Ça M’intéresse Hors Série Santé et Psycho N°9 – Remise en Forme

(coco) #1

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JUIN 2013 SANTÉ & PSYCHOLOGIE

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C’est le principe actif de la
gamme Miel nourricier et du Miel
aux mille vertus de Sanoflore,
baume cicatrisant bio, à utiliser
de la tête aux pieds. Mais il
ne s’agit pas d’un argument
marketing. Le miel est utilisé
depuis la plus haute antiquité
pour ses propriétés curatives
et son effet cicatrisant a été
constaté en chirurgie depuis
1930 sur des plaies et des
brûlures. Ces vertus proviennent
de ses propriétés physiques :
son osmolarité qui réduit l’eau
disponible pour les microbes ;

sa capacité à absorber l’humidité
de l’air qui crée un milieu
favorable à la cicatrisation ; sa
viscosité, enfin, qui en fait une
barrière protectrice prévenant
la formation d’agrégats à
l’origine d’infections croisées.
En outre, le miel contient des
molécules immunitaires comme
la défensine-1 mais toutes ses
composantes antibactériennes
ne sont pas encore connues.
Cependant, depuis 1988, il fait
partie de l’arsenal thérapeutique
utilisé au CHU de Limoges par le
Pr Bernard Descottes. Celui-ci

a démontré que l’emploi de miel
(récolté spécialement pour
cet usage) plutôt que de biogaze
et de débrisan permet une
cicatrisation deux fois plus
rapide des plaies complexes.
Dans son livre les Abeilles et
le chirurgien (éditions du
Rocher), le Pr Henri Joyeux
recommande l’application
de miel recouvert d’une gaze
sur une brûlure refroidie et
de miel et/ou de propolis sur
les petites plaies pour accélérer
la cicatrisation. Même chez
les diabétiques!

D


ifficile de prédire comment votre
peau se remettra d ’une blessure ou
même d ’une inter vention de méde-
cine esthétique visant à gommer
des imperfections et, ce, malgré des
années de recul et des résultats reproducti-
bles. Car il existe toujours un paramètre
imprévisible : la cicatrisation, plus ou moins
efficace d’un individu à l’autre. Certains
facteurs ont un effet négatif, explique le Dr
Marius-Anton Ionescu (polyclinique de der-
matologie de l ’ hôpital Saint-Louis à Paris) :
le tabagisme, l’obésité, le diabète en raison
de son impact sur les capillaires (microan-
giopathie diabétique), la prise de cor ticoïdes
y compris inhalés, d’anti-inf lammatoires
non stéroïdiens ou d’immunosuppresseurs,
l’irradiation des plaies qui diminue la cir-
culation sanguine et entraîne une chroni-
cisation de la plaie, ou tout simplement l’âge.
On cicatrise mal quand on est adolescent
mais aussi lorsque, avançant en âge, la cir-
culation et les défenses immunitaires décli-
nent. La mauvaise cicatrisation d ’une plaie
peut donner une cicatrice hypertrophique,
rouge et dure au toucher que des massages
atténuent en 12 à 18 mois. En revanche, dif-
f icile de faire disparaître les chéloïdes, bour-
relets épais et fibreux dus à une perte d’élas-
ticité du collagène, souvent liés à la

génétique, en particulier sur les peau x noi-
res. Aucun produit dermocosmétique ne
permet de les prévenir et s’ils persistent
après un an de cicatrisation (on ne fait rien
avant), il reste peu de solutions si ce n’est
l’injection de corticoïdes dans la plaie après
une reprise des bords.

DES STATIONS THERMALES SPÉCIALI-
SÉES DANS LA CICATRISATION
Sachez cependant que quelques stations
thermales en France (Avène, Saint-Gervais,
La Roche Posay) sont spécialisées dans le
traitement non seulement des affections
dermatologiques mais aussi de l’accéléra-
tion de la cicatrisation. On traite ainsi aux
Thermes de La Roche Posay les cicatrices
de chirurgie ainsi que des brûlures de
chimiothérapie et radiothérapie.
Une plaie peut être aigue (coupure, suture
chirurgicale), chronique (u lcère de la jambe),
traumatique (brûlure, escarre) ou derma-
tologique (traitement laser, cryothérapie).
Mais globalement, explique le Dr Ionescu,
le processus naturel de cicatrisation se dé-
roule toujours en trois étapes (lire ci-contre)
et l’on ne peut guère inf luencer celles de ré-
génération et de remodelage de la peau. ■
http://www.thermes-larocheposay.fr/indication-suites-
cancer.html

1 re étape : phase inflammatoire
exsudative et migratoire
DURÉE : de 12 à 24 h
RÉ S U LTAT : arrêt du saignement et lutte
contre l’infection
Des globules rouges et des plaquettes sor-
tent de la blessure et arrêtent le saignement
en 3 minutes. Ainsi se forme une croûte qu’il
ne faut surtout pas gratter. Des cellules spé-
cialisées du système immunitaire, polynu-
cléaires et macrophages, migrent sur les lieux
pour défendre et nettoyer le champ de ba-
taille. Inflammation et rougeur locales sont
le signe que l’organisme se défend.

2 e étape : phase proliférative
DURÉE : de 5 à 15 jours
R É S U LTAT : couverture de la plaie
Les cellules constituant l’épiderme, les kéra-
tinocytes, couvrent la plaie en proliférant. Au-
dessous, du collagène se forme, se multiplie,
se densifie. C’est l’effet recherché lorsqu’on
utilise en médecine esthétique un laser CO 2
fractionné de resurfaçage avec lequel on pra-
tique des microtrous dans la peau, considé-
rés comme des plaies dermatologiques.

3
e
étape : épithélisation
ou épithélialisation
DURÉE : de 6 à 20 jours
R É S U LTAT : cicatrisation
La peau est quasi intacte mais une rougeur
peut encore persister. A ce stade, les mas-
sages sont encore à éviter.

CICATRISER


L’APITHÉRAPIE À FLEUR DE PEAU


100 μ


D’ÉPAISSEUR EN MOYENNE POUR
L’É PIDERME, ALLANT DE 50 μ SUR LES
PAUPIÈRES À 1 MM SUR LA PLANTE
DES PIEDS ET LA PAUME DES MAINS.
FORMÉ À 90 % DE KÉRATINOCYTES,
IL EST RENOUVELÉ EN UN MOIS.

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