Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

2.1.1.3.4. L’exploitation artisanale d’or
Le problème des carrières d’or nécessite une solution le plus tôt
possible. Ces dernières ont posé un obstacle énorme à la gestion de la
réserve de faune et futur parc. La vie dans les carrières est une vie de hasard
et de consommation des ressources biologiques. Les exploitants ne
respectent pas leurs milieux, ils cherchent expressément de l’or sans tenir
compte de l’environnement.


La détérioration du milieu naturel est très frappante et il y a de
nombreux rapports des carrières qui fonctionnent comme siège de
braconnage. Les habitants de carrières créent leur propre système social, et
souvent, ils ne respectent pas l’autorité locale. Il est évident que, surtout
pour les carrières qui opèrent toute l’année, il n’y a pas moyen de les
réglementer. A cause de cette situation, nous ne pouvons que recommander
de faire sortir ces exploitants du sein de la réserve, opération qui a été déjà
commencée par les autorités politico-administratives tant du district de
l’Ituri que de la Province Orientale depuis juillet et août 2006. Les cas de
l’exploitation de l’or tout au long de la rivière Ituri est un peu différent. Du
point de vue biologique, le milieu naturel pourrait probablement tolérer le
stress.


2.1.1.3.5. Les activités touristiques
Divers gouvernements commencent à se rendre compte de l’intérêt
économique que la faune en général et les parcs en particulier présentent
pour le tourisme. La plupart des touristes qui arrivaient à Epulu le faisaient
avant tout pour voir les animaux et en l’occurrence l’okapi. Les recettes
qu’ils procuraient, provenaient en partie de leurs droits d’entrée et des
autres frais d’hôtels, le camping et les documents photographiques. Dans
certains pays comme au Kenya par exemple, le tourisme vient en deuxième
rang du point de vue recette, car il apporte quelques huit millions de livres
par an^1 , peut-être beaucoup plus de nos jours.


A l’intérieur des parcs et des réserves, les possibilités de logement et
autres commodités offertes aux visiteurs sont évidemment d’importance
capitale. En général, il faudrait prévoir, en outre le logement du type
hôtelier, des installations moins coûteuses pour ceux qui préfèrent se
débrouiller eux-mêmes et passer nuit sous la tente ou dans les simples
cases.


(^1) HUXLEY, J., La protection de la grande faune et des habitats naturels en Afrique
Centrale et Orientale, UNESCO, Paul Dupont, Paris, 1961, p. 80.

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