60 MÉMOIRES D’UN COMBATTANT • OCTOBRE 2022
Je quitte mes responsabilités au PLQ
Au terme de la campagne électorale, le Parti libéral du Québec est
battu. Il perd le pouvoir, pour toutes sortes de raisons. Avant son
départ, Philippe Couillard m’appelle à nouveau et m’envoie par la
suite une lettre dans laquelle il me dit : « il faut des gens comme
toi au parti, je t’invite à rester ». Fidèle à ses valeurs jusqu’au bout,
il demeure pour moi la grande perte pour le parti à l’issue de la
campagne.
Après les élections, c’est Pierre Arcand qui assure l’intérim.
Chef qui ne stoppe en rien la dérive du parti. Pendant cette
période, je conserve la présidence de la Commission des
communautés culturelles, même si certains veulent me tasser. Je
suis démocratiquement élu par les membres et j’obtiens un mandat
fort, ce qui n’est pas forcément le cas pour les autres présidents
de commissions, à l’exception de la Commission-Jeunesse dont
le président est également élu. Ma désillusion totale pour le
mouvement libéral québécois me convainc finalement de quitter
ce poste ainsi que d’autres responsabilités par choix entièrement
personnel.
Depuis ces fatidiques élections de 2018, le PLQ est un parti
sans tête. Avec l’élection à la chefferie de Dominique Anglade, le
virage nationaliste se poursuit et la CCC est redevenue une coquille
vide. Aujourd’hui, c’est Québec solidaire qui recrute en masse les
jeunes, notamment ceux et celles issus de la diversité, tandis que
la CAQ domine largement chez les Québécois s’identifiant comme
Canadiens-français, alors que la base historique du PLQ s’effrite
complètement.
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