Le Monde - 31.07.2019

(Dana P.) #1
0123
MERCREDI 31 JUILLET 2019 télévision| 15

HORIZONTALEMENT
I. Pas de problème, vous pouvez
l’approcher. II. Maki ou Aye-aye. En
région Rhône-Alpes. III. Capitale des
Samoa. Comme un vol amoureux.
I V. Renforce en bordure. Monnaie à
Rome. V. Protections en tête quand ils
ne passent pas à l’attaque. Accord du
Sud. VI. Chef-d’œuvre de Kurosawa.
A la haute main sur le ballon rond.
Tranche d’histoire. VII. Chargés de
salpêtre. S’inquiéter. VIII. Conjonc-
tion. Fut capitale du dauphiné d’Au-
vergne. IX. Rayée des cartes du
monde. Article. Gouffre en région.
X. Parviendraient à leur fin.
VERTICALEMENT


  1. Ses coups de brosse vont toujours
    dans le bon sens. 2. Se lancer pour
    une nouvelle sortie. 3. Bien au-dessus
    de la moyenne. Suit le vu de près.

  2. Tendre morceau de veau. Glacia-
    tion quaternaire. 5. Fond de cour.
    Petits génies du Nord. 6. Ouvre les
    comptes à Berlin. Donnai du brillant.

  3. Se fit proclamer roi de Corse. Cité
    d’Abraham. 8. Le théâtre de Gémier.
    Prophète dans la peinture. 9. Lieu
    de grève. Me rendrai. 10. Comme
    de beaux pelages. A beaucoup à ap-
    prendre. 11. Travailla la sauce.
    Trébuche et sonne en Suède. Préposi-
    tion. 12. Manifestèrent leur tendresse
    amoureuse.


SOLUTION DE LA GRILLE N° 19 - 175

HORIZONTALEMENT I. Chevau-légers. II. Local. Italie. III. Alunissage.
I V. Nô. Oxus. Egée. V. Dpei (pied). Bétail. VI. Eh. Sèves. Eut. VII. Sévère.
AB. Da. VIII. Tri. Ancrerai. IX. Inn. Tie. Loir. X. Néomortalité.
VERTICALEMENT 1. Clandestin. 2. Holopherne 3. Ecu. Vino. 4. Vanoise.


  1. Alix. Erato. 6. Subvenir. 7. Lissée. Cet. 8. Eta. Tsar. 9. Gagea. Bell.

  2. Elégie. Roi. 11. Ri. Eludait. 12. Séné. Taire.


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

GRILLE N° 19 - 176
PAR PHILIPPE DUPUIS

SUDOKU


N°19-


4


425


57


28


8 9641


59 83 6


657


83 24 5
R ́ealis ́ e par Yan Georget(https://about.me/yangeorget)

872519463
193486257
465372198
634728519
719635842
258941376
926854731
341297685
587163924

Facile
Compl ́etez toute la
grille avec des chiffres
allant de 1 `a9.
Chaque chiffre ne doit
ˆetre utilis ́e qu’une
seule fois par ligne,
par colonne et par
carr ́ edeneufcases.

Marcel
Proust
À l’om bre
de l’imaginaire

HORS-SÉRIE
UNE VIE, UNE ŒUVR
E

Toutesleslecturesdela Recherche

,parJean-PauletRaphaëlEnthoven

ÉDITION 2019

MARCEL

PROUST

AL’OMBRE
DEL’IMAGINAIRE

Un hors-série du «Monde»
124 pages - 8,50 €
Chezvotre marchand de journaux

0123 est édité par la Société éditrice
du « Monde » SA. Durée de la société : 99 ans à
compter du 15 décembre 2000.
Capital social : 124.610.348,70 ¤.
Actionnaire principal : Le Monde Libre (SCS).
Rédaction 80, boulevard Auguste-Blanqui,
75707 Paris Cedex 13 Tél. : 01-57-28-20-
Abonnements par téléphone : de France 3289
(Service 0,30 ¤/min + prix appel) ; de l’étranger :
(33) 1-76-26-32-89 ; par courrier électronique :
[email protected].
Tarif 1 an : France métropolitaine : 399 ¤
Courrier des lecteurs
blog : http://mediateur.blog.lemonde.fr/ ;
Par courrier électronique :
[email protected]
Médiateur : [email protected]
Internet : site d’information : http://www.lemonde.fr ;
Finances : http://finance.lemonde.fr ;
Emploi : http://www.talents.fr/
Immobilier : http://immo.lemonde.fr
Documentation : http ://archives.lemonde.fr
Collection : Le Monde sur CD-ROM :
CEDROM-SNI 01-44-82-66-
Le Monde sur microfilms : 03-88-04-28-
La reproduction de tout article est interdite
sans l’accord de l’administration. Commission
paritaire des publications et agences de presse
n° 0722 C 81975 ISSN 0395-

