LeSoir - 2019-08-02

(Michael S) #1
14 la Wallonie bouge

Repensons notre quotidien


LOUVAINLANEUVE /


VILLE PIÉTONNE,


CRÉATIVE ET
MULTICULTURELLE

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votre guide touristique sur

walloniebelgiquetourisme.be/LouvainlaNeuve


Musée
Hergé

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GRATUIT 




JEAN-PHILIPPE DE VOGELAERE

I

l reste encore une douzaine d’agri-
culteurs implantés dans la cité qui
porte le surnom de Botroul
(« nombril » en wallon) du Brabant
wallon. Mais d’autres
fermes témoignent d’un
passé agricole important.
Ces fermes ont été trans-
formées en habitat ou en
lieu culturel d’impor-
tance, comme la ferme du
Biéreau ou la ferme du
Douaire. Ce n’est pas pour
rien qu’Ottignies-Louvain-la-Neuve est
le pôle culturel de la dixième province
du pays.
Agriculture et culture font donc bon
ménage dans cette ville à la campagne
qui présente deux facettes complète-
ment différentes. D’un côté, l’ancienne
cité d’Ottignies et ses villages, où les
promenades proposées par l’Office du
tourisme-Inforville vous font parcourir
des paysages typiquement brabançons.
De l’autre, la nouvelle – 48 ans déjà – ci-
té piétonne de Louvain-la-Neuve, où les
postiers débutants s’arrachent les che-
veux tant certaines venelles et ruelles
s’entrecroisent. Là, c’est toute l’histoire
de la cité universitaire qui s’offre aux re-
gards. Regards qui finissent toujours
par atterrir sur le lac où le sentier de la
Rêverie du promeneur solitaire, chère à
Magritte, permet d’en digérer toutes les
richesses.

Office du tourisme-Inforville, 1, place de l’Univer-
sité (à côté des guichets de la gare de LLN). Tél :
010-47.47.47.

Ottignies-LLN, la ville

à la campagne
TOURISME

Située au centre du

Brabant wallon, la ville

se compose de deux

facettes. L’agriculture

et les campagnes d’un

côté. La vie universitaire

et culturelle de l’autre.

A découvrir: l’ancienne
cité d’Ottignies et ses
villages, des paysages
typiquement braban-
çons. © BRUNO D’ALIMONTE.

Bienvenue en Wallonie

La Région wallonne regorge de communes aux attraits méconnus.
Cet été, « Le Soir », en collaboration avec le WBT (Wallonie Belgique
Tourisme), vous emmène à la découverte de 18 petites villes
wallonnes et vous livre de bons conseils pour les découvrir
ou les redécouvrir. Demain: rendez-vous à La Roche-en-Ardenne.

2 /


Bien sûr, on a le choix entre « le plat
terre », avec une mijotée de bœuf au
poivron et au basilic, « le plat mer », avec
un filet de bar Omega, quinoa et crème
d’aubergines, et le plat végétarien, avec
des aubergines grillées, lentilles vertes,
tomates confites et feta. Mais manger,
chez Altérez-Vous, place des Braban-
çons, c’est d’abord et avant tout prendre
conscience. Car nous sommes dans un
lieu qui s’est donné pour mission de
défendre et de promouvoir, « par une
démarche responsable et créative, les
valeurs d’humanisme dans une pers-
pective citoyenne de transition écolo-
gique et solidaire ». C’est ainsi que, en
plus de manger et de boire dans une
sorte de vision à rebrousse-poil du
modèle économique proposé par le
centre commercial L’esplanade –situé à
quelques pas–, Altérez-vous propose
des tables de conversation en néerlan-
dais et en allemand, des jam-sessions ou
encore des brunchs-docu. Comme quoi
la « nourriture » de l’esprit est considé-
rée là-bas comme tout aussi importante
que celle du corps.

Manger

C’est un musée pas comme les autres.
On pourrait se contenter de contem-
pler les œuvres qui y sont exposées,
mais on passerait immanquablement à
côté de l’essentiel. Car le Musée L, le
musée universitaire de Louvain-la-
Neuve, est un lieu où le dialogue
entre les œuvres est autant une pro-
fession de foi qu’une nécessité de
l’intelligence. Un bouddha à côté d’un
christ du Moyen Âge. Des écritures
antiques confrontées à des machines à
calculer. Deux exemples de cette invi-
tation à l’exploration. Et, en cette
période de vacances, c’est une magni-
fique exposition sur les livres japonais
anciens de la bibliothèque de l’UCLou-
vain qui est proposée jusqu’au
18 août. A découvrir dans un bâtiment
qui vaudrait une exposition à lui tout
seul. Phare de la cité universitaire,
l’ancienne Bibliothèque des sciences
et technologies, place des Sciences,
est l’œuvre de l’architecte André Jacq-
main et est considérée comme un des
points d’orgue du patrimoine contem-
porain de Wallonie.

Visiter

Un bois pour se promener, un étang pour découvrir les pêcheurs à
l’œuvre, une piste VTT en circuit fermé, un circuit fléché de 8,85 km
pour rejoindre à pied ou à vélo le bois de Lauzelle, une piste de
santé de 1.500 mètres avec 15 obstacles, une autre piste de santé,
plus petite, pour les personnes à mobilité réduite, deux plaines de
jeux pour accueillir les enfants de tous les âges, et une piscine
(short interdit) prise d’assaut les jours ensoleillés. Quel que soit le
moment de l’année, il y a toujours quelque chose à faire au do-
maine provincial du Bois des Rêves, allée du Bois des Rêves, à Otti-
gnies. Un site de 67 hectares, où les chiens sont acceptés en laisse,
sauf à l’intérieur de la cafétéria, dans la plaine de jeux et la piscine.
On peut même y louer un espace pour réaliser un barbecue en
famille. Les lieux sont tellement agréables qu’ils accueillent même
Birds Bay, un centre de soins pour animaux sauvages, et les activi-
tés du Musée de l’eau et de la fontaine. J.-F.D.V.

Se balader

Ottignies en vidéo
Sur notre site abonnés, vous trouverez
une vidéo des principales attractions
touristiques de la ville.

plus.lesoir.be

ABONNÉS

WALLONIE

Ottignies-LLN

LUXEMBOURG

Rochefort, les moines

et... leur eau

Le tribunal civil de Marche-en-Fammene a rendu, jeudi
matin, son jugement dans la guérilla judiciaire que se
livrent l’abbaye de Rochefort et la société Lhoist. Il a
donné raison aux moines, qui voulaient faire recon-
naître leurs droits civils sur la source de la Tridaine dont
l’eau leur permet de brasser la bière trappiste de Roche-
fort.
Le tribunal estime que le groupe carrier Lhoist ne peut
pas toucher à l’écoulement de l’eau de la source de la
Tridaine. Il souligne que la source appartient bien à
Lhoist mais que Lhoist ne peut modifier l’achemine-
ment de l’eau, sur la base d’une servitude créée en


  1. Cette dernière interdit au groupe de détourner ou
    supprimer les eaux qui alimentent l’abbaye. Jean Mar-
    behant, porte-parole du groupe, a indiqué que la socié-
    té irait en appel. Lhoist avait récemment obtenu un
    permis unique l’autorisant à pratiquer des tests de
    pompage sur la nappe phréatique située sous la car-
    rière de la Boverie. Cela devait lui permettre d’en appro-
    fondir l’exploitation et ainsi d’assurer l’approvisionne-
    ment en pierre à chaux jusqu’en 2046. L’abbaye de
    Rochefort estimait que l’approfondissement pourrait
    altérer le goût de la bière. BELGA

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