Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

marchés sont au nombre de sept, à savoir les alestes baremose (ngasia), les
hydrocyons (sardines), les tilapias (ndakala), les bagrus (munama), les lates
macro-phtalimus (petits capitaines), le sino-dontis (fodofodo) et les lates
niloticus (gros capitaines).


La pêche traditionnelle se fait soit à la lance, la nasse, la palangre ou
hameçon, et enfin la pêche à l’épervier pour le tilapia. La pêche
traditionnelle et même artisanale se fait aussi avec les plantes toxiques dans
certaines rivières. Pour l’efficacité, l’on utilise la pirogue et le filet dormant
principalement pour les espèces d’hydrocyons (sardines) ou le filet senne
(ndia).


Les dimensions des mailles utilisées dépendent des espèces des
poissons. Les filets à mailles de 2,5 cm sont autorisés pour les ngassia, de
3,5 cm pour les tilapias, de 6 cm à 14 cm pour les lates (capitaine).


La zone de frayère au lac Albert se retrouve vers la Semuliki, au
niveau de Table ronde, à Kapuru et à Tagba. Elle a été régulièrement
assiégée par les groupes armés incontrôlés.



  1. L’élevage et la santé animale
    L’introduction du bétail en territoire d’Irumu s’est faite
    vraisemblablement d’une manière progressive. Le bétail aurait suivi les
    immigrations des Hema. Le cheptel bovin indigène en territoire d’Irumu
    est du type Sanga, un métissage entre le Zébu et le bœuf des Hamites. De
    taille atteignant même un mètre, possède un large mufle mais un bassin
    étroit. Son engraissement est difficile, mais ses qualités laitières sont
    excellentes^1.


Depuis tous les temps, en territoire d’Irumu, les éleveurs utilisent
rarement leurs bêtes pour la consommation. L’élevage n’est pas
nécessairement sentimental mais bien plus un système bancaire. En effet, il
permet d’hypothéquer les richesses sous forme des vaches. Les vaches ont
constitué et contribuent à régler les factures lors des mariages, de différends
graves qui opposent les individus et à résoudre les problèmes des héritages.


L’élevage des bovidés se fait sur l’ensemble du territoire d’Irumu,
notamment en chefferies des Walendu-Bindi, Bahema d’Irumu, Bahema-
Boga, Bahema-Sud et Bahema-Mitego. Les marchés de vente pour le bétail
sont Bogoro et Kasenyi (Bahema-Sud), Tchere (Bahema d’Irumu)
Manzangina (Babelebe). Ngadju (Basili), Ndenge et Musezo (Mobala),
Peleka et Sidabo (Andisoma), Sota (Bahema Irumu), Irumu, Lengabo et


(^1) MEESSEN, J.-M. Th., Op. cit., p. 236.

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