

Jusqu’àquand celava durer?
Dans un communiqué, la SNSM esti-
mequeleJacques Joly,lecanothabi-
tuel des Sables-d’Olonne,«devrait
pouvoirêtre remis en service avant
le15 septembre».Unedateàlaquel-
le«tient»particulièrementJacques
Fouquet :«On ira chercher nous-
même le canot aux Sables s’il n’est
pas libéré»prévient-il.
AuxSables-d’Olonne,onnes’avan-
ce pas sur la date. Christophe Mon-
nereau attend«le rapport d’experti-
se. Celle-ci a eu lieu le 22 juillet. On
verra ce qui est préconisépour les
réparations. Tant que les travaux ne
sont pas engagés, je ne peux pas
vousdonnerdedate.»Quantàl’arri-
vée du bateau de l’île de Sein, cela
devraitêtre«unequestiondejours»,
indiqueYannick Moreau.
Marylise KERJOUAN
et Léo LIMON.

Après le drame, la SNSM des Sables-d’Olonne doit récupérer le canot de l’île de Sein pour


assurer ses interventions. Si c’est une bonnenouvelle en Vendée, les Bretons tempêtent.


Polémique autour d’un bateau de sauvetage


Pays de la Loire en bref


Le lundi 22 juillet, les baigneurs ont
découvertdesrésidussurlaplagedu
Ker Châlonàl’île d’Yeu. Les services
delamairieontprocédéaunettoyage
de ces petites boulettes blanches,
soit800kgdematièremélangéeàdu
sable.
Le maire n’avait pas interdit l’accès
àla plage, pensantàde la paraffine
minérale,produitsansdangerpourla
baignade ou la pêcheàpied de loi-


sirs. Les Islais peuventêtre rassurés :
il n’y a pas eu de pollution toxique.
Les analyses du CEDRE (Centre de
Documentation de Recherche et
d’Expérimentation sur les pollutions
accidentelles des eaux) ont finale-
ment concluàunéchouage d’huile
depalme.Ceproduitnaturelestsans
dangerpour l’homme. Cet accident
pourraitêtre dûàla fuite d’un conte-
neur sur un cargo.

Échouages suspectsàl’Île d’Yeu : de l’huilede palme


Les derbys entre les clubsde football
professionnels bretons constituent
toujoursdegrandesfêtessportiveset
populaires. Pour les rendre encore
plus festives, pour diffuser«davanta-
ge de culture bretonne», une con-
vention aétésignée, jeudi,àVannes,
en présence d’élus du conseil régio-
nal de Bretagne, de représentants
des clubs et des associations cultu-
relles Sonerion et comitéBro Goz.
Cette«charte des derbys bretons»
estdestinéeàmettreenplaceunpro-
tocole commun lors des matches
derbys entre leséquipes profession-
nelles des cinq départements de la
Bretagne historique : Stade Brestois,

En Avant de Guingamp, FC Lorient,
FCNantesetStadeRennais.Ilprévoit
la présence du plus grand drapeau
bretondu monde,l’attributionde dra-
peaux bretons au public, la présence
d’un bagadou de la région du stade
concernéet l’interprétation de l’hym-
ne bretonBro Gozhavant le match,
avec diffusion des paroles sur les
écrans et feuilles de match.
Par ailleurs, le réseau Produit en
Bretagnemobiliserases430entrepri-
ses et 110 000 salariés pour faire
découvrir leur savoir-faire.
Premier rendez-vous : le mercredi
25 septembre à La Beaujoire, à
l’occasiondu derby Nantes-Rennes.

ÀLa Beaujoire, on chantera l’hymne breton


L’identitébretonne sera mise en avant lors des derbys entre clubs
de foot pros. Une charte aétésignée, y compris par le FC Nantes.

Une personne est décédée lors d’un
accident survenu dans la nuit de jeu-
diàvendredi sur la rocade D
dans le sens Talmont-Saint-Hilaire –
LesSables-d’Olonne.Savoitureaété
percutée par un autre véhicule, con-
duit par une femme de 64 ans origi-
naire de Saint-Mathurin-sur-Loire
(Maine-et-Loire). La victime, une

Sablaise de 82 ans, aététransférée
au CHU de Nantes avant de succom-
ber. L’autre conductrice n’était pas
sous l’emprise de l’alcool. Elle et son
mari, qui se trouvaitàl’avant du véhi-
cule, ontétélégèrement blessés.
Une enquête est en cours pour
déterminer les circonstancesexactes
de cet accident.

Collisionen Vendée : une femmede 82 ans décéde


Il lançait desœufs sur des véhicules
quandsoudain, il vise une voiture de
la gendarmerie sans le savoir. Le 24
juin, les gendarmes d’Angersétaient
appeléspourunaccidentàBeaufort-
en-Anjou(Maine-et-Loire).Surleche-
minduretour,desœufssontjetéssur
leur voiture. Ils font alors demi-tour et
inspectent les lieux pour retrouver
l’auteur des faits. Ils découvrent une
voiture avec,àl’intérieur, plusieurs
boîtes d’œufs. Grâceàla plaque

d’immatriculation, ils identifient et
interpellentle suspect, un hommede
24 ans déjàinterpellél’étédernier
pour avoir détériorédes voitures en
lançant des pommes.
Convoquéhier devant le parquet
de Saumur, pour mise en dangerde
la vie d’autrui et«détérioration de
bienàdestinéed’utilitépublique»,il
aétécondamnéàun mois ferme de
prisonetincarcéréàlamaisond’arrêt
d’Angers.

Il jette desœufs sur une voiture, c’était la gendarmerie

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