Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

  • Le centre et tous les alentours du chef-lieu du territoire de Djugu
    sont occupés par les Walendu Djatsi, les Mambisa et les Ndo-
    Okebo. Ici, la communication se fait en djadha, avec seulement de
    petites différences dans la tonalité. En bref, le kilendu, langue
    soudanaise, est la langue dominante en territoire de Djugu.

  • Enfin, à l’ouest du territoire, c’est le kinyali, langue bantoue, qui est
    parlé en secteur de Banyali Kilo".



  1. La présentation administrative du territoire de Djugu
    3.1. Le bref historique
    Le territoire de Djugu est né de la volonté du pouvoir colonial belge.
    Celui-ci commença par la création des petits postes administratifs dont les
    agents avaient le devoir et pouvoir de surveiller les Bale récalcitrants. Ce
    fut dans ce sens que l’on créa les postes de Kilo, de Dzi, de Nioka et
    d’Irumu entre 1900 et 1910. Notons que, entre 1900 et 1920, la situation
    avait été toujours confuse du fait de la non-occupation complète de la
    région par le colonisateur. Celui-ci se vit obligé de déplacer d’abord le
    poste administratif de Nioka à Djugu^1. Vers 1910, le belge chercha à
    réaliser l’union des territoires de Kilo et Irumu en vue de l’occupation
    complète et effective de tout le Haut-Ituri, c’est-à-dire celle de toute la
    partie comprise entre le lac Albert et le cours supérieur de la rivière Ituri.
    Enfin de compte, en 1920, le Vice-gouverneur de la Province Orientale,
    après une tournée d’inspection, se trouva dans l’obligation de décider la
    formation des territoires de Kilo, de Mahagi, de Djugu et de Gety^2.


Dès lors, l’on appela le territoire de Djugu le territoire de "Nizi" ou
le "territoire des Walendu-Nord" ayant Djugu comme chef-lieu. Le
territoire ayant Kilo comme chef-lieu fut dénommé le "territoire de Kilo".
En 1932, le territoire de Kilo fut supprimé et annexé à celui de Nizi ; ils
formèrent le "territoire des Walendu". A partir de 1935, l’on ne parlera que
du "territoire de Djugu" qui devient la "Zone de Djugu" en 1972 à l’époque
de Mobutu avec son Mouvement Populaire de la Révolution (MPR).
Depuis 1997, l’on parle à nouveau du "territoire de Djugu".


A l’époque où le territoire se créait et recevait le nom précité, le
chef-lieu actuel et ses environs formaient une vaste forêt (go en bbaledha ou
kilendu) dont les grands arbres et les petites forêts sont encore visibles.
Particulièrement aux alentours de 1950, des criquets migrateurs appelés


(^1) MOULAERT, G., Vingt années à Kilo-Moto (1920-2009), Dessart, Bruxelles, 1942, p.
45.
(^2) MOULAERT, G., Op. cit., p. 45.

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