pour Bunia. L’axe Kasenyi- Bogoro-Dele-Bunia-Irumu fut opérationnel
dès 1922.
En même temps que se terminait la construction de la route d’intérêt
général, de nombreuses routes secondaires privées et tout un réseau de
chemins carrossables reliaient en 1939 les centres miniers vers la région de
Gety et les différentes circonscriptions indigènes.
Notons que les constructions et entretiens des routes privées furent
confiés à la mine de Kilo-Moto et les circonscriptions indigènes. De nos
jours, plusieurs routes sont mal entretenues et demandent l’engagement et
l’investissement tant des autorités administratives que ceux de la population
locale.
Les échanges avec les pays de l’Est africain n’étaient pas très
élevés, mais actuellement Kasenyi se situe comme port important de transit
notamment en ce qui concerne les produits de l’Extrême-Orient. Les
contacts terrestre et aérien entre l’Afrique Orientale et l’Asie sont réguliers
et intenses. Les produits étaient volontiers évacués par la voie orientale et
même les importations de Belgique arrivaient par cette voie. Kasenyi était
pourvu d’un équipement moderne. Ce port n’est plus opérationnel à partir
de 1963 à cause de la montée du lac Albert suite à une pluviosité excessive.
Le quai étant submergé et les sables avaient envahi le quai. Depuis lors,
personne ne l’a aménagé. Selon Bazungu Amvevo^1 , de nos jours, le port de
Kasenyi est réhabilité par AAA et les scouls y arrivent régulièrement deux
fois par semaine avec des marchandises de l’Uganda pour Bunia et ses
environs immédiats. Le courant électrique était amené de la centrale
Budana par une ligne à haute tension et permettant l’utilisation d’un
outillage électrique moderne. L’infrastructure comprenait des remblais
avec des dispositifs de drainage et d’écoulement des eaux des quais et des
poteaux flottants. Une puissante grue électrique et un petit chemin de fer
électrique permettait un déchargement facile des marchandises qui étaient
entreposées dans de vastes magasins.
Depuis 1939, l’exploitation a été concédée à la SOKIMO. Les taxes
étaient soumises à l’approbation du Ministère des colonies et ne pouvaient
donner lieu à bénéfice pour l’exploitation.
L’impact économique de la centrale hydroélectrique de Budana se
remarque sur le fonctionnement des moulins, surtout ceux qui utilisent
l’énergie électrique, la menuiserie, les garages, l’imprimerie, l’abattoir
industriel, la conservation des poissons frais, la vie domestique, la station
(^1) Informateur BAZUNGU Amvevo, 52 ans, Chef de Travaux au sein de la Section
Science Appliquée du CRMD-Bunia, interviewé le 12 novembre 2010.