collines douces telles que Kpelia, Mukonza, Pede, Kasambu, Muega,
Makalanga, Mabanga ya talo... Certaines de ces collines auraient déterminé
les limites de la portion de terre sur laquelle est érigée la chefferie des
Arabisés. Le sol est argileux et sablonneux, convenable à l’agriculture.
Le territoire de Mambasa se situe dans la zone du climat équatorial.
La température moyenne annuelle est de 25,6o C avec deux saisons : la
saison de pluie de mars à décembre, la saison sèche de décembre à mars. La
pluie tombe souvent de façon intermittente. Ce climat équatorial a eu des
effets néfastes sur l’établissement des Européens dans la région, et partant
la moindre installation du colonat agricole dans le milieu^1.
- L ’hydrographie
Dans le territoire de Mambasa coulent de nombreux cours d’eau.
Mais l’Ituri, affluent du fleuve Congo, reste avec l’Epulu, la Londe, la
Nduye, la Biasa et l’Ebiema des rivières les plus importantes de la région.
Servant de moyen de communication, remarquons que la rivière
Ituri a joué un rôle important dans les migrations des peuples primitifs de
cette région en général et des Arabisés en particulier. Quant aux autres
rivières, elles ont servi des frontières naturelles entre différents peuples et
comme moyen de repli lors des affrontements entre les Arabisés et les
autochtones.
- La flore et la faune
Avec son climat équatorial, le territoire de Mambasa est entièrement
couvert de forêt. Celle-ci a constitué la principale difficulté à la pénétration
européenne dans la région.
Toutefois, par sa faune riche, le territoire de Mambasa fournit des
espèces rares comme l’okapi, le léopard, le buffle, l’éléphant... et les
animaux arboricoles. Les rivières renferment des variétés diverses de
poissons et d’animaux aquatiques (hippopotames, crocodiles...). Cette faune
est à la base de la création de la réserve de faune à Okapi d’Epulu devenu
un important site touristique. Les ivoires étaient des produits recherchés par
excellence par les razzieurs arabes et arabisés. La faune et la flore sont
entamées suite aux actions désordonnées des miliciens, des exploitants d’or
et des braconniers.
(^1) KAKULE Mulekembe, Op. cit., p. 6.