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On en parle...
SANTÉ & PSYCHOLOGIE JUIN 2013fabriquer des objets complexes non plus par
soustraction de matériau sur un bloc mais par
addition. D’où un gain de temps et de moyens
qui incite architectes, ingénieurs et designers
à repenser totalement la conception de leurs
créations. D’autant que la technique peut s’ap-
pliquer à de nombreux matériaux, y compris
des métaux, du béton ou des cellules vivantes
afin de concevoir des produits révolutionnai-
res, qu’il s’agisse d’objets de série faits d’un
assemblage de multiples éléments (voiture ou
bateau), ou de pièces uniques de haute tech-
nologie. Ainsi grâce à l’impression 3D, la so-
ciété Bespoke Innovations, à San Francisco,
réalise des prothèses de membres pour des
amputés en se fondant sur leurs besoins et la
modélisation du membre symétrique mais
aussi sur leurs goûts et leur personnalité. Cha-
cune est une pièce unique. Une œuvre d’art
sortie d’une imprimante.
PHOTO : EVA KOLENKOG
râce aux imprimantes 3D, tout le monde
peut maintenant devenir designer ou
sculpteur et fabriquer des objets courants
et cette révolution technologique risque de
modifier notre manière de consommer aussi
radicalement que l’avènement du micro- ordi-
nateur domestique. Le principe est simple :
l’objet que l’on veut produire est modélisé en
3D dans l’ordinateur et celui-ci commande l’im-
pression par une imprimante qui dépose, non
pas de l’encre mais de la résine ou du plasti-
que microcouche par microcouche jusqu’à for-
mer l’objet programmé. Toutes les formes sont
possibles, aussi complexes qu’une tour Eiffel,
ou avec des pièces mobiles comme une clé à
molette. Les imprimantes permettant de telles
créations sont maintenant disponibles pour le
grand public (à la maison ou dans des fablabs)
à un coût « raisonnable » : 1 000 A pour la Cu-
be3D, 400 A pour la Solidoodle. La vraie révo-
lution de l’impression 3D est qu’elle permet deHCAM1352_on_En_PARLE new.indd 8 30.04.2013 14:19:41 Uhr