des méridiens ou une crête de partage entre les bassins de deux cours d’eau.
En 1895, il y avait quinze districts dont Stanley-Falls qui incluait aussi
l’Ituri. La même année, les districts seront subdivisés en Zones. Dans des
régions troublées ou menacées, les chefs des zones reçurent des pouvoirs
égaux ou supérieurs à ceux du C.D.D dans la juridiction où ils se trouvaient.
Les Zones, à leur tour, étaient subdivisées en Secteurs par la
circulaire du 22 avril 1904. Le secteur, dont le chef-lieu s’appelait Centre,
était une unité administrative de police subdivisée en postes, échelon
administratif inférieur dirigé par un Européen. Cette organisation arbitraire
devait en outre compter avec les pouvoirs particuliers reconnus à diverses
compagnies. Elle permit l’occupation effective du territoire et la collecte de
ressources, spécialement l’ivoire et le caoutchouc, ainsi que d’hommes pour
le nouvel Etat. Mais elle conduisit à de tels abus que la Belgique dut mettre
fin, en 1908, à ce qu’on appela le "régime léopoldien", et transformer l’EIC
en colonie belge régie par une hiérarchie de pouvoirs clairement définis^1.
II. L’Ituri sous le régime colonial belge (1908 - 1960)- La période de tâtonnements (1908-1949)
Les chefferies qui furent officiellement reconnues à partir du 06
octobre 1891 étaient considérées comme des subdivisions des postes, mais
leurs limites n’étaient pas définies.
Lors de l’organisation territoriale du 07 mars 1910, le district de
Stanley-Falls prit la dénomination de district de Stanleyville. Le 11
septembre 1911, ce vaste district fut subdivisé en cinq Zones : Stanley-Falls
avec Stanleyville pour chef-lieu, Ponthierville avec pour chef-lieu la
localité du même nom, Maniema dont le chef-lieu était fixé à Kasongo,
Kivu avec Rutshuru pour chef-lieu et la zone de l’Ituri dont le chef-lieu était
fixé à Avakubi. Toutes ces cinq zones furent subdivisées à leur tour en des
circonscriptions administratives appelées Secteurs^2.
La Zone de l’Ituri comprenait cinq secteurs : Irumu, Kilo, Avakubi,
Mawambi et Nepoko. Les secteurs sont transformés en territoires, unique
subdivision de district en 1912.
(^1) DE SAINT-MOULIN L., Histoire de l’organisation administrative du Zaïre, in Zaïre-
Afrique, no 224, Kinshasa, 1988, pp. 197-222.
(^2) MUNAYI Muntu-Monji, Th., Genèse et évolution des circonscriptions administratives
et des entités politico-administratives congolaises (1988-2009) : quelques références
pour une administration et un découpage territorial efficients, EDUPC, Kinshasa,
2010, p.130.