L’Imprimerie, 79 rue de Roissy,
93290 Tremblay-en-France
Toulouse (Occitane Imprimerie)
Montpellier (« Midi Libre »)

80, bd Auguste-Blanqui,
75707 PARIS CEDEX 13
Tél : 01-57-28-39-
Fax : 01-57-28-39-

PRINTED IN FRANCE

Présidente :
Laurence Bonicalzi Bridier

Origine du papier : France. Taux de fibres recyclées : 100 %.
Ce journal est imprimé sur un papier UPM issu de forêts gérées
durablement, porteur de l’Ecolabel européen sous le N°FI/37/001.
Tirage du Monde daté mardi 30 juillet : 170 486 exemplaires Eutrophisation : PTot = 0.009 kg/tonne de papier

M E R C R E D I 3 1 J U I L L E T


TF
21.05 Grey’s Anatomy : Station 19
Série. Avec Jaina Lee Ortiz,
Jason George (E-U, 2018).
0.25 Cold Case : affaires classées
Série. Avec Mitch Pileggi,
Danny Pino (E-U, 2007).

France 2
21.05 Cherif
Série. Avec Abdelhafid Metalsi,
Aurore Erguy (Fr., 2017).
22.55 Cherif
Série. Avec Abdelhafid Metalsi
(Fr., 2015).

France 3
21.05 Des racines et des ailes
Les Trésors de la route Napoléon
Magazine présenté par
Carole Gaessler.
23.40 Des racines et des ailes
Mon village en Provence
Magazine présenté par
Carole Gaessler.

Canal+
20.55 Fleuve noir
Film d’Erick Zonca. Avec Vincent
Cassel, Sandrine Kiberlain
(Fr., 2018, 110 min).
22.45 La Tour sombre
Film de Nikolaj Arcel. Avec Idris Elba,
Matthew McConaughey
(EU, 2017, 95 min).

France 5
20.50 Sale temps pour la planète
Alpes-Maritimes en terrain glissant
Normandie, la nature fait sa loi
Magazine (Fr., 2019 et 2016).
22.40 C dans l’air
Magazine présenté par Axel de Tarlé.

Arte
20.55 Swimming Pool
Film de François Ozon. Avec
Charlotte Rampling, Ludivine Sagnier
(Fr./R-U, 2003, 100 min).
22.35 Boat people, passeport
pour l’enfer
Film d’Ann Hui. Avec George Lam,
Cora Miao (HK., 1982, 105 min).

M
21.05 Zone interdite
Ils n’ont qu’un été pour réussir
Magazine présenté par
Florence Trainar.
23.00 Zone interdite
Locaux contre touristes
Magazine présenté par
Ophélie Meunier.

Une ultime évasion après sept saisons


La série carcérale « Orange Is the New Black » avait entraîné, en 2013, une arrivée massive d’abonnés sur Netflix


NETFLIX
À LA DEMANDE
SÉRIE

D


isponible depuis juil-
let 2013 aux Etats-
Unis, et quatorze mois
plus tard en France, la
série Orange Is the New Black,
créée par Jenji Kohan (auteure de
la décoiffante Weeds ), a connu un
succès qui s’est annoncé, puis vite
confirmé, grâce à un très épicé
parfum de scandale. Provoquant,
comme House of Cards, l’autre sé-
rie-phare lancée la même année,
aux débuts de Netflix, une arrivée
massive de nouveaux abonnés.
On avait écrit, au moment de la
saison 3 : « Qui eût imaginé une
version féminine de l’univers car-
céral macho, mais hautement et
explicitement homoérotisé, de Oz
(1997-2003), de Tom Fontana? Qui
eût pensé entendre des dialogues à
faire monter la moutarde jusqu’au
serre-tête des dames de La Manif
pour tous? »
Aujourd’hui, on se souvient
avec plaisir et intérêt des premiè-
res saisons sexualo-rocamboles-
ques de cette série et des thèmes
sociopolitiques abordés. Mais
Orange Is the New Black a sûre-
ment eu tort, en raison de son
succès, de jouer trop longtemps
les prolongations – comme
Weeds d’ailleurs, qui a connu huit
saisons. La mort de l’attachante

Poussey (Samira Wiley), en fin de
saison 4 (2016), a marqué un pre-
mier coup d’arrêt ; un deuxième
s’est produit à l’occasion de la
scène de mutinerie finale de la
saison 5 (2017). Les personnages,
hauts en couleur – entre autres
Kate Mulgrew en cuisinière russe,
Lea DeLaria en camionneuse lu-
brique en marcel, l’incroyable
Uzo Aduba en Suzanne « Crazy

Eyes », etc. –, commençaient
d’ailleurs à faire du surplace et les
situations à frôler le ridicule.

