couvre une superficie de 6.000 km^2 environ comprend les rivières Shari et
ses affluents Nizi (dont la vallée regorge de l’or), Ngezi, Nyamukao,
Tinda, Talolo, Tami, Ndoya, Manganga et Holu^1.
II. L’occupation humaine du territoire d’Irumu- Le peuplement
Le territoire d’Irumu est composé de six ethnies principales : les
Mambuti (Pygmées), les Bantu Babira, formant la majorité de sa
population, et les Banyali-Tchabi (Bantu), les Walese-Vonkutu et les
Walendu-Bindi (Soudanais) et les Bahema (Nilotiques).
1.1. Les Pygmées^2
Ils sont considérés parmi les plus anciens habitants du Congo. Ils
dateraient du Mésolithique. Ils vivent actuellement dans la forêt d’Irumu
aux alentours des Monts Hoyo, sur la grand-route allant de Komanda vers
Mambasa et vers Beni. Ils vivent en petits groupes, se distinguent de leurs
voisins surtout par leur petite taille. Ils sont chasseurs et nomades. Ils vivent
en symbiose avec les Walese-Vonkutu et les Banyali-Tchabi. Les poussées
successives venant du Soudan central se faisant sentir dès la haute
antiquité dans la vallée du Nil , ont refoulé les Pygmées vers le Sud
suivant un axe partant d’un point indéterminé des faîtes Tchad-M’Bomu-
Nil vers Semio, de là vers Amadis, la Haute-Naval et Ruwenzori d’où ils
seront chassés par la poussée bantoue pour s’enfoncer dans la forêt, leur
actuel habitat.
1.2. Les Banyali-Tchabi
L’origine de leur migration se situerait dans l’entre le lac Albert-
Victoria à partir du XVIe siècle. Au Bunyoro, les Nyali et les Budu ne
formaient qu’une seule ethnie avant de se séparer à Boga à cause d’une
cérémonie de circoncision de deux garçons au cours de laquelle le garçon
de Budu mourut tandis que celui de Nyali survécut. Les Budu prirent la
direction de Wamba tandis que les Nyali sont restés sur place. Mise en
mouvement sous la poussée des Nilotiques, des Banyali pénètrent en Uri en
passant par le Ruwenzori (territoire de Beni) où ils parlèrent le kibudu le
plus pur. Ils sont métissés avec les Bambuba et les Pygmées en territoire
d’Irumu. Une fraction quitta cette région et poursuivit sa migration par la
vallée de la Semuliki qu’elle traversa et se serait installée au pied de la
montagne Nialibulu à proximité de la Semuliki. Ces Fwanavoma, connus
(^1) Idem.
(^2) UMVOR Keno, G., Processus... Op. cit. , pp. 29-32.