Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

la chaleur sur les coteaux. Les vallées qui sont situées près des montagnes
reçoivent des masses d’air frais qui descendent et viennent stagner dans
leurs fonds. C’est ainsi qu’en certains endroits et leurs environs immédiats
(Logo, Jalusene, Kanga, Wala, Nioka), la température descend souvent à 5o
C, voire 2o C.


Dans l’ensemble, la température moyenne annuelle du territoire de
Mahagi varie entre 23,5o et 27o C à l’Est des Monts Bleus et au Nord-Ouest,
alors qu’elle se situe entre 20o et 24,9o C au sommet^1.


1.4.2. Les précipitations
1.4.2.1. Les saisons
Le territoire de Mahagi connaît deux saisons pluvieuses
correspondant au double passage du soleil au zénith, et deux saisons sèches.
La grande saison sèche débute vers le 15 novembre et se termine vers la fin
février ou au courant du mois de mars. Elle n’est pas sèche au sens strict du
mot. Les pluies dépassent rarement 50 mm par mois. Elle est la résultante
de la rencontre des alizés secs du Nord-Est avec les vents arides de la plaine
du Soudan. Elle est suivie par la petite saison de pluie qui s’étend de mars à
la fin mai, avec une moyenne de 150 mm par mois. Elle correspond aux
alizés du Sud-Est qui, ayant traversé les lacs Victoria et Albert, sont chargés
d’humidité provoquant ces précipitations. Vient alors la petite saison sèche
de juin et juillet causée par les vents secs du Sud-Ouest ; elle est plus
prononcée dans la partie Est de la région étudiée. L’année climatique se
termine par la grande saison des pluies qui va de juillet à novembre avec
des chutes mensuelles variant entre 150 et 200 mm. Durant cette période,
les directions des vents sont versatiles et capricieuses^2.


1.4.2.2. La nébulosité
D’après Bennaert^3 , la variété de nébulosité durant l’année est
fonction des saisons. En saison sèche, cette nébulosité est presque nulle
malgré la présence d’une brume intense dans l’atmosphère. En saison de
pluies, le temps est extrêmement changeant ; à un ciel bleu couvert de cirrus
ou de cirro stratus peuvent succéder à courts intervalles des cumulus ou des
nimbus.


Rarement, des journées entières ne sont pas ensoleillées. Le ciel
reste complètement couvert de nuages. Ceux-ci s’accumulent plus


(^1) THYRY, E., Init iation géographique de l’Ituri , Vieux-Kilo, 1964, p. 32.
(^2) MEESSEN, J.-M. Th., Op. cit., p.73.
(^3) BENNAERT, A., Op. cit., pp. 2-3.

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