Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

Chapitre I : Aperçu sur l’évolution politico - administrative de


l’Ituri


U M V O R K e n o G i lb e r t^1 e t P A LU K U M a t i n a O m e r^2

L’actuelle Province de l’Ituri, tirant son nom de la principale rivière
qui traverse la région, se situe au Nord-est de la République Démocratique
du Congo.


Elle s’étend entre 1o et 3o de latitude Nord et entre 28o et 31o 15’ de
longitude Est. Elle partage les frontières au Nord avec le Soudan du Sud, au
Sud avec la Province du Nord-Kivu, à l’Est avec l’Ouganda et à l’Ouest
avec les Provinces de la Tshopo et du Haut-Uélé. Son chef-lieu est la ville
de Bunia, située dans le territoire d’Irumu. Elle couvre une superficie de
65.658 Km^2 , soit 2,8 % de la R.D-Congo. Elle comprend cinq territoires
administratifs : Aru (6.740 km^2 ), Mahagi (5.221 km^2 ), Djugu (8.184 km^2 ),
Irumu (8.730 km^2 ), et Mambasa (36.783 km^2 ).


L’Ituri est une zone de hautes terres comprise entre la grande forêt
congolaise à l’Ouest et le lac Albert à l’Est. A l’exception des zones du
bord du lac Albert et forestières du territoire de Mambasa, l’Ituri jouit d’un
climat salubre, propice tant à l’élevage qu’à l’agriculture ; ce qui explique
ses fortes densités humaines principalement dans le graben caractérisé par
les hautes terres.


En plus d’être un carrefour géographique et climatique, l’Ituri est
une zone de grandes diversités humaines, plusieurs strates de populations
s’y étant superposées mais aussi entremêlées^3 , comme nous aurons
l’occasion de le présenter dans les chapitres qui suivent.


Commencée sous l’Etat Indépendant du Congo (EIC), propriété
privée du roi Léopold II des Belges, l’organisation politico-administrative
de l’Ituri a continué sous le régime colonial belge. Dans son évolution, cette
administration a connu beaucoup de tâtonnements et modifications jusqu’en


(^1) Professeur à l’ISP-Bunia et Chercheur Associé au CRMD-Bunia.
(^2) Attaché de Recherche au CRMD-Bunia.
(^3) LUGAN, B., Histoire de l’Afrique des origines à nos jours , Ellipses, Paris, 2009, p.
1078.

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