Essai sur la monographie de l\'Ituri-1

(Serge vuhese) #1

Mont Nyata à Soke en chefferie des Walendu-Bindi ; la grotte de Kiamata
de Boga en chefferie des Bahema-Boga ; la chute de la rivière Tinda en
chefferie des Basili ; la chute du Mont Mbolombulu en chefferie des
Walese Vonkutu ; la crête Congo à Kavali ; la chute de la rivière Anzikye
en chefferie des Walendu-Bindi ; le site touristique des rivières
Mangumuke, Basumu et Shari à Budana en chefferie Bahema-d’Irumu.


Les nombreuses grottes attirent des visiteurs et tous reviennent
enthousiasmés de ce qu’ils ont vu. Les investigations approfondies pour la
connaissance du Mont Hoyo furent effectuées de 1946 à 1947 par Sluys,
puis par Rusquart en 1951. Par la suite, plusieurs études furent réalisées,
notamment par Olivier et Harrop en 1963, Van Noten en 1997, Van Neer
en 1984, et Brook en 1990. Selon Michel^1 , c’est un massif sédimentaire
situé dans le nord-est du Congo. Son sommet de 1.450 m culmine à 25 km
au sud d’Irumu et à 50 km du lac Albert. Ce massif s’étend sur 12 km d’Est
en Ouest et sur 8 km du Nord au Sud. Il se situe entre la dépression de
l’Ituri (rivière Bombuo) à l’Ouest, la cuvette d’Irumu au Nord, la vallée de
la Semuliki (fossé tectonique africain occidental) à l’Est et la rive droite de
la Loyo au Sud. Par la valeur de ses précipitations annuelles (plus de 1.500
mm), le nombre et l’intensité des précipitations, le climat du Mont Hoyo
peut être qualifié d’équatorial. Cependant, on observe une saison sèche
bien marquée (janvier, février et une température de 20° C qui montre une
influence de la situation géographique (proximité du lac Albert) et l’altitude
(850 à 1.450 m). A l’exception de la partie sommitale couverte par une
savane arbustive, la presque totalité du massif du Mont Hoyo est couverte
d’une forêt près des falaises dolomitiques citer cynometra (50 %), ficus
chlorophora, fagara, tulipier du Gabon... le liboyo. Les fougères abondent
les talwegs des cours d’eau des variétés arborescentes. On y dénombre
quatorze grottes^2 : Matetu, Buhova, Bertha, Atshokabi, Yangali, Marie-
Thérèse, Mazenzele, Munduli, Sagasaga, Yolohafiri, Matupi, Makwaha,
Lipanga et Kabambi, couverts de plusieurs roseaux.


Ces nombreuses richesses précitées font actuellement l’objet des
destructions anarchiques découlant des exploitations minières artisanales et
désordonnées faites par les autochtones et les étrangers. A cela s’ajoutent
les feux des brousses anarchiques, les maladies détruisant des plantes, les
cultures sur brûlis et l’attribution anarchique des concessions aux
particuliers par les autorités coutumières et politico-administratives locales
pour l’exploitation forestière.


(^1) MICHEL, Op. cit., p. 9.
(^2) MICHEL, R., Art. cit., pp. 23-38.

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