Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

socio-culturel. Toutefois, tous croyaient en un seul Dieu créateur conçu
comme premier ancêtre ou" héros" culturel.


Quand ils furent saisis en esclavage ou décidèrent de rejoindre les
bandes arabes, les Arabisés leur interdirent de pratiquer toutes ces
croyances et leur enseignèrent la foi musulmane.


Il se fait toutefois remarquer tel que l’indique nombre d’auteurs que
la conversion des Africains à l’Islam se faisait par raison de prestige.
Parlant de ce prestige, Chibenda et Aliamtu^1 s’expriment en ces termes : Le
terme "Ngwana" a fini par être synonyme de "civilisé" parce que toutes les
personnes à qui il s’appliquait se considéraient comme "civilisées" pour
avoir adopté les habitudes de l’Arabe et la pratique de l’Islam.


1.4. Les sectes
Le CHRISCO, Nzambe Malamu, Bima... se sont implantés dans le
centre de Mambasa depuis 1993 dans le but de "pêcher les âmes". Pour la
plupart des cas, leurs représentants sont des personnes installées à Mambasa
pour diverses raisons. Les uns sont les fonctionnaires de l’Etat, les autres
pratiquent le petit commerce et l’exploitation artisanale de l’or. Trop peu
viennent s’implanter à Mambasa pour le métier d’évangéliste.



  1. L’enseignement
    Les écoles primaires créées en territoire de Mambasa sont : Nduye
    en 1951, Tuendelee à Mambasa-Centre en 1975 par le R.P. Noacco pour les
    garçons et Binase pour les filles. Concernant les écoles secondaires, la
    première formation technique a commencé avec les missionnaires
    catholiques à Nduye en 1953-1954 et la seconde à Mambasa-centre avec les
    sections mécanique, menuiserie et maçonnerie. En 1970, il fut créé le Lycée
    Mavuno (qui est transféré à Mungbere) alors que l’Institut agronomique de
    cette localité a été transféré à Nduye puis à Ibambi. Le C.O. et le foyer
    social furent installés à Nduye où fonctionnaient également une école des
    Pygmées et un centre de formation professionnelle pour l’épanouissement
    des jeunes. Dans le cadre de l’instruction, comme signalé ci-dessus, la
    contribution protestante était minime, à part l’institut de Mandima ayant
    produit un bon nombre des pédagogues, des cadres territoriaux...


(^1) CHIBENDA Mulashi et ALIAMTU Ka-Sholero, Art. cit., p. 95.

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