Beaux Arts - 04.2019

(Grace) #1

14 I Beaux Arts


L’ESSENTIEL FRANCE


Les Bouroullec rafraîchissent
les Champs-Élysées
La présence de bassins à cet endroit remonte
à 1817, mais ils ne fonctionnaient plus.
Six nouvelles fontaines en bronze et en verre
de 13 mètres de haut, œuvres des designers
français Erwan & Ronan Bouroullec, ont été
inaugurées le 21 mars sur le rond-point des
Champs-Élysées, à Paris. Trente-cinq entreprises
ont travaillé depuis trois ans à ce projet. Il a été
financé par le mécénat privé via le Fonds pour
Paris, créé en 2015 et dont c’est la première
réalisation. La moitié du budget de 6,3 millions
d’euros a servi à recréer un système hydraulique
souterrain. Les fontaines ne seront en eau
qu’entre avril et octobre, mais effectueront toute
l’année une rotation, surmontées de branches
lumineuses qui s’éclaireront la nuit.

1 Au classement mondial QS World University Rankings,
l’ENSCI-Les Ateliers (École nationale supérieure de création
industrielle) arrive au premier rang des écoles d’art françaises,
catégorie «art et design». Ainsi, sur les 800 meilleures écoles et
universités du monde, l’établissement parisien est à la 24e place.

Sauvons la Butte-Rouge!
À Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), la cité-jardin de la Butte-Rouge,
construite entre 1931 et 1965, constitue un ensemble patrimonial unique.
Imaginé par les architectes Paul Sirvin, Joseph Bassompierre, Paul de Rutté,
André Arfvidson et le paysagiste André Riousse, cet ensemble de près
de 4 000 logements, situé dans un écrin de verdure de 70 hectares, est
aujourd’hui menacé. Un important projet de rénovation est en effet
programmé, prévoyant notamment la démolition de certains immeubles.
Une pétition a été lancée pour tenter de sauver ce témoin de l’habitat
populaire. Inscrit à l’inventaire général du patrimoine culturel du XXe siècle,
il a fait l’objet d’une demande de classement au titre des «sites patrimoniaux
remarquables», fin 2017, mais ne bénéficie à ce jour d’aucune protection.
Pétition en ligne sur http://www.change.org


LE CHIFFRE DU MOIS

Laurent


Grasso entre


à l’Institut


n Un casque, une chouette et un bouclier
– attributs de Minerve, déesse qui symbolise
l’Institut de France –, mais aussi une étoile,
un nuage, le soleil, les première et dernière
lettres de l’alphabet grec (alpha et oméga)...
Dans le cadre du 1 % artistique, Laurent Grasso
a collaboré au projet de nouvel auditorium
de l’Institut de France, conçu par l’architecte

Marc Barani, à travers un ensemble de
dix sculptures en onyx rétroéclairées. «L’idée
était de se saisir des fantômes de ce lieu,
où les couches d’histoire se superposent
et se mélangent», souligne le plasticien.
Ces œuvres sont visibles à l’entrée de l’Institut,
au 3, rue Mazarine (Paris), ainsi que dans
les deuxième et troisième cours du bâtiment.

Le plasticien propose un parcours de sculptures lumineuses, de l’entrée de l’Institut de France à la cour du nouvel auditorium.


Six fontaines ornent le rond-point de la célèbre avenue parisienne.

La cité-jardin
de la Butte-
Rouge, modèle
d’urbanisme
social à Châtenay-
Malabry, risque
d’être en partie
détruite.

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