Actuellement, la pêche est en régression, car elle produit des
résultats toujours médiocres du fait que les rivières de la région sont peu
poissonneuses. Aussi, les poissons en provenance de l’Ouganda et du
territoire de Mahagi abondent sur les marchés locaux et coûtent moins
cher.
- L’artisanat et l’échange
La forge reste l’apanage des Ndo et des Lendu, leurs voisins
méridionaux. Les autres ethnies, à cause des conquêtes et de l’activité
économique comme la chasse et l’agriculture, ont été obligés de s’intéresser
à la forge. Celle-ci porte sur la houe, le coupe-coupe, la hache, les flèches,
les couteaux,... qui s’écoulent facilement à cause de leur prix accessible à
toutes les bourses contrairement aux instruments fabriqués dans les
industries modernes. Le métal était obtenu grâce à la fonte dans le haut
fourneau des pierres ferreuses. La forge est faite par les hommes.
L’artisanat porte sur la poterie et la vannerie pratiquées principalement par
les femmes. Les instruments fabriqués entraient dans les transactions
commerciales de troc.
Concernant les échanges entre les producteurs, une vache
s’échangeait contre dix chèvres, une chèvre contre cinq poules, un coupe-
coupe contre une poule, et vingt houes contre un taureau^1.
Le commerce moderne porte sur les produits manufacturés et
pétroliers en provenance surtout de l’Afrique de l’Est (Ouganda, Soudan,
Kenya) et du Sud-Est asiatique (Golfe persique, Chine, Inde, Pakistan...).
Les grands centres commerciaux sont Ariwara et Aru. Les produits
agricoles sont aussi commercialisés dans le territoire.
Quant aux moyens de communication, ils sont essentiellement
terrestres sur des pistes ou des routes : les véhicules, les motos et les vélos
sont les plus usités. Le transport aérien reste onéreux. A part la piste
officielle d’Aru, il en existe d’autres aménagées par la MONUSCO, et
surtout dans les stations missionnaires protestantes desservies par la
"Mission Aviation Flight".
- Les sites touristiques
Plusieurs sites touristiques existent en territoire d’Aru dont
notamment celui de Kanda, une ancienne prison des Arabes qui
pratiquaient les trafics des esclaves. Cette ancienne maison carcérale se
situe en cheval entre la chefferie des Zaki (à Rogale) et la chefferie des
Kakwa. La sainte Joséphine Bakhita y était emprisonnée. Par ailleurs, nous
(^1) DHATA Mandru, Op. cit., p. 24.