Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

a dirigé la Province de l’Equatoria dont tout l’est du territoire d’Aru faisait
partie de 1879 à 1897^1.


Présentement, il n’existe pas de jardins botanique et zoologique en
territoire d’Aru. Cependant en période coloniale, dans la chefferie des Zaki,
précisément au groupement Ovisoma, village Atso, un jardin botanique des
goyaviers et un jardin zoologique y étaient installés où l’on élevait
différentes espèces du serpent. Au départ des Belges, tous ces serpents se
sont dispersés ; d’où, il existe actuellement dans cette région beaucoup de
serpents et de goyaviers.


1.2. Les cultures industrielles
Depuis la colonisation belge, les indigènes pratiquent également les
cultures industrielles, fort rémunératrices que sont le café et le tabac. En
général, les plantations de café, abandonnées par les colons, sont
actuellement dans un état piteux. Les cultivateurs du tabac étaient encadrés
par la B.A.T. qui avait son siège à Auzi, dans la chefferie des Kaliko-Omi.
Présentement, cette société n’est plus opérationnelle. Le tabac et le café
sont cultivés en petites quantités par chaque famille. C’est à cause de leur
cours mondial très avantageux au XXe siècle qu’ils gagnèrent
progressivement le terrain. Le siège d’Auzi vient d’être vendu au diocèse
catholique de Mahagi-Nioka.


La sous-section de l’INERA du Mont Awa est destinée à la
sériciculture. Elle a repris en 1946 l’activité de la régie séricicole créée par
l’Etat dans ce milieu en 1935. Elle étudie les techniques des élevages ainsi
que les questions d’alimentation, des rendements des diverses races, des
maladies de vers et de filature. En outre, de nombreuses observations sont
faites sur les muraies. Mais son programme a été vite révisé en fonction des
décisions gouvernementales relatives à la production de la soie par les
autochtones. Ainsi, les recherches séricoles, l’essentiel du programme
initial, devinrent accessoires. Par contre, les cultures industrielles, en
l’occurrence, le tabac et le coton, susceptibles de s’adapter aux conditions
de la région, ont fait l’objet d’études agronomiques, sans oublier les
recherches relatives aux plantes vivrières préexistantes et l’élevage local
dont elle se chargeait de la sélection^2.


(^1) UMVOR Keno, G., Essai sur l’histoire politique des Alur de la République
Démocratique du Congo (XVIe siècle-2013), Centre de Recherche sur les Mentalités
"Eugemonia”, Kinshasa, 2014, p. 48.
(^2) INEAC, Son but, son programme, ses réalisations, Bruxelles, 1954, p. 53.

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