Mambasa-Beni via Bela, axe le long duquel la population nande était
installée et qui ne fut pas recensée.
Le nombre de la population du territoire de Mambasa a évolué
depuis l’année 1980 jusqu’à 1990. C’est en 1984 que fut effectué le dernier
recensement scientifique sur toute l’étendue de la République
Démocratique du Congo.
En somme, durant ces années, le recensement n’était jamais fait
systématiquement dans le territoire de Mambasa. Ces résultats ne sont donc
que des estimations. Néanmoins, elles traduisent certaines réalités. La
population de Mambasa augmente chaque année. Elle a doublé à partir de
- Les raisons principales de cette augmentation sont l’immigration
nande du Nord-Kivu et les autres Ituriens surtout de Djugu et de Mahagi à
la recherche des terres à cultiver, la recherche de nouveaux milieux de
commerce et l’afflux des personnes venues de différents coins du pays pour
exploiter de l’or. De nos jours, le nombre de la population a davantage
augmenté avec la récente guerre qui a secoué les territoires de Djugu, Irumu
et toutes les régions voisines car un grand nombre de la population s’y étant
déplacé pour raison de sa sécurité.
III. Le cadre économique
A part les activités économiques traditionnelles, le territoire de
Mambasa abrite la station d’Epulu qui est de renommée internationale avec
une implication générale positive dans le territoire.
- Les activités économiques traditionnelles
Les Pygmées dépendent essentiellement de la chasse, du ramassage,
de la pêche et de la cueillette. Les hommes sont chargés de la chasse et de la
récolte du miel. Ils chassent les okapis, les antilopes, les pangolins, les
écureuils, les singes, les éléphants, les oiseaux... Bien que les Pygmées
soient des chasseurs renommés, leur alimentation est de 80 %
végétarienne^1. La chasse est faite à l’aide des filets, de l’arc, de la lance et
des pièges. Dans ce cas, la présence du chien est indispensable. La pêche
artisanale est faite à l’aide d’hameçon, de filet, d’empoisonnement d’eau...
La production reste faible et destinée à l’autosubsistance. Par ailleurs,
comme le confirme Vansina, "les récoltes des femmes représentaient
environ 70 % de la nourriture journalière alors que 30 % seulement
proviennent de la chasse dirigée par les hommes^2 ". Le ramassage et la
(^1) MALHERBE, G., La mission au lac Albert (Ituri-R.D Congo), 1911- 1934 , Kivu-Presse,
Bukavu, 2009, p. 57.
(^2) VANSINA, J., Op. cit., p. 55.