MondeLe - 2019-07-30

(Sean Pound) #1

4 |international MARDI 30 JUILLET 2019


Liban : un groupe de rock menacé de censure


Mashrou Leila, qui dénonce l’homophobie, est accusé de blasphème par deux partis chrétiens


beyrouth - correspondant

Q


uoi de plus urgent dans
un pays menacé de ban-
queroute, rongé par les
inégalités, la corruption
et la pollution, que de censurer un
groupe de rock alternatif? C’est la
dernière trouvaille d’une partie
de l’élite politico-religieuse liba-
naise. Alors que les finances pu-
bliques vacillent et que la princi-
pale décharge de Beyrouth arrive
à saturation, le clergé maronite et
les deux principaux partis chré-
tiens du pays mobilisent contre
Mashrou Leila, formation phare
de la scène musicale libanaise, en
concert le 9 août au Festival inter-
national de Byblos.
Les détracteurs du groupe, célè-
bre dans le monde entier pour ses
textes engagés dénonçant l’op-
pression et l’homophobie, pré-
tendent que son répertoire con-

tient des titres blasphématoires.
Ils conditionnent sa venue dans le
petit port antique, au nord de Bey-
routh, à des excuses publiques et
au retrait des chansons honnies
de son spectacle. Les défenseurs
de la liberté d’expression, mi-
consternés, mi-révoltés, crient au
retour de « l’Inquisition ».

« Jbeil, citadelle de la civilisation »
C’est un post sur Facebook du
leader du groupe, Hamed Sinno,
qui a déclenché mi-juillet cette
polémique estivale. En cause, un
photomontage où le visage de la
Vierge est remplacé par celui de
la chanteuse américaine Ma-
donna. Venant d’un chanteur
lambda, cette publication
n’aurait peut-être jamais fait de
bruit. Mais avec son homosexua-
lité affichée, une audace qui l’a
propulsé sans qu’il le cherche au
rang de porte-voix de la cause

LGBT arabe, Hamed Sinno ne
passe justement pas inaperçu.
En quelques heures, les réseaux
sociaux se sont enflammés. « Ce-
lui qui porte atteinte à la croix n’a
pas sa place à Jbeil » (le nom
arabe de Byblos), s’est insurgé un
cadre local du Courant patrioti-
que libre, le parti du ministre des
affaires étrangères, Gebran Bas-
sil, qui a menacé d’« empêcher la
tenue du concert par la force ».
« Jbeil, citadelle de la civilisation,
n’est pas un endroit pour la per-
version », a vitupéré un prélat. En
guise de preuves à charge, les
gardiens du bon goût chrétien
brandissent deux chansons aux
paroles supposément sacrilèges,
Djin et Asnam.
La justice, saisie par un avocat
chrétien du motif d’atteinte aux
religions, a rapidement mis le
groupe hors de cause. Pour étein-
dre l’incendie, Hamed Sinno a re-

tiré le post à l’origine du scandale
et a publié avec ses camarades de
scène un communiqué profes-
sant leur « respect pour toutes les
religions et leurs symboles ». Mais
ces gestes d’apaisement n’ont
pas convaincu l’archevêché de
Jbeil et les Forces libanaises,
l’autre parti chrétien de la coali-
tion gouvernementale, qui s’est
joint à la cabale.
Pour donner leur bénédiction
au concert du 9 août, les censeurs
exigent que les musiciens fassent
pénitence. Selon l’organisation
non gouvernementale Human
Rights Watch, par ce diktat,
auquel ni le premier ministre,
Saad Hariri, ni le ministre de la
culture n’ont jugé bon de s’oppo-
ser, « le Liban a rejoint l’Arabie
saoudite, l’Egypte et la Jordanie »,
trois pays où Mashrou Leila est
persona non grata.p
benjamin barthe

