Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

Lors de l’atelier organisé à l’occasion de la journée internationale de
l’environnement du 05 au 07 juin 2006 à Bunia, par le service des Mines et
Energie, les séminaristes ont analysé les différents impacts de l’exploitation
minière sur l’environnement, dans le cadre de la réduction de la pauvreté et
la résolution des conflits. En effet, les déménagements fréquents des
creuseurs laissent des trous avec de l’eau stagnante occasionnant des
moustiques et autres insectes du même genre qui sont nuisibles à la
population. Par ailleurs, les forêts et les sols se dégradent.


Depuis la libéralisation de l’exploitation de l’or en 1982, beaucoup
des jeunes ne veulent plus cultiver le champ. Le désintéressement à
l’agriculture augmente le nombre de banditisme de la jeunesse. Les
maladies tant épidémiques qu’endémiques telles que le VIH/SIDA, les IST,
la tuberculose, le choléra, la pneumonie, le silicose et la typhoïde
augmentent les taux de la mortalité et la débauche couronnée de
l’immortalité. L’alcoolisme, le vol, l’escroquerie et parfois la criminalité
abondent.


Positivement, l’exploitation minière créé l’esprit de participation, de
tolérance, de convivialité parmi les jeunes des différents groupes ethniques.
Ceux-ci se procurent des biens matériels grâce à l’argent obtenu de la vente
de produits miniers. Toutefois, il est à signaler que les voies d’évacuation
des produits miniers se situent essentiellement à l’Est par le Nord-Kivu,
Kasenyi, Buguma et la Semuliki en direction de l’Ouganda pour le marché
international.



  1. Les voies de communications
    La commercialisation des produits divers nécessite les voies de
    communication.


6.1. Les routes
Les constructions des routes carrossables en territoire d’Irumu
furent les œuvres de l’administration coloniale belge. Pour ce faire, les
acteurs principaux de la politique routière en Province Orientale en général
et en territoire d’Irumu en particulier furent d’abord le gouverneur de
Province A. de Meulemeester. Son œuvre fut continuée par le Gouverneur
Moeller de Laderssous. Le but consistait à substituer des routes aux pistes
qui reliaient l’Ituri au fleuve Congo via Kisangani, au Nil et à l’Océan
indien^1.


Les travaux routiers en territoire d’Irumu débutèrent en 1918 sur le
tronçon qui devait relier Kasenyi sur le lac Albert en passant par Bogoro


(^1) SAMBA Kaputo, Op. cit., p. 169.

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