OuestFrance - 2019-07-27

(C. Jardin) #1
Pays de la Loire
27 -28 juillet 2019

Les produits de la région


«Onrisquedenepasvoirbeaucoup
de pouletsdehors. Ils sont un peu
commenous:ilssecachentavecla
chaleur», plaisante DominiqueMor-
van.À56 ans, cet agriculteur est ins-
talléàSaint-Etienne-du-Bois, en Ven-
dée. En plein milieu de la campagne
vendéenne, entre les vaches et les
champs,il s’occupe de volailles mais
pas n’importe lesquelles.


Toutes sortes de volailles

La pancarteàl’entrée de sa ferme
l’indique:«ici nousélevons en plein
air : Challans Volailles fermières».
Dominique Morvan est le président
des Volailles de Challans, une entre-
prise regroupant 100éleveurs.Créée
en 1969, elle vient de fêter ses cin-
quante ans. Seséleveurs sont pré-


sents presque partout en Vendée,à
l’exception du sud du département,
et dans les cantons limitrophes des
autres départements de la région.
Dominique croise la route des
Volailles de Challans en 1993 quand
son beau-père lui lègue son exploita-
tion agricole. En 2011, il en devient le
président tout en continuant d’élever
ses volailles. Aujourd’hui, 4 300 pou-
lets et 4 000 dindes se trouvent dans
deux de ses trois bâtiments. Dans
quelques jours, 5 000 pintades vien-
dront s’ajouteràla famille.
Commetoutes celles deséleveurs
des Volailles de Challans, l’exploita-
tion de Dominique est une multipro-
duction.«Quand un lot de volaille
est vendu, on en prend un autre
maispasforcémentdelamêmepro-
duction.Çaévite la monotonie.»
Cailles, canette, pintades, poulets

blancs,jaunesounoirs,leschoixsont
là! Toutes les productions ont le
Label Rouge, un gage de qualitéqui
explique la notoriétéde la marque.
«Nousnesommespaslàpourpro-
duirepourproduire.Nousavonsdes
règlesetdesexigences.»Avantcha-
que nouvelle arrivée de lot, Domini-
que s’occupe de la préparation de
ses bâtiments : litières en paille pro-
pres, matériel d’alimentation et de
boisson, chauffage pour avoir une
température entre 28 °C et 30 °C.«Il
fautquelepoussinsesentebien.»

Unélevage qui
prend son temps

Car, ici, le bien-être de l’animal est
une priorité. Tous les matins, Domini-
que fait le tour de ses poulaillers. Il
vérifie les mécanismes d’alimenta-
tion, qui proposent des aliments
100 % végétaux avec au moins 75 %
de céréales, et ceux d’abreuvement.
Au bout de six semaines, ses poulets
commencentàsortirdansunespace
clôturéet ombragéd’au moins un
hectare. Les trappes doivent être
ouvertes avant 9 heures.«Le poulet
peut sortir, manger, gambader, se
coucheràl’ombresouslesarbres.»
Les Volailles de Challans prennent
leur temps. La croissance est lente,
auminimum80jours,letempsquela
volailleprenneunsqueletteimportant
avecassezdeviande.«Celaressem-
ble aux pouletsde nos grands-mè-
res qui courraient dans la cour et
vivaientleurvieaujourlejour.»
Ce sont tous ces petits détails qui
font la renommée des Volailles de
Challans et leur permettent d’avoir le
fameux Label Rouge : l’alimentation
végétale, l’élevage en plein air et la
longue durée de croissance.

«Aujourd’hui, niveau gustatif, notre
volaille est l’une des meilleures et
j’en suis fier», affirme Dominique.
Même ses enfants, quandilsétaient
encoreàl’école, assuraient que la
volaille de la cantine n’était pas aussi
bonne. De quoi rendre Dominique
fier. 23 heures, c’est l’heure du cou-
vre-feu l’été, il est temps de refermer
la trappe. Les poulets devront atten-
dre 9 heures le lendemain pour se
dégourdir de nouveau les pattes.

Marine LANGLOIS.

Volailles de Challans : une exigence et une fierté


Leséleveurs des Volailles de Challans sont réputés pour la qualitéde leur production classée


Label Rouge. Chaque jour, ils veillentàrespecter le cahier des charges et le bien-être de l’animal.


Chaque année, la commune de
Maché,danslenord-ouestdelaVen-
dée, met la cailleàl’honneur. Cette
année,latrentièmeéditionauralieuà
partir de 16 heures, ce dimanche 28
juillet. Les clubs de football et de ten-
nis s’occupent de la cogestion de la
fête. Au programme : animations
musicales, jeux d’adresse et surtout
undînerchampêtre.Lacailleyestévi-
demmentdégustée.
«Elleestmarinéependant48heu-

resetgrilléeaufeudebois,explique
le président de la fête, David Guillon-
neau.Mais le reste de la recette est
secret».
Mais pourquoi la caille? Il y a trente
ans,lacommuneaccueillaittroisgros
producteurs de cette volaille. Aujour-
d’hui, il n’en reste plus qu’un. Cela
n’empêche pas les habitants de
Machéde se réunir chaque année
lors d’une journée festive et convivia-
le.

