Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

  1. Les autres activités économiques
    Dans l’économie de Djugu, la faune et la flore, l’élevage, l’or et les
    forêts ne sont pas à négliger.


Le bois est exploité dans la forêt de Korovi, de Wago et à l’ouest du
territoire de Djugu. Les exploitants fournissent à certains centres ainsi qu’à
la ville de Bunia des planches mais également des "charbons de bois".
Cependant, l’activité de l’homme a un impact direct sur la destruction des
forêts (soit en augmentant la superficie arable), qui prive le territoire de
Djugu de ses espèces végétales et animales.


L’élevage de gros et de petit bétail dans le territoire de Djugu est
une activité importante par suite du statut qu’il confère à la société. Quant à
l’élevage bovin, il est dense dans le polygone Kpandroma-Dhera-Fataki-
Blukwa-Mandro et au bord du lac Albert à Tchomia. L’élevage de petit
bétail est pratiqué par toutes les ethnies du territoire de Djugu ; il comprend
les ovins, les caprins et les volailles.


La pêche est pratiquée de façon coutumière et artisanale dans le
territoire de Djugu. La pêche artisanale est la plus pratiquée tout au bord du
lac Albert dans différents camps : Tchomia, Torges, Gbii, Joo, Gobu I et II,
Café, Kango, Roo... Parmi les espèces ayant une importance économique,
nous citons le tilapia nilotica (ndakala ou zogoro), le litherinus citheris
(mpoi ou aporo), les lates albertianus (capitaines ou gur), les mormyres, les
hydrocyons, de nombreux silures (roso ou uluse et nyai), le fameux poisson
électrique (adinga), etc. Suite au non-respect de la réglementation de la
pêche sur le lac Albert, l’on assiste, de nos jours, à la disparition des
certaines espèces des poissons.


L’or est exploité de façon artisanale par les paysans qui passent de
longs moments dans des vallées de la Shari, de Nizi et d’autres cours d’eau
en train de le chercher. Cependant la principale société minière demeure la
SOKIMO. Elle est implantée dans la Province de l’Ituri avec une
concession qui constitue sa zone de recherche, d’environ 80.000 km^2 de
superficie. Ses activités se déroulent autour de deux pôles d’exploitations
(zones aurifères A), à savoir Moto et Kilo situées respectivement dans la
Province de Haut-Uélé et celle de l’Ituri séparés de 270 km environ l’un de
l’autre. Kilo comprend les divisions de Kilo, Nizi, Shari et Mongbwalu ;
Moto englobe les divisions de Watsa, Kibali, Moki et Yebu.


A part l’exploitation de l’or, s’ajoutaient d’autres activités
secondaires de la SOKIMO, notamment offrir des soins particuliers au
logement, à l’entretien et à l’hygiène du personnel noir employé aux Mines.

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