Emmanuel Macron


recevra Vladimir


Poutine à Brégançon


La rencontre aura lieu le 19 août,
cinq jours avant le sommet du G7, à Biarritz

L


e lieu fait sens autant que la
date. Emmanuel Macron
recevra le président russe,
Vladimir Poutine, au fort de Bré-
gançon, le 19 août, cinq jours
avant l’ouverture à Biarritz (Pyré-
nées-Atlantiques) du sommet du
G7, réunissant les chefs d’Etat ou
de gouvernement des principales
puissances économiques démo-
cratiques. « Le fort de Brégançon
permet de s’isoler pour travailler,
d’avoir les équipements pour rece-
voir tous les appels internatio-
naux, de recevoir des dirigeants
étrangers, ce que je ferai avec Vla-
dimir Poutine dans quelques se-
maines », a déclaré le président de
la République, samedi 27 juillet,
en marge d’un déplacement à
Bormes-les-Mimosas (Var).
Recevoir son homologue russe
à Brégançon, c’est insister sur le
caractère personnel qu’il veut
donner à la relation avec
l’homme fort du Kremlin. Le voir
juste avant la réunion du G
(Etats-Unis, France, Royaume-
uni, Allemagne, Japon, Italie, Ca-
nada), dont la Russie a été exclue
en 2014 après l’annexion de la Cri-
mée, c’est souligner la volonté de
Paris, qui préside cette instance,
de remettre la Russie dans le jeu,
sans pour autant encore la réinté-
grer. Evoquant déjà lors du G
d’Osaka (Japon) fin juin, après un
long entretien avec Vladimir Pou-
tine, son désir d’une telle rencon-
tre bilatérale, le président français
assurait vouloir « explorer toutes
les formes de coopération sur les
grands sujets de déstabilisation ou
de conflit, sans naïveté, mais sans
que la porte soit fermée ».

Lancer un signal fort
Alors que la diplomatie française
se pose en médiatrice dans la
crise sur le nucléaire iranien, pour
tenter de sauver l’accord de
juillet 2015 après le retrait améri-
cain, et faire baisser les tensions
dans le Golfe, la relation avec
Moscou est essentielle. Paris vou-
drait lancer un signal fort en
marge du sommet du G7.
Mais les ambitions du président
dans la relation avec la Russie
vont au-delà. « Nous voulons sor-
tir de l’effet d’alignement et mar-
quer un décalage. C’est la vocation
de la diplomatie française, d’où les
initiatives que nous prenons
comme dans la crise iranienne »,
explique une source élyséenne,
n’hésitant pas à parler « d’un cer-

tain retour gaullien », même si le
contexte est très différent.
Les signes d’un réchauffement
des relations franco-russes ont
été nombreux ces deux derniers
mois. Le premier ministre russe,
Dmitri Medvedev, s’est rendu
au Havre le 24 juin, où il a rencon-
tré Edouard Philippe. Il s’agissait
de la première visite d’un haut
responsable russe depuis la ve-
nue à Versailles de Vladimir Pou-
tine en mai 2017.

Encore « des efforts à faire »
La France a, en outre, soutenu la
réintégration de la Russie au
Conseil de l’Europe, saluée par la
presse du régime comme une
« victoire » de Moscou. Dans une
interview à la Radio-Télévision
suisse (RTS), le 11 juin, Emmanuel
Macron avait déclaré vouloir
« réenclencher une dynamique »
avec la Russie et reprendre « un
dialogue stratégique ». Il recon-
naissait toutefois que la Russie
avait encore « des efforts à faire ».
En premier lieu sur l’Ukraine, et
la mise en œuvre des accords de
Minsk, parrainés par Paris et
Berlin en février 2015, instaurant
un fragile cessez-le-feu entre
Kiev et les rebelles. « Sans cela,
pas de reformation du G8 », in-
siste l’Elysée.
Emmanuel Macron n’en a pas
moins de bonnes cartes en main.
Ses relations avec Vladimir Pou-
tine ont été pour le moins fluc-
tuantes. Lors de leur première
rencontre à Versailles, le prési-
dent français, nouvellement élu,
critiqua ouvertement les attein-
tes aux droits de l’homme et les
tentatives de déstabilisation me-
nées par les médias proches du
Kremlin en France.
En juin, à Osaka, Emmanuel
Macron affirma haut et fort son
soutien aux « valeurs libérales »
remises en cause par son homo-
logue russe. Le président français
incarne toutefois aujourd’hui le
visage de l’Europe face à une An-
gela Merkel affaiblie et en fin de
mandat. « A Paris, comme à Mos-
cou, il y a une prise de conscience
que l’on ne peut rester comme ça,
et qu’il faut faire quelque chose »,
note un diplomate tout en rappe-
lant « les risques d’instrumentali-
sation par le Kremlin » d’un rap-
prochement avec Paris. Ce
d’autant plus que Moscou ne
connaît que le rapport de force.p
marc semo