Une inventivité qui s’est tarie
Nouvelle prisons, nouvelles habi-
tudes ; puis les anciens et mauvais
usages qui reviennent naturelle-
ment au galop ; lubricités parta-
gées (entre prisonnières, avec gar-
diens et gardiennes, voire plus

haut dans la hiérarchie) ; casta-
gnes entre bandes rivales, meur-
tres, évasions ; machinations de
gardiens véreux, etc. Les varia-
tions sur ces thèmes sont poten-
tiellement infinies, mais leur in-
ventivité s’est tarie.
La septième et dernière saison,
mise intégralement à disposition
par Netflix vendredi 26 juillet, en-
fonce le clou sur le système des

prisons privées aux Etats-Unis, où
efficacité et profit sont les maî-
tres-mots. Elle évoque aussi les
pièges tendus à certaines déte-
nues en situation irrégulière. Un
inévitable écho des pratiques de
l’Amérique trumpienne.
De manière générale, cette ul-
time saison accentue l’impression
que la série aurait dû faire ses
adieux dès la saison 6, dont la fin
marque la libération de Piper
Chapman, alors que son amante,
Alex Vause, reste derrière les bar-
reaux, après une fausse cérémo-
nie de mariage des deux femmes.
On regrette les scènes intercalai-
res qui délayent le propos, les
flash-back des personnages prin-
cipaux qui n’apportent pas grand-
chose et la grande scène condes-
cendante et moralisante que fait à
Piper un être autrefois proche.
Quant à la conclusion aigre-
douce un peu téléphonée, elle
aura pour seule vertu de faire pas-
ser la pilule aux fans désolés de
voir certaines de leurs héroïnes fa-
vorites disparaître, reproduire les
mêmes erreurs ou sombrer dans
la folie. Celles-ci leur font cepen-
dant un joli et émouvant salut au
moment des crédits finaux.p
renaud machart

Orange Is the New Black, série
créée par Jenji Kohan. Avec Taylor
Schilling, Laura Prepon, Uzo
Aduba (EU, 2019, 13 × 55-90 min.).

Kate Mulgrew, dans « Orange Is the New Black ». NETFLIX

François Ozon pas loin de boire la tasse


Dans « Swimming Pool », le réalisateur sonde sans grande imagination les fantasmes d’une auteure peu inspirée


ARTE
MERCREDI 31 - 20 H 55
FILM

A


près Huit femmes , où des
actrices modélisées en
stars hollywoodiennes se
déployaient dans une esthétique
de théâtre de boulevard, François
Ozon investissait, en 2003, un
autre territoire où se recoupent
Belle de jour , de Buñuel, Répulsion ,
de Polanski, et, bien sûr, La Piscine ,
de Jacques Deray, dont Swimming
Pool est la version fantasmée.
Comme dans le film avec Alain

Delon et Romy Schneider, le récit
prend place dans une maison iso-
lée du sud de la France. On y re-
trouve un trio infernal – une ro-
mancière anglaise à succès, la fille
délurée de son éditeur, un restau-
rateur bellâtre, réceptacle des dé-
sirs et des frustrations des deux
femmes –, autour d’une piscine à
la teneur fantasmatique flagrante.
L’auteure (Charlotte Rampling),
en panne d’inspiration, est venue
trouver refuge dans la résidence
secondaire de son éditeur en
plein Lubéron. Le début du séjour
se passe paisiblement pour cette

femme d’âge mûr, reliée au
monde par sa seule ligne de télé-
phone, se nourrissant de fromage
blanc allégé. Jusqu’à ce qu’arrive,
inopinément, la fille de l’éditeur
(Ludivine Sagnier).

Charlotte Rampling démythifiée
La confrontation entre l’auteure
de polars, avec son gilet tricoté, et
la jeune fille pulpeuse à la sexua-
lité débridée, sollicite la mémoire
du spectateur sur le même mode
que Huit femmes et renvoie les
personnages à un au-delà cinéma-
tographique où se forge leur vécu.

Ozon brise avec un certain bon-
heur l’image sulfureuse de
Charlotte Rampling, exploitée
par Visconti dans Les Damnés ,
Liliana Cavani dans Portier de
nuit et Oshima dans Max mon
amour. Il la transforme en vieille
fille desséchée, affolée par les
ébats bruyants de son encom-
brante voisine.
On n’en veut pas à Ozon de
brouiller la frontière entre rêve et
réalité, mais on peut lui repro-
cher, cette fois, de rêver un peu
pauvrement. Les fantasmes qui
nourrissent le film sont trop

raisonnables pour être déran-
geants. C’est d’autant plus regret-
table que, dans l’une des rares scè-
nes où Charlotte Rampling s’auto-
rise à franchir le cadre étroit de
son personnage, en se dénudant à
l’improviste devant un jardinier
ébahi, Swimming Pool approche
une zone interdite, forcément
plus stimulante, qui est celle du
scandale lié au passage à l’acte.p
samuel blumenfeld

Swimming Pool, de François
Ozon. Avec Charlotte Rampling,
Ludivine Sagnier (Fr., 2003, 1 h 42).

V O T R E
SO I R É E
T É L É
Free download pdf