III. Le cadre économique du territoire de Djugu
L’agriculture est la principale activité économique du territoire de
Djugu. Les habitants pratiquent les cultures vivrières et pérennes ou
industrielles.
- L’agriculture
1.1. Les cultures vivrières
L’agriculture est dans l’ensemble bien développée, car le territoire
de Djugu est bien situé dans un milieu à vocation agricole. Les sols de cette
entité sont bruns tropicaux et les terres noires sur alluvions, bons et
susceptibles de porter des cultures comme les oléagineux (arachide, sésame,
ricin, moutarde), les céréales (éleusine, millet, maïs, sorgho, le riz), le
manioc, le concombre, la patate douce, l’amarante, la banane, le caféier, le
haricot, la courge, la banane, des céréales secondaires, du soja, etc.
La patate douce, des céréales secondaires, des maniocs, des haricots
et des bananes sont les aliments de base des populations du territoire de
Djugu.
Les fluctuations saisonnières ont, de tout temps, influé négativement
sur les prévisions et récoltes agricoles. En territoire de Djugu, d’autres
facteurs non négligeables sont à l’origine des baisses de production
agricoles. Nous citons : la libéralisation de l’exploitation artisanale de l’or
intervenue en 1982 qui a provoqué le départ massif de jeunes vers les puits
aurifères, les guerres (de libération et interethnique) qui ont été des
occasions d’abandon de travaux champêtres par la plupart des cultivateurs
et d’engagement des forces vives dans les groupes armés, l’afflux continuel
des agents de la MONUC apportant des machines qui sont causes de
perturbations environnementales, les feux de brousse incontrôlés...
Notons enfin que la culture du manioc, de la banane et de colocases
est souvent recommandée par les agronomes à raison de leur résistance aux
variations saisonnières. En réalité, le gouvernement de notre pays devrait
beaucoup faire pour organiser une politique spécifiquement agricole dans
un pays sous-développé comme le nôtre et encore dans ce territoire qui
regorge d’immenses potentialités agricoles capables de promouvoir
l’autosuffisance alimentaire des paysans qui ne peuvent espérer voir leurs