Ingérence russe : les républicains


américains refusent d’agir


Malgré les alertes du procureur Mueller, les sénateurs conservateurs


ont bloqué deux projets de loi sur la sécurisation des élections


san francisco - correspondante

R

onnie Hipshire ne s’at-
tendait pas à voir la
photo de son père, un
mineur de charbon de
Virginie occidentale, mort en 1987
à l’âge de 57 ans, apparaître dans le
rapport Mueller. « Cela me rend
malade », a expliqué ce sympathi-
sant démocrate à la radio NPR. La
photo figure en page 31. On y voit
le visage noirci de charbon d’un
homme, coiffé du casque et de la
lampe des mineurs. Publié en
couverture du magazine Time
en 1978, le cliché a réapparu
en 2016, lorsque les hackeurs de
l’Internet Research Agency (IRA),
l’officine de Saint-Pétersbourg
créée pour tenter d’influencer les
élections américaines, l’ont utilisé
dans un tract posté en ligne appe-
lant à une manifestation à Phila-
delphie, au nom d’un groupe de
« mineurs pour Trump ».
Aucune trace n’a été trouvée de
cette manifestation, l’une des 130
orchestrées par l’IRA en 2016 sur
Facebook. En revanche, à Houston
ou Miami, les organisateurs rus-
ses ont réussi à attirer des centai-
nes d’électeurs pour des rassem-
blements pro-Trump. De « vrais »
Américains poussés à l’action par
de faux compatriotes installés à
plus de 6 000 km des Etats-Unis.
Si elle n’a pas abouti au coup
d’éclat espéré par les démocrates,
l’audition du procureur spécial
Robert Mueller devant le Congrès,
le 24 juillet, a eu le mérite de
ramener au premier plan l’ingé-
rence « systématique et de grande
envergure » de la Russie dans
l’élection américaine de 2016,
selon les termes du rapport : que
ce soit par l’intermédiaire de
l’IRA, spécialisée dans la manipu-

lation sur les réseaux sociaux, ou
du GRU, les services secrets
russes, qui ont visé les emails des
dirigeants du Parti démocrate en
liaison avec le site Wikileaks.
L’ancien directeur du FBI s’est
efforcé de mobiliser les Améri-
cains, peu intéressés par l’idée
d’une « ingérence » dont ils saisis-
sent mal le fonctionnement :
« Pendant ma carrière, j’ai vu nom-
bre de menaces contre notre
démocratie. L’effort du gouverne-
ment russe pour interférer dans
notre élection est parmi les plus
sérieuses. » Selon le procureur, le
risque de manipulation subsiste
pour l’élection de 2020. « Il ne
s’agissait pas d’une tentative
isolée. Ils continuent en ce
moment même, à l’heure où nous
siégeons. » Il n’a pas précisé si les
techniques utilisées étaient
toujours les mêmes, notamment
de faux comptes envenimant les
débats sur les réseaux sociaux.
Mais « de nombreux autres pays,
a-t-il affirmé, sont en train de dé-
velopper la capacité de reproduire
ce que les Russes ont accompli ».
Parallèlement, un rapport bi-
partite publié le 25 juin par la com-
mission du renseignement du Sé-
nat a fait état d’efforts beaucoup
plus vastes que ceux initialement

