Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

rivière Nizi s’appelle Djukudda à sa source, Dhi sur son cours moyen et
Nizi près de la cité minière de Nizi. Elle est alimentée par des cours d’eaux
descendant des Monts Bleus comme la Tsé, la Tchuru, la Gbô, l’Avidda,
etc.^1



  1. La végétation
    Le territoire de Djugu regorge d’une multitude d’espèces végétales.
    Celles-ci se répartissent plus ou moins par région.


L’ouest du territoire qui comprend le secteur des Banyali de Kilo
avec ses confins vers Mambasa forment déjà le commencement de la
grande et dense forêt sempervirente de l’Equateur congolais. C’est une
région très arrosée avec une végétation très abondante aussi. La première
strate est celle de grands arbres espacés et de plus de 30 m de hauteur. La
seconde comprend des arbres un peu plus serrés et mesurant de 10 à 30 m.


La partie orientale du secteur des Banyali de Kilo et son
prolongement vers la limite occidentale des Monts Bleus, soit pratiquement
le voisinage de Bambu, les chefferies des Mambisa, des Bahema-Nord et
des Bahema-Baguru, plus le secteur des Walendu-Djatsi et la partie
occidentale du secteur des Walendu-Pitsi, correspondraient à l’isohyète
1.600 mm^2. Ici, la végétation est celle du penisetum purpureum, c’est-à-dire
des roseaux ou "matete" ou "herbes aux éléphants" principalement associés
à des graminées suivies de légumineuses, des labiées et de nombreuses
autres feuilles qui garnissent la brousse et lui donnent de multiples faciès.
Autrement dit, le territoire de Djugu est une zone couverte par une
végétation herbeuse parsemée de forêts galeries le long des cours d’eau
importants et dans quelques vallées, et propices à l’activité pastorale...


Dans des régions comme Blukwa, Djugu, Kpandroma, des cultures
extensives sont pratiquées intensément et des végétations nouvelles ont fait
place à la savane primitive.


Enfin, la côte orientale des Monts Bleus est la région lacustre
constituée de formations herbeuses parsemées çà et là de roseaux et
d’érythrines. A la saison sèche, ces arbres perdent leurs feuilles, puis se
couvrent de fleurs rouges et mellifères qui forment des dômes flamboyants
de toute beauté dans le Haut-Ituri, c’est-à-dire dans la région du bassin de la
Nizi et de la Shari.


(^1) NGABU Banga, Op. cit., p. 9.
(^2) NDJABU Soko, Les activités éonomiques des Banyali de Kilo, TFE, ISP/ Bunia, 1996,
p. 10.

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