Ça M’intéresse Hors Série Santé et Psycho N°9 – Remise en Forme

(coco) #1
JUIN 2013 SANTÉ & PSYCHOLOGIE

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Vous avez un maximum de A
LA SOLITUDE, VOTRE ALLIÉE
Vous profitez de la solitude pour mieux
vous connaître, mais aussi pour avoir des
relations plus vraies avec les autres. Vous
alternez avec gourmandise les moments
où vous êtes face à vous-même et les
moments de partage avec ceux que vous
aimez. Car vous n’êtes pas misanthrope,
bien au contraire! Bien sûr, vous n’êtes pas
indifférent au regard des autres. Si l’on vous
dit que les humains ne sont pas faits pour la
solitude, cela ne vous laisse pas indifférent.
Mais vous tracez votre propre chemin avec
suffisamment de force pour affirmer votre
singularité. Même si votre enfance n’a pas
été exempte de griffures, elle vous a permis
de vous construire une sécurité intérieure.
Du coup, chez vous, la solitude entraîne
rarement un sentiment d’abandon. Vous ne
cherchez pas à combler à tout prix ces
moments, mais vous vous y ressourcez.
Et c’est là votre force. Vous ne craignez pas
l’ennui. Mais vous n’êtes pas non plus en
acier inoxydable. S’il vous arrive d’avoir des
petits coups de blues, vous marchez en
forêt, vous faites du yoga, un stage de
développement personnel... Pour vous,
solitude et créativité riment mais attention,
vivre seul ne constitue pas un idéal. Si
demain vous démarrez une belle histoire

d’amour, vous n’hésiterez pas à lâcher
votre vie en solo pour roucouler ensem-
ble sous le même toit. A condition que
votre moitié respecte vos parenthèses
de solitude, essentielles à votre épa-
nouissement personnel. Sinon, l’option
« couples non cohabitants » pourrait
également vous séduire, non?

Vous avez un maximum de B
LA SOLITUDE,
VOTRE PIRE ENNEMIE
Vous ne vivez pas la solitude comme
un espace de liberté mais plutôt comme
une prison intérieure. Elle vous effraie
littéralement. Vous faites donc tout pour
la fuir. Quitte même à sombrer dans une
boulimie relationnelle qui, d’ailleurs, vous
laisse parfois un goût amer. Ou à vous plier
aux désirs des autres. Si malgré tous vos
efforts pour être entouré et vivre en couple,
la vie vous impose une période de solitude,
puisez dans vos ressources intérieures
pour la vivre au mieux. Ce n’est pas gagné,
car si vous restez seul trop longtemps,
vous éprouvez rapidement un sentiment
de vide intérieur. Vous vous sentez comme
un enfant abandonné. Et là, tout est bon
pour combler le vide : s’inscrire sur un site
de rencontres, dîner tous les soirs avec des
amis... Au cours de votre enfance, vous
n’avez pas pu développer une autonomie
psychique qui vous permettrait d’affronter
la solitude de façon plus sereine. Mais tout
n’est pas perdu! Car il n’y a pas d’âge pour
l’apprivoiser. Lisez des ouvrages (Self-Help
Books) sur ce thème, méditez... Si vous
pensez que vous n’y parviendrez pas seul,
prenez conseil auprès d’un psychothé-
rapeute. Car plus vous chercherez à fuir la
solitude, plus vous courrez le risque de
vous y engluer. C’est dans votre être inté-
rieur que vous trouverez la source de votre
sérénité. Quant au couple, il constitue
pour vous un rempart contre la solitude.
Pourquoi pas, à condition de ne pas tomber
dans le piège d’une relation trop fusion-
nelle, qui ne résoudrait pas votre rapport
compliqué à la solitude, bien au contraire!

Vous avez un maximum de C

LA SOLITUDE, VOTRE REFUGE
Non seulement la solitude ne vous effraie
pas, mais elle est essentielle à votre
équilibre. Elle vous permet de garder le
contrôle de votre vie. En fait, vous avez du
mal à aller vers les autres. Avez-vous peur
d’être déçu? Manquez-vous de confiance en
vous? Même si vous revendiquez la solitude
comme un choix, le manque de contacts
avec les autres vous pèse un peu. Quand
vous êtes en tête à tête avec vous-même,
tout va bien. Vous avez des hobbies, vous
voyagez... Seul le plus souvent. Cependant,
n’oubliez pas que la vraie liberté n’est pas
celle que vous offre le monde extérieur, mais
celle que vous construisez à l’intérieur de
vous. A première vue, votre enfance vous a
permis d’apprivoiser la solitude puisque
vous pouvez rester seul sans être débordé
par des émotions négatives. Paradoxale-
ment, la liberté de mouvement que vous
revendiquez est peut-être le signe que vous

RÉSULTATS


avez du mal à être psychiquement auto-
nome. D’autant que vous êtes excessi-
vement méfiant envers le couple et la vie à
deux. En creux, peut-être une peur de vous
fondre dans le désir de l’autre? La solitude
serait alors le rempart idéal contre votre
propre tentation (consciente ou inconscien-
te) de la fusion. Apprenez à lâcher prise
et à vous ouvrir aux autres et à l’autre. Et
si la vie en solo ne vous convient plus,
il est peut-être temps de vous interroger
sur le sens de cette solitude-bouclier.
Ne serait-ce que pour en découvrir le sens
caché (seul ou accompagné d’un psy).
Et lever ces freins au changement.

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