Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

formation locale très rudimentaire (en particulier ceux-là qui ont ou n’ont
même pas un certificat d’études primaire), les autres, ayant fait des études
d’infirmiers auxiliaires surtout. Il en est de même des femmes accoucheuses
qui procèdent à des accouchements sans même un certificat.


Les postes et centres de santé sont sous la supervision des hôpitaux
(avec un ou plusieurs médecins). D’entre ceux-ci, l’on connaît bien ceux de
Rethy chez les protestants dans le secteur des Walendu-Pitsi, de Drodro
chez les Bahema-Nord, de Fataki chez les Walendu-Djatsi et de Tchomia
chez les Bahema-Banywagi. La mine d’or de Kilo-moto a trois hôpitaux à
savoir, celui de Bambu où a été construit le complexe administratif de ladite
mine à l’époque coloniale (mais non opérationnelle actuellement suite aux
destructions de guerres), celui de Mongbwalu (où l’or est extrait jusqu’à
nos jours) et celui de Kilo chez les Wanyali et de Nizi chez les Mambisa.
Mentionnons ici l’existence d’un centre de recherche construit à l’époque
coloniale à Blukwa dans le dessein de lutter contre les maladies endémiques
et épidémiques. Actuellement ses installations sont en état de dégradation
avancée.


La formation médicale des infirmiers anciens a été assurée par des
Blancs d’abord à Fataki, puis à l’Institut Technique Médical (I.T.M.) de
Kilo-Moto à Bambu. Depuis la guerre interethnique, l’I.T.M./Bambu
souffre de carence des enseignants et d’une structure matérielle appropriée.
De nos jours, il existe aussi des formations sanitaires à Mongbwalu et à
Drodro.


A côté de ces lieux sanitaires modernes, la médecine traditionnelle
et naturelle persiste. Les médecins dits traditionnels ont leurs associations à
partir des groupements, chefferies, secteurs et territoire et sont réunis en
Ituri sous leur grande association dénommée "Association des Guérisseurs
traditionnels de l’Ituri" (A.G.T.I. en sigle) satisfaisant les malades non
soignés dans les hôpitaux modernes.


Bref, sur le plan sanitaire, la population du territoire de Djugu se
soigne dans les hôpitaux et dispensaires modernes et auprès des médecins
traditionnels locaux.



  1. L’enseignement
    3.1. Le niveau primaire et secondaire
    Des écoles tant secondaires que primaires fonctionnent un peu
    partout, surtout dans les paroisses catholiques et protestantes.


Au niveau secondaire, les sections sont diversifiées. Ces écoles sont
majoritairement implantées à Mongbwalu, Bambu, Fataki, Drodro et Rethy.

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