Ça M’intéresse Hors Série Santé et Psycho N°9 – Remise en Forme

(coco) #1
SANTÉ & PSYCHOLOGIE JUIN 2013

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Consulter ou pas?


PAULROMMER/ FOTOLIA

Les vives


Ces poissons s’enfouissent
en été à faible profondeur
dans le sable, près des côtes
méditerranéennes, de l’Atlan-
tique et de la Manche. Les dif-
férentes espèces de vives ont
en commun de porter des épi-
nes venimeuses qui blessent
lorsque l’on marche dessus,
même si l’animal est mort.

kRÉACTION
Une douleur immédiate
intense, souvent localisée
au pied et qui irradie dans
tout le membre jusqu’à l’aine
durant une demi-heure.
D’abord blanche, la piqûre
devient rouge violacée et
gonflée. Elle peut provoquer
suées, vomissements et
malaise et se surinfecter.

k AUTOMÉDICATION
Comme celui des autres
poissons venimeux (raies,
rascasses), ce venin est
sensible à la chaleur. Après
avoir retiré les éventuels
débris d’épines restés
dans la plaie, provoquer
brutalement un passage
du chaud au froid, un choc
thermique, pour soulager
la douleur intense et éviter
l’œdème : pour cela,
approcher le bout incandes-
cent d’une cigarette ou
plonger le pied dans l’eau
très chaude, avant d’appli-
quer une canette glacée
(antalgique). Désinfecter
la plaie et prendre un
antalgique type paracétamol.

Les vipères


Ce sont, en France, les seuls
serpents dangereux et elles
n’injectent pas toujours leur
venin. Dans tous les cas, le
risque d’accident grave
est bien moins important
qu’avec une piqûre de guêpe
ou d’abeille.

kRÉACTION
La morsure est douloureuse
mais pas immédiatement
dangereuse : l’envenimation
est très lente (maximale en
vingt-quatre ou quarante-
huit heures) et laisse donc
plusieurs heures pour
rejoindre le service hos-
pitalier le plus proche.

k AUTOMÉDICATION
En attendant les secours,
rester calme, rassurer
la victime et l’installer
confortablement, à
l’ombre en position assise.
Désinfecter la plaie avec
une solution antiseptique.
Pas de manipulation,
d’incision, de chauffage,
ni d’aspiration (même avec
un Aspivenin qui n’a pas
fait preuve d’efficacité)
et encore moins de garrot,
absolument contre-indiqué!

Les tiques


Ces acariens peuvent trans-
mettre des maladies, dont
l’encéphalite à tiques en Al-
sace et en Lorraine et la bor-
réliose ou maladie de Lyme
partout en France, à l’excep-
tion des côtes méditerranéen-
nes et des reliefs, au-dessus
de 1 200 à 1 500 m. Pour les
promenades dans la nature,
porter des vêtements avec
des manches longues, un pan-
talon clair et des chaussures
hautes. Les produits répulsifs
à base de DE ET ou d’ IRS35/35
(à éviter chez les jeunes en-
fants et les femmes encein-
tes) n’ont pas démontré leur
efficacité contre les tiques.

kRÉACTION
Les piqûres de tique sont
indolores et passent souvent
inaperçues. Mais on peut
les détecter par un examen
minutieux de la peau et du cuir
chevelu. Les symptômes, si
infection il y a, apparaissent
entre trois jours et un mois
après la piqûre, parfois plus
tard. Consulter si entre trois
et trente jours, apparaît un
érythème migrant, rougeur en
anneau en extension autour
de la piqûre d’au moins 5 cm
de diamètre, ou plus petite
mais s’étendant en quelques
jours, avec des douleurs
articulaires fugaces et un
syndrome grippal associé.

kAUTOMÉDICATION
Avec un tire-tique (en
pharmacie), une pince à épiler
ou un fil entourant le corps
de l’animal, saisir la tique au
plus près de la peau et la tirer
délicatement mais fermement
dans l’axe. Inutile d’appliquer
au préalable de l’éther,
de l’alcool ou n’importe quel
produit qui ferait régurgiter
l’acarien, libérant ainsi
les bactéries (Borrelia)
responsables de la maladie
de Lyme dans le sang.
Désinfecter ensuite avec
une solution antiseptique.

Guêpes,


abeilles, frelons


et taons


A la différence des hyménop-
tères, le taon (un diptère,
comme les mouches, dont la
femelle est particulièrement
agressive) ne pique pas mais
cisaille la peau pour sucer le
sang, même à travers les vê-
tements. Se souvenir que les
taons n’aiment pas les vête-
ments clairs.

kRÉACTION
Dans la majorité des cas,
même si la piqûre s’avère
douloureuse, la réaction
reste localisée. La rougeur
et l’induration régressent
spontanément en quelques
jours. Mais une réaction
allergique violente est
toujours possible.

kAUTOMÉDICATION
L’abeille est la seule à laisser
son dard dans la peau. S’il
est visible, l’ôter avec une
pince à épiler ou le bord de la
lame d’un couteau. Pour
soulager la douleur, provoquer
un choc thermique en
approchant de la piqûre,
sans la toucher, le bout
incandescent d’une cigarette
durant une minute ou deux,
puis appliquer un objet très
froid. Désinfecter la peau
puis appliquer une crème
ou un gel contre la douleur
(type Apaisyl), du Synthol ou
des huiles essentielles
(Tégarome). En cas de
gonflement local ou d’urticaire,
prendre un antihistaminique
de type Cétirizine (sans
ordonnance). Si dans les jours
suivant une piqûre de taon
apparaît une plaque rouge et
chaude, mieux vaut consulter
car il peut s’agir d’une
infection bactérienne.

Possédant un dard
rétractable, la guêpe ne
meurt pas quand elle pique,
à l’opposé de l’abeille.

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