Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

signalons la présence du monument de Stanley dans la chefferie des Aluru
et quelques grottes, à savoir la grotte Monoko Mibale dans le secteur de
Ndo au groupement Biringi, la grotte de Meo dans la chefferie des Aluru au
groupement Auko et la grotte Kimba en chefferie des Kakwa vers Kengezi-
Base.


IV. L’organisation politique ancienne des peuples d’Aru


  1. Les Lugbara
    Au début, les Lugbara formaient des groupes disparates, et étaient
    constamment exposés aux attaques et agressions de leurs voisins.


Le premier regroupement se fit aux monts Eti et Leru devant la
nécessité d’une défense commune face aux menaces extérieures des
Madhistes, esclavagistes karthoumiens et les voisins Logo et Alur.


Ils choisirent alors un chef parmi les vieux du village qui assuma le
fonctionnement de la vie sociale et avait un pouvoir étendu sur ses sujets.
La succession revenait en général au plus vieux du village; la succession
dynastique était affermie surtout sous la colonisation, période au cours de
laquelle, après de nombreux aménagements, les Lugbara ont formé
finalement cinq chefferies en territoire d’Aru.



  1. Les Kaliko
    Au début, les Kaliko n’avaient pas un chef. Ils étaient dirigés par
    Aka, un vieux du village à qui ils devaient un respect absolu. A part cette
    qualité, il était l’intermédiaire entre les vivants et les morts, capable de
    consulter les oracles pour invoquer les esprits des ancêtres défunts ; il
    pouvait aussi interdire la guerre. Cependant, les conflits internes au sujet du
    pouvoir et au sujet de terre de culture et d’élevage constituaient un frein à
    l’unification des Kaliko.


Aka engendra Ewa. Celui-ci n’était pas un chef, mais un grand
homme du village devant continuer l’œuvre de son père. Il engendra quatre
fils dont Dema, son successeur. A celui-ci succéda son fils Auzi dont le
successeur fut Aloma. Les Kaliko constituent la chefferie des Kaliko-Omi
dont le chef-lieu est établi à Mado.



  1. Les Kakwa
    Ils n’avaient pas de chef. Ils étaient dirigés par des vieux du village
    appelés "Monye Zuru". Ces derniers, très respectés, se consultaient
    mutuellement pour résoudre certains problèmes. Chaque clan constituait
    une entité administrative dirigée par un aîné influent ou un fondateur de la
    famille.

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