d’Irumu. Le nombre de territoires passa alors de 12 à 9, chacun portant le
nom d’un des principaux groupes ethniques du Kibali-Ituri tandis que les
anciens noms de ces territoires désignèrent leurs chefs-lieux respectifs.
Cette politique, tout en se couvrant de l’objectif initial, entendait plutôt
réduire les besoins en personnel^1. Le CDD de l’Ituri de l’époque, Monsieur
Gérard, exécuta cette ordonnance en créant les territoires ci-après :
Tableau III. Organisation politico-administrative du District de Kibali-Ituri
en 1932
No Territoire Chefs-lieux- Babira-Balese Irumu
- Walendu-Sud Gety
- Walendu-Nord Djugu
- Logo-Dongo Faradje
- Lugbara Aru
- Wanande-Sud Lubero
- Wanande-Nord Beni
- Alur Mahagi
- Mamvu-Mambuti^ Watsa^
Source : Ordonnance no 15/AIMO du 15 janvier 1932.-Le 1er octobre 1933, le territoire des Lugbara (Aru) et des Alur
(Mahagi) sont fusionnés en territoire des Alur-Lugbara avec Mahagi pour
chef-lieu^2.
Ce nouveau découpage, encore une fois, ne répondit pas exactement
aux attentes du colonisateur voulant absolument former des entités
ethniquement homogènes. C’est pourquoi, à partir de 1935, le district du
Kibali-Ituri commença à être démembré. Les territoires des Banande-Nord
(Beni) et des Banande-Sud (Lubero) sont rattachés au district du Nord-Kivu
dont le chef-lieu était Goma. Cet aménagement se justifiait par le souci de
l’administration coloniale de faire dépendre d’une seule autorité politique
les zones dont l’exploitation minière avait été concédée au même groupe
financier que celle du Maniema et du Sud-Kivu (Kamituga) qui fit rattacher
à la Province du Kivu les mines de Butembo et de Lubutu. Entretemps, les
territoires de Watsa et de Faradje continuaient à faire partie du district du
(^1) DE SAINT-MOULIN, L., Histoire de l’organisation administrative du Zaïre, in Zaïre-
Afrique, no 224, Kinshasa, 1988, p. 208.
(^2) Bulletin Administratif, no 18 bis du 06 octobre 1933, p. 575.