Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

En territoire d’Aru, les neuf chefferies et secteurs sont subdivisés en
47 groupements et ceux-ci en 382 villages.


La densité de la population du territoire d’Aru est inégalement
répartie. Elle diminue d’Est en Ouest. Nous trouvons la plus forte densité
dans la chefferie des Kakwa, suivie des chefferies lugbara voisines (Zaki,
Nio, Lu, Tso et Aluru) alors que le secteur Ndo et la chefferie des Kaliko-
Omi sont moins peuplés.


III. Le cadre économique
L’agriculture et l’élevage sont les principales activités économiques
du territoire d’Aru. A elles, il faut aussi ajouter la chasse, la pêche, la
cueillette et le ramassage.



  1. L’agriculture
    1.1. Les cultures vivrières
    L’agriculture vivrière, destinée à l’autoconsommation et à
    l’échange, est essentiellement itinérante, extensive, pratiquée sur brûlis. Le
    défrichement est la première opération à entreprendre en vue de préparer le
    terrain à la culture. La machette, la hache, le crochet et le coupe-coupe sont
    des outils employés. La terre est souvent laissée en jachère. Pendant au
    moins deux ans, le sol s’enrichit en humus grâce à la décomposition de la
    litière issue de la couverture végétale. Dans le territoire d’Aru, on se passe
    de défrichement pour planter directement sur un terrain débroussaillé et
    brûlé. On distingue trois sortes de champs : le champ clôturé autour de la
    case, le champ irrigué dans le bas-fond et le champ de brousse.


Dans le but de diversifier les récoltes sur le même terrain, les
autochtones pratiquent la polyculture. Ils associent, soit le haricot, le maïs
et le sorgho, soit le haricot, le sésame et le manioc, ou encore l’arachide et
le manioc.


Ils usent aussi de la technique de rotation des cultures. Les
agriculteurs plantent d’abord le manioc, l’éleusine ou le sorgho, après
viennent l’arachide, le maïs, etc.


Les principales cultures de la région sont la banane, la courge, le
manioc, le sorgho, le mil, le riz, le haricot, l’igname, la patate douce, le
maïs, l’éleusine, le sésame, l’arachide et les divers légumes. Cependant, la
production de sésames connaît plus de fluctuation à cause de caprices
climatiques.


Signalons que le manioc et l’arachide, aliments de base en territoire
d’Aru, ont été introduits au 19e siècle par l’administration d’Emin Pacha qui

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