rapportés. La Russie a essayé d’at-
taquer les logiciels et les machines
à voter dans la totalité des 50 Etats
américains, à la recherche des vul-
nérabilités du système, révèle le
document. Les enquêteurs n’ont
pu déterminer si des votes avaient
été modifiés. Mais des hackeurs
russes « se sont trouvés en position
de supprimer ou de changer des
données » concernant l’électorat
d’au moins un Etat, l’Illinois.
L’appel de Robert Mueller à agir
« rapidement » n’a pas suffi à mo-
biliser les républicains du
Congrès. Quelques heures après
l’audition, à la veille des vacances
parlementaires, les sénateurs de la
majorité ont bloqué deux projets
de loi sur la sécurisation des élec-
tions. L’un aurait imposé la géné-
ralisation d’un système de vrais
bulletins de vote pour garder une
trace sur papier des votes électro-
niques : les républicains l’ont
considéré comme une ingérence
de l’Etat fédéral dans un domaine


  • l’organisation des élections – qui
    relève de la compétence des Etats.
    « Les démocrates veulent tout na-
    tionaliser, a accusé leur chef de file
    Mitch McConnell. Ils pensent que
    ça pourrait leur profiter. »


Levée du secret demandée
L’autre projet de loi consistait en
l’obligation de signaler au FBI
toute offre de coopération ou d’in-
formations émanant de ressortis-
sants étrangers. A l’image de la
proposition russe d’informations
concernant Hillary Clinton, ac-
cueillie avec enthousiasme par le
fils de Donald Trump en juin 2017.
Le président américain n’a pas
caché son scepticisme sur l’idée
d’alerter le FBI. Dans une inter-
view à ABC, le 12 juin, il n’a pas ex-
clu d’accepter une offre d’informa-
tions sur son adversaire à la prési-
dentielle de 2020, même si elle
émane de la Russie ou de la Chine.
« Je pense que je la prendrais, a-t-il
dit. Il n’y a rien de répréhensible à
écouter. » Interrogé sur ces décla-
rations, le procureur Mueller s’est
montré sans illusions dans sa
réponse. « J’espère que ce n’est pas
la nouvelle normalité, a-t-il ré-
pondu. Mais je le crains. »
Selon les sondages, l’audition de
Robert Mueller n’a pas fait
évoluer l’opinion de manière
significative. Elle a été suivie par
13 millions d’Américains, d’après
l’institut Nielsen, soit moins que

la comparution en février de Mi-
chael Cohen, l’avocat aujourd’hui
emprisonné de Donald Trump
(16 millions de téléspectateurs), et
que celle, en juin 2017, de James
Comey, le directeur du FBI limogé
par le président (19,5 millions). In-
terrogés par Ipsos pour ABC News,
47 % des Américains ont indiqué
qu’ils n’avaient pas changé d’avis
sur une procédure en destitution
de M. Trump. Dans le camp démo-
crate, cependant, 48 % des sondés
ont indiqué qu’ils étaient plus
enclins qu’avant à soutenir l’im-
peachment. Un autre sondage,
publié par Morning Consult/Poli-
tico, montre que la défense de M.
Trump pourrait s’éroder : 43 % des
électeurs estiment que la Russie a
aidé sa candidature en 2016, en
hausse de quatre points depuis fé-
vrier, et 49 % jugent qu’il a essayé
de faire obstruction à l’enquête de
Robert Mueller (+ 5 points).
Les démocrates veulent croire
que les réponses d’un homme de
la réputation de M. Mueller n’ont
pas été sans effet. Jerry Nadler, le
président de la commission des
affaires judiciaires de la Chambre,
l’organe responsable de l’éven-
tuelle mise en accusation du pré-
sident, a jugé que l’audition cons-
tituait un « point d’inflexion ».
M. Nadler a livré son opinion sans
ambiguïté : « Trump mérite am-
plement l’impeachment. »
La commission des affaires judi-
ciaires s’est d’ailleurs rapprochée
de la procédure de mise en accusa-
tion. Tout en se défendant d’avoir
formellement ouvert « l’enquête
en destitution », elle a saisi la jus-
tice vendredi 26 juillet pour
demander la levée du secret qui
entoure l’enquête du procureur
Mueller sur l’ingérence russe. L’ex-
posé des motifs de la requête spé-
cifie que les élus ont besoin d’avoir
accès à ces preuves au cours de
leur examen des éventuels articles
d’impeachment, conformément
aux dispositions prévues par l’ar-
ticle I de la Constitution. Comme
l’a dit Nancy Pelosi, la présidente
du Congrès – qui s’est défendue de
« jouer la montre » –, les démocra-
tes attendent de posséder une
« main » assez « forte » pour
convaincre l’opinion. Selon plu-
sieurs élus, ils devraient décider
au début de l’automne s’ils envisa-
gent ou non de lancer la procédure
d’impeachment.p
corine lesnes

