SANTÉ & PSYCHOLOGIE JUIN 201388
PSYCHO
1
Laquelle de ces citations
vous inspire le plus?
« Si vous craignez la solitude, ne
vous mariez pas. » (Anton
Tchekhov)
« Toute production importante
est l’enfant de la solitude. »
(Johann Wolfgang von Goethe)
« L’enfer est tout entier dans ce
mot : solitude. » (Victor Hugo)2
Des amis annulent un dîner à la
dernière minute alors que vous
n’avez pas le moral :
Vous appelez immédiatement
un ami.
Vous faites des exercices de
respiration.
Vous dévorez un bon roman.3
Vous vous promenez
seul en forêt :
C’est super, vous y reviendrez
seul.
La prochaine fois, vous viendrez
avec vos amis.
C’est bien la dernière fois que
vous y mettez les pieds.4
Période de solitude suite
à une rupture amoureuse.
Vous en profitez pour sonder
vos vrais désirs.
Vous vous offrez ce voyage en
solo dont vous rêvez.
Vous passez vos soirées sur des
sites de rencontre.5
Cet été, vacances
en solo :
Vous tentez l’expérience du
désert.
Vous optez pour un club de
vacances.
Vous faites un stage de yoga en
pleine nature.COMMENT VIVEZ-VOUS
LA SOLITUDE?
1 CBA
2 ABC
3 ACB
4 BAC
5 CBA
6 BAC
7 ACB
8 CAB
9 BCA
10 BCA6
Votre comportement
dans l’enfance.
Vous étiez toujours avec votre mère.
Vous jouiez souvent seul dans
votre chambre.
Vous alterniez moments de
solitude et jeux avec vos copains.7
Un couple d’amis vous gratifie
d’un « alors toujours seul? »...
Vous esquissez un sourire gêné,
sans rien dire.
Vous répondez que la solitude
choisie, il n’y a que ça de vrai.
Vous dites que la solitude permet
de mieux se connaître.8
Vous vous retrouvez seul,
un dimanche :
Le top du top!
Appréciable!
Déprimant!9
Etre en couple, sans vivre
sous le même toit, c’est :
Une option intéressante.
Un idéal de vie.
Un non-sens absolu.10
Vous sachant seul, un ami vous
propose une colocation :
Vous acceptez de suite.
Vous refusez tout de go.
Vous demandez à réf léchir.Dans ce tableau,
pour chaque question,
entourez la lettre
correspondant à
votre réponse. Puis,
comptez le nombre
de A, B et C, et
découvrez votre profil
sur la page ci-contre.à quelqu’un ou remplir le vide de la solitude.
A l’écoute de ses patients, le psychanalyste a com-
pris que ceux qui n’ont pas fait cette expérience
fructueuse ont du mal à vivre en couple.
A l’inverse, assumer la perspective de la vie en
célibataire et se donner pour but l’autonomie af-
fective, matérielle et de pensée, « la capacité à être
sa propre référence, à penser par soi-même » per-
met de ne plus vivre la solitude comme un échec.
Même les personnes en permanence dans la fu-
sion et la dépendance, qui se retrouvent vite en
couple après une rupture, finissent un jour ou
l’autre par se poser la question de leur identité.LES MOYENS DE SE FAIRE AIDER DANS LA
CONNAISSANCE DE SOI NE MANQUENT PAS
Qui suis-je? A quoi je tiens vraiment? Qu’est-ce
que je veux vivre? Pour Saverio Tomasella, ces
questions sont indispensables pour réussir une
relation amoureuse, lorsque la quarantaine se
profilant, on s’aperçoit que l’on s’est construit
avec des clichés de la société et des idées que nos
proches nous ont données de nous-mêmes. Sans
cette remise en question, difficile de ne pas re-
tomber dans les mêmes erreurs et les relations de
couple insatisfaisantes. « C’est un peu comme
changer de régime alimentaire, explique le psy.
Nous avons des pratiques liées à l ’enfance puis le
médecin nous dit qu’il faut changer de régime à
cause d ’une intolérance, d ’un problème de
poids... C’est difficile car cela demande de mo-
difier nos habitudes, nos goûts, nos repères. Dans
le domaine amoureux, c’est pareil. Se dire que
l’on peut aimer quelqu’un même s’il n’est pas du
même milieu, de la même religion, si cette femme
n’est pas blonde, si cet homme est très poilu...
Changer des repères qui semblaient indéboulon-
nables peut ouvrir sur de nouvelles rencontres. »
Une fois ce chemin parcouru, nous voilà prêt
pour la rencontre sans forcément la rechercher
parce ce l’on se sent bien, que l’on fait confiance
à la vie, que l’on est ouvert.
La traversée de la solitude jusqu’à cet état d’ouver-
ture peut être difficile à mener seul. Mais les
moyens de se faire aider ou guider dans la con-
naissance de soi ne manquent pas. Analyse, psy-
chothérapie, thérapies cognitives et comporte-
mentales, groupe de parole, méditation de pleine
conscience... De l’avis du psychanalyste, toutes
ces approches sont intéressantes et tous les
moyens disponibles sont bons si l’on choisit la
méthode qui semble le mieux nous correspon-
dre. Avec un professionnel respectueux et à
l ’ écoute de nos spécif icités, de nos dif f icultés, de
nos désirs. Les thérapies sont d’autant plus effi-
caces qu’elles permettent de vivre une recherche
en profondeur sur soi-même. Ce qui compte le
plus, c’est d’accepter la thérapie. S’engager dans
une démarche d’évolution et de transformation
est déjà un signe de guérison. QRépondez à chaque question en cochant l’item qui vous
correspond le mieux, de façon spontanée.
CHRISTINE ANGIOLINITest
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