Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

enfants souffrant de kwashiorkor ne survivre que grâce à des interventions
de la COOPI surtout jusqu’à ce jour^1.


1.2. Les cultures maraîchères
Elles ont été introduites en Ituri en 1929 par les colons pour
subvenir à leurs propres besoins et à ceux du personnel européen des


sociétés capitalistes, surtout la SOKIMO. L’expansion des cultures


maraîchères débuta en 1939, en compensation de la pénurie du café ravagé


par les lygus et les antestia. Ces cultures portent sur le tournesol, la pomme


de terre, le sarrasin, la salade, le trèfle, le choux, l’aubergine, le cardon, le


concombre, les piments, les archauds...


En territoire de Djugu, elles se cultivent essentiellement dans des
régions dominées par des marais à Pimbo, Fataki, Kpandroma, Buba,
Blukwa, Libi... Mais leur aménagement demande beaucoup de travail car,
pour être vraiment productifs, ils doivent être sérieusement drainés.


1.3. Les cultures pérennes et/ou industrielles
Les cultures pérennes et/ou industrielles du territoire de Djugu sont
celles du tabac, du palmier, du quinquina, de la canne à sucre et du théier.


Le tabac, la canne à sucre et le théier se caractérisent par la
petitesse de leur superficie et par leur exploitation à des fins d’auto-
consommation.


Le palmier est exploité au bord du lac Albert. La variété du café
"PACA" s’étant révélée très fragile et exposée à toutes les sortes de
maladies, il y a retour à la variété locale plus résistante. Les concessions du
quinquina existent, mais par défaut des débouchés, sa culture tend à
disparaître.


La culture du coton à Kasenyi-Tchomia-Nyamamba est arrêtée suite
aux guerres. Aussi, les plantations du citrodorat se rencontrant un peu
partout ont des activités si pas en veilleuse, abandonnées depuis la
fermeture des travaux de B.P.I. (Bureau du Projet Ituri), de l’ONC (Office
National du Café)... Sur terrain, le citrodorat manque de débouché et exige
un travail de dur labeur. Il en est de même de quinquina dont l’écorce
devrait être ramenée à Bukavu à la Pharmakina.


(^1) LOKADI Voga, Le climat et la sécurité alimentaire en Ituri, TFE, ISP/Bunia, 1998, p.
45.

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