Dans le camp
démocrate, 48 %
des Américains
sondés se sont
dits plus enclins
qu’auparavant
à soutenir
l’impeachment

Donald Trump renouvelle ses attaques
contre Baltimore et un élu noir
Le président américain, Donald Trump, de nouveau accusé de
racisme après une série d’attaques contre un élu noir et la ville de
Baltimore, s’est défendu, dimanche 28 juillet, en critiquant de plus
belle l’opposition. « Les démocrates jouent toujours la carte du ra-
cisme, alors qu’ils ont en réalité fait si peu pour les formidables Afro-
Américains de notre pays », a-t-il tweeté. La veille, le milliardaire
s’en était pris à Elijah Cummings, représentant démocrate du Ma-
ryland. « Le district de Cummings est un désordre dégoûtant, infesté
de rats et autres rongeurs (...). Aucun être humain ne voudrait y vi-
vre », avait-il déclaré. Des propos jugés « racistes » par de nombreux
commentateurs et élus, notamment par la chef des démocrates à
la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, native de Baltimore.

É TAT S - U N I S
Départ du chef
des services
de renseignement
Donald Trump a annoncé,
dimanche 28 juillet, que le
chef des services de rensei-
gnement américains, Dan
Coats, quitterait son poste en
août et qu’il avait l’intention
de le remplacer par le
représentant John Ratcliffe.
M. Coats cessera le 15 août
ses fonctions en tant que
directeur du renseignement
national, un poste qui
supervise et coordonne les
activités de la CIA, de la NSA
et des autres services de
renseignement américains.
Au cours de son mandat,
il a régulièrement été en
désaccord avec M. Trump sur
des sujets de première impor-
tance. John Ratcliffe, qui pour-
rait lui succéder, est un défen-
seur absolu de Trump. Elu
du Texas à la Chambre des
représentants, il avait déclaré
qu’il n’avait « pas vu de
preuve » d’une ingérence
de la Russie dans l’élection
présidentielle de 2016. – (AFP.)

G O L F E P E R S I Q U E
Un deuxième navire
de guerre britannique
Un deuxième vaisseau de
guerre britannique est arrivé
dans le golfe Persique pour
assurer « la sécurité » des navi-
res britanniques empruntant
le détroit d’Ormuz, a annoncé
le ministère de la défense,
en pleine crise des tankers
entre Londres et Téhéran.
Le destroyer HMS Duncan
œuvrera pour assurer « le pas-
sage en toute sécurité des na-
vires battant pavillon britan-
nique dans le détroit d’Ormuz
avec le HMS Montrose »,
une frégate déjà sur place,
indique le ministère.
« La liberté de navigation
dans le détroit d’Ormuz est
vitale non seulement pour
le Royaume-Uni, mais aussi
pour nos partenaires et alliés
internationaux », a souligné
le ministre de la défense,
Ben Wallace. Les tensions
ne cessent de monter dans
cette région stratégique
depuis le retrait américain,
en mai 2018, de l’accord
nucléaire iranien. – (AFP.)
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