DominiqueMorvanestfierdesespouletscertifiésLabelRougedesVolailles deChallans. |PHOTO:OUESTFRANCE

À Maché, on célèbreles cailles!


LesvolaillesdeChallans(icidespintades)sontélevéesselonuncahierdeschar-
gesexigeant. |PHOTO:ARCHIVESOUEST-FRANCE


L’agenceangevinedel’entrepriseDB
Schenker, spécialisée dans le trans-
port et la logistique, va déménager.
Un nouveau site est actuellementen
construction. La fin des travaux est
prévue pour l’été2020.
Lenouveaubâtimentsesituerapro-
chedel’actuelleagence,dansleparc
d’activitéde l’OcéaneàVerrières-en-


Anjou, au nord-est d’Angers. Plus
vaste que le bâtiment actuel, le nou-
veau site doit permettreàl’entreprise
de s’adapteràl’évolution de son acti-
vité. L’édifice s’inscrit dans le vaste
plan d’investissementde l’entreprise,
pour les années 2018 et 2019. Au
total, ce sont 78 millions d’euros qui
sont investis, sur 133 bâtiments.

Un nouveau site pourDB Schenker près d’Angers


Définissant les conditions de déclen-
chementdes mesures de restriction
des usages de l’eau, les arrêtés
cadres sécheresse ontétérévisés
avant l’étéen Vendée, Mayenne, Loi-
re-AtlantiqueetMaine-et-Loire.«Mal-
gré notre mobilisation pour faire
valoir la protectionde la ressource
et des milieuxaquatiques, ce sont,
une nouvelle fois, les usagerséco-
nomiques, notamment irriguants,
qui ontété écoutés», dénonce
l’association France nature environ-
nementdes Pays de la Loire.
Les besoins des milieux naturels
sont cités parmi les usages prioritai-


res.Cequineconvaincpassonprési-
dent, Jean-Christophe Gavallet :«ils
sontreléguésausecondplan,lecal-
cul des seuils n’ayant pas pris en
comptelesimpactsdesdébitssurla
fauneetlaflore.»
France nature environnement
regrette aussi que certains débits
soient encore autorisés«faute de
décision préfectorale comme en
Loire-Atlantique ouàla suite de
dérogations commepour le bassin
de l’Authionen Maine-et-Loire qui
est soustraitàl’interdictionde l’irri-
gationdesgrandesculturescomme
le maïs.»»

Sécheresse : Francenature environnementdénonce


Projet pédagogique et sportif, le
championnat mayennais de caisses
àsavon a réuni plus de 100 jeunes
cette semaineàPré-en-Pail. Organi-
sédepuis plus de 20 ans, ce cham-
pionnat donnel’occasionàchacun
de s’investir durant plusieurs mois
dans la fabrication et le maniement
de leurs caisses.
Malgréles fortes chaleurs, les jeu-

nes ont prisénormément de plaisirà
dévaler sur une route remplie de chi-
canes et de virages serrés.
«Le bilan est très positif, le côté
partage,collectifetentraideesttou-
joursprésent,c’estlameilleurecho-
se sur ce championnat», se réjouit
Patricia Leblanc, coordonnatrice aux
Francas de la Mayenne, l’association
àl’origine de l’événement.

Attentionauxchicanes,le parcoursestplutôtrelevéet trèsrapide!|PHOTO:OUEST-FRANCE

De la descente et du plaisir,àbord de caissesàsavon


Elle est ouverte aux quatre vents.
Commen’importe quelle exploitation
agricole. Aux Etablières,àLa Roche-
sur-Yon, la ferme pédagogiqueest le
cadreidéalpourprésenterundisposi-
tif d’alerte réservéaux agriculteurs
vendéens. Brice Guyau, le président
delaFDSEA85,etJoëlLimouzin,pré-
sidentdelachambred’agriculturede
Vendée, soulignent :«Ce sont des
bâtimentscommeceux-ci qui sont
victimesdevolsetd’intrusions.Trop
souvent, les agriculteurs se sentent
isolés quand un problème sur-
vient.»
Calquésur le dispositif de préven-
tion de la délinquance mis en place il
y a trois ans pour les commerçants
du département, Alerte agri 85 en
reprendlescodes:unlogoquirepré-
sente une chouette qui veille de jour
commedenuit(«àl’imagedudispo-
sitif«voisins vigilants», souligne un
gendarme) et, surtout, la possibilité
d’adhéreràun réseau spécifique.
L’agriculteur victime d’un vol ou

d’une intrusion envoie une alerte.
Dansl’heure,policiersougendarmes
vérifient les informations et envoient
un SMS sur les téléphones portables
des autres adhérents.
Le préfet de la Vendée, Benoît Bro-
cart,explique:«Chaqueannée,ona
une centainede faits de vols signa-
lés.Lesintrusionsliéesàdesreven-
dications sont venues s’ajouteràce
phénomène.On a souhaitémettre
en place une organisationqui per-
metàla fois de répondre rapide-
ment mais aussi de sensibiliser les
autres agriculteurs, de leur faire
passerdesconsignessurlacondui-
teàtenir.»«Un système très effica-
ce»,témoigne un représentant des
commerçants vendéens.
Endébutd’année,undispositifana-
logue avaitétélancéen Maine-et-Loi-
re,parlagendarmeriedépartementa-
le, qui s’est appuyée pour relayer les
alertes sur une appli baptisée
«ViGie».
Claire HAUBRY.

