forte pluviosité, tous ces ports ont été submergés, et depuis lors jamais
réhabilités sauf celui de Kasenyi par l’AAA. Actuellement, le transport sur
le lac se fait en grande partie en pirogue et surtout avec des embarcations
motorisées. La plupart de ces moyens ne sont pas sécurisante.
Les missionnaires protestants ont construit de petites pistes
d’aviation près de la plupart de leurs missions pour desservir leur personnel,
mais aussi pour évacuer les malades dont le soin exige une urgence vers la
C.M.E de Nyankunde. Mais toujours est-il que ce moyen efficace reste très
cher et n’est accessible qu’aux personnes nanties. L’occupation de la région
par l’Ouganda depuis 1998 a tout remis en question et a détruit la grande
partie des infrastructures de communication.
Le service des postes de Mahagi, Jalasiga et Nioka est non
opérationnel à cause du manque du courrier officiel. Les communications
phoniques ou par téléphones portables ainsi que les envois des lettres par
les voies missionnaires viennent pallier la défaillance du service postal
officiel. Dans le cas où un message urgent concernerait un grand nombre
d’individus, on le fait parvenir par téléphone aux radios locales qui le
diffusent par la voix des ondes.
En définitive, le territoire de Mahagi produit beaucoup de denrées
alimentaires et des plantes industrielles. L’élevage et la pêche sont
prospères, mais l’encadrement administratif est faible. Le manque de
moyens de communication et des débouchés constitue un sérieux handicap
pour l’essor économique de ce territoire.
IV. L’aspect socioculturel
- L’enseignement
Le territoire de Mahagi compte plusieurs écoles primaires et
secondaires actives. Cependant, l’infrastructure matérielle et didactique de
la plupart de ces écoles laisse à désirer. Elles se répartissent principalement
en réseaux d’enseignement catholique, protestant et officiel. Les écoles
techniques, très indispensables pour le développement du pays, sont rares,
inégalement réparties et souvent sous-équipées. Le diocèse de Mahagi gère
le plus grand nombre de ces écoles dont la majorité a vu le jour entre 1965
et 1979 grâce aux efforts personnels de Mgr l’Evêque Kuba et de l’Abbé
Wod’Awanga, inspecteur diocésain^1.
La déperdition est sensible dans les écoles primaires et dans le cycle
inférieur des humanités où les enfants sont souvent attirés par les activités
(^1) DJALBONYO Ajika, Monseigneur Kuba : la construction d’un nouveau diocèse ,
Mahagi, 1988, pp. 23 - 24.