Dans la nuit de jeudi à vendredi, des agriculteurs ont déversé du fumier devant les bureaux de la députée de Haute-Garonne Monique Iborra. HOTO N.SAINT-AFFRE. MAXPPPP
D
ix jours après le vote de l’Assem-
blée nationale en faveur de la ra-
tification du Ceta, la colère des
agriculteurs ne retombe pas. Depuis le
23 juillet, une quinzaine de perma-
nences de députés LREM ont été la cible
d’opposants au traité de libre-échange
entre l’Union européenne et le Canada.
Dernières en date, celle de Corinne Vi-
gnon, à Toulouse, où des agriculteurs
ontmuré la porte d’entrée, puis celle
de Monique Iborra à Tournefeuille (à
l’ouest de Toulouse), devant laquelle
deux tonnes de fumier ont été déversées
dans la nuit de jeudi à vendredi.
Sourde oreille. evant la permanenceD
murée, le président de la FDSEA de
Haute-Garonne, Christian Mazas, a justi-
fié jeudi soir une action symbolique»« à
l’encontre d’une élue«sourde à nos ap-
pels».La fédération départementale de
la FNSEA, premier syndicat agricole, dit
avoir convié les dix députés de Haute-
Garonne à une discussion sur l’accord
commercial lundi, sans obtenir de ré-
ponse. Députée du département, Moni-
que Iborra, qui, comme sa collègue, a ap-
prouvé la ratification du Ceta, assure à
Libération e pas en avoir été informée,n
ni avoir été sollicitée avant le vote : Si-«
Par
LAURE EQUY
Chez les agriculteurs
le Ceta, c’est assez
Depuis le 23 juillet et l’approbation par l’Assemblée nationale du
traité de libre-échange entre l’Europe et le Canada, une quinzaine
d’actions ont été menées contre les permanences de députés
de la majorité. LREM dénonce un «déni de démocratie».
FRANCE
12 u ibération L Samedi3 e t Dimanche4 Août^2019