Un système d’alerte pour les agriculteurs


Calquésur l’exemple des commerçants, il permet d’envoyer des
sms et de renforcer la vigilance en cas de vols et d’intrusions.

Pays de la Loire en bref


Le 2 février 1933, les corps de Mme
Lancelin, femme de notaire, et sa fille
sont retrouvés dans une maison au
Mans. Huit mois plus tard, leurs bon-
nes, Léa et Christine Papin, sont con-
damnéesparlejurydelaSarthepour
double homicide. En poste depuis
sept ans, les sœurs Papinétaient
pourtant bien traitées par leurs
patronnes.Leurgesteattire unegran-
de attention médiatique qui se résu-
me en une question : pourquoi?
L’historienne Anne-Claude Ambroi-
se-Rendurevientsurcefaitdiversqui
«alimente toujours les curiosités et
l’imaginaire des Français».Entre le
cinéma, la littérature et la psychanaly-
se, nombreux ont tentéde décrypter
ce double meurtre et les enjeux de
classe qui se cachent derrière.
Quelques années plus tard, Geor-
gesCourtoisfaitàsontourlaunedes
journaux. Ce Nantais a connu la pri-


La revue revient sur ces faits divers
régionaux mais pas seulement. Ce
numéro de 303 l’explore sous divers
aspects que cela soit des faits réels
ancrés dans nos territoires ou des
faits fictifs créés de toutes pièces par
les auteurs de polars.
Historiens, maîtres de conférences,
écrivains et même une architecte se
passent la plume. Cette dernière
revientsurlesenjeuxurbainsetarchi-
tecturauxdelaprisondeNantesetdu
Palais de justice aujourd’hui présent
surl’îledeNantes.Quellesétaientles
ambitions politiques derrière ces pro-
jets? Quelles histoires cachent ces
bâtiments?
La revue fait un large tour d’horizon
ducrime,cetacteinquiétantquihorri-
fie et fascine en même temps.
Marine LANGLOIS
Revue 303, n°157, « Crime »,
96 pages, 15 €.

son dès ses onze ans pour avoir volé
le vélo d’un boucher et son panier
rempli de viandes.Son heure de gloi-
re arrive le 19 décembre 1985 quand
il prend en otage le tribunal d’assises
de Nantes pendant plus de trente
heures.Àsademande,France3filme

l’événement.En 2015,dansAux mar-
ches du Palais, Georges Courtois
raconte ce momentcléde sa vie et
ses années de malfaiteur. L’historien
Philippe Artières dresse dans 303 le
portraitdece banditnantaisaux mar-
ges de la société.

GeorgesCourtoisavaitcommis uneprised’otagesen1985.|PHOTO:ARCHIVESOUEST-FRANCE

Des sœurs PapinàGeorges Courtois, les Pays de la Loire ont connu des grandes affaires


criminelles. Dans sa dernièreédition, la revue culturelle régionale visite les divers aspects du crime.


La revue 303 explore le crime


La SNCF chercheàrecruter des pro-
fils techniques pour les métiers de la
circulation ferroviaire en région Pays
delaLoire.Pourcefaire,elleorganise
un atelier découverte du métier
d’aiguilleurduraillelundi29 juilletau
centre de formation ferroviaire de
Nantes. Des animations de mises en

situations virtuelles auront lieu ainsi
que deséchanges avec les recru-
teurs et formateurs. Un diplôme de
niveau CAP ou BEP au minimum est
requis ainsi qu’un casier judiciaire
vierge et un bon niveau de français.
Visites entre 9 h et 12 h. Inscriptions
au : 06 88 63 45 88.

La SNCF fait découvrir le métier d’aiguilleurdu rail


La Région a décidéde prolongerla
période des inscriptions en ligne aux
transports scolaires dans les cinq
départements des Pays de la Loire.
Pour l’année scolaire 2019-2020, un
système d’inscription en ligne aété
mis en place sur http://www.aleop.paysde-
laloire.fr. Des dysfonctionnements

techniques«liésàla mise en place
d’un système unifié»ont engendré
des interruptions du service en ligne
cesderniersjours.Pourrépondreaux
«désagréments générés», la région
laisse ouvertes les inscriptions afin
que les familles puissent finaliser leur
dossier.

Prolongationdes inscriptions aux transports scolaires


Cest le nombre de passagers
transportés par la compagnie
aérienne Volotea depuis sa créa-
tion en 2012. L’heureuse 25 millionième passagère est nantaise.
ÀNantes,Voloteaadéjàtransportéquatremillionsdepassagers
qui ont eu le choix entre 32 destinations différentes.

25 millions

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