Ça M’intéresse Hors Série Santé et Psycho N°9 – Remise en Forme

(coco) #1

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Si vous souffrez d’un des troubles de la liste ci-dessous, cet art martial chinois


peut vous aider. A condition de ne pas l’envisager comme un art martial


et d’oublier tout ce que vous avez appris dans les cours de sport pour faire vôtre


le principe du tai-chi : l’agir par le non-agir. Plus compliqué que la musculation!


TEXTE : CATHERINE RATEAU ET CAROLINE HENRY

LA SÉRÉNITÉ


TAI-CHI

grâce au



  • Hypertension artérielle

  • Stress

  • Hyperémotivité

  • Lombalgie

  • Arthrose du genou

  • Fibromyalgie

  • Maux de tête

  • Troubles du sommeil

  • Asthme

  • Bronchopneumopathie
    obstructive

  • Dilatation bronchique

  • Maladie de Parkinson

  • Troubles de la marche

  • Manque d’équilibre

  • Chutes

  • Déclin cognitif


V


ous connaissez certainement cette
image : des hommes et des femmes
de tous âges rassemblés dans un
parc bougent, tournent et se retour-
nent, exécutant tous au ralenti la
même chorégraphie précise. Ces personnes,
souvent âgées et d’origine asiatique, se li-
vrent à l’une des disciplines les plus prati-
quées de la planète, y compris en Occident :
le tai-chi-chuan, art martial chinois réputé
si bénéfique pour le corps et l’esprit qu’il est
devenu l’objet de nombreuses études scien-
tifiques. Ce qui lui a valu récemment d’être
reconnu par notre Académie nationale de
médecine comme « thérapie complémen-
taire » pour certaines pathologies.
Dans le rapport de l’Académie, le tai-chi
est présenté comme une série de postures
et mouvements, plus ou moins inclinés et
f léchis selon les styles, et enchaînés en
forme courte ou longue. Ce qui est aussi
précis qu’une explication de l’œuvre de Van

Gogh par la taille de ses pinceaux et les ré-
férences de ses tubes de peinture. Il est vrai
que la discipline fait appel à une façon de
penser radicalement différente de la nôtre.

UNE MÉDITATION, MAIS EN MOUVEMENT
Pour un Occidental, le tai-chi n’est que pa-
radoxes. S’il s’agit bien de combat, on n’y
utilise pas la volonté mais l’intention, pas
la force mais l’énergie, pas l’attaque mais
l’évitement. Car il s’agit surtout d’éviter le
combat, le but ultime de la « boxe du faîte
suprême » étant d’aller vers le non-agir.
Comme le yoga, le tai-chi est une forme de
méditation, mais en mouvement. Comme
le qi gong, c’est un art énergétique, une mé-
thode pour cultiver son énergie (ch i) mais
aussi la faire bouger avec l ’esprit. Et comme
le kung-fu, c’est bien un art martial, à ceci
près qu’il est interne, le guerrier spirituel
étant face à son pire ennemi, à l’intérieur
de lui. Le tout en respectant dix principes

SANTÉ


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