Beaux Arts - 04.2019

(Grace) #1

142 I Beaux Arts


MARCHÉ l BIENTÔT SOUS LE MARTEAU


Fontainebleau • Osenat • 7 avril
Game of Thrones
«L’Empire à Fontainebleau – Souvenirs historiques»
Hôtel d’Albe • 9-11, rue Royale • 77300 Fontainebleau
01 80 81 90 04 • http://www.osenat.com

Quatre trônes de Napoléon sont conservés
au musée du Louvre, au château de Fontainebleau,
au Sénat et au musée des Arts décoratifs.
Mais il existe d’autres «trônes», appelés
par certains historiens de l’art «sièges
de représentation», qui étaient destinés
aux résidences impériales établies
aux quatre coins de l’Empire. Celui-ci
présente les mêmes caractéristiques
que le fauteuil livré pour le palais
des Tuileries en 1804, notamment
un dossier rond cerné d’une large
couronne de laurier, mais avec des
dimensions légèrement différentes.
Collectionneurs et institutions
devront batailler pour l’emporter.

Paris • Sotheby’s • 16 avril

Cent ans
de peinture italienne
«Collection particulière italienne
De Giovanni Fattori à Giorgio de Chirico»
76, rue du Faubourg Saint-Honoré • 75008 Paris
01 53 05 53 05 • http://www.sothebys.com

Un entrepreneur milanais passionné d’art a réuni dans les
années 1950 à 1970 un ensemble d’une soixantaine de tableaux
italiens, conservé jusqu’à présent par ses descendants.
Exécutées entre 1850 et 1950, ces œuvres représentent
de nombreux courants, du mouvement des Macchiaioli à la
Pittura Metafisica, en passant par le réalisme, l’impressionnisme
et le divisionnisme. Le surréaliste Giorgio de Chirico signe
les deux lots les plus importants de la vente : une énigmatique
Piazza d’Italia (est. 180 000 €) et Interno metafisico con
officine [ill. ci-dessus] dans lequel on aperçoit – tableau dans
le tableau – un paysage d’usines aux cheminées fumantes.

3 ventes à ne pas manquer


3


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Giorgio de Chirico Interno metafisico con officine
1951-1952, huile sur toile, 80 x 60,2 cm.
Estimation : de 400 000 à 600 000 €

Lille • Mercier & Cie • 31 mars

Exquise esquisse
«Tableaux anciens des XVIe et XVIIe siècles»
14, rue des Jardins • 59000 Lille • 03 20 12 24 24 • http://www.mercier-art.com

Ce panneau est une esquisse inédite de Rubens (1577-1640), issue d’une série d’œuvres
préparatoires pour des peintures bibliques qui ornaient les 39 caissons en boiserie
du plafond de l’église des Jésuites d’Anvers (aujourd’hui église Saint-Charles-Borromée).
L’artiste flamand, alors au sommet de sa gloire, réalisa cette commande en une année
seulement. Si beaucoup de tableaux qui décoraient les murs ont été confisqués
ou volés lorsque la Compagnie de Jésus fut supprimée en 1773, les caissons furent
détruits lors d’un incendie en 1718. Les scènes peintes sont néanmoins connues par
des gravures exécutées peu de temps auparavant. Témoignage d’une œuvre majeure
disparue, cette esquisse typique de l’esthétique baroque est assurément de la main
du maître, lequel avait l’habitude de confier une partie de la réalisation de ses grands
formats à ses élèves – Antoine Van Dyck en tête. «Il y a, dans cette esquisse, tout
le génie et le feu de Rubens», souligne l’expert Stéphane Pinta. Cette Sainte Marguerite
rejoint le corpus des 33 autres esquisses identifiées.

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Peter Paul Rubens
Sainte Marguerite
Vers 1620, huile sur panneau
de chêne, 33 x 45,7 cm.
Estimation :
de 200 000 à 300 000 €

Fauteuil de trône ou de représentation,
à grand dossier
Époque Empire (1804-1815), médaillon en bois redoré, richement
sculpté d’un large tore de laurier rythmé par des arceaux de perles,
les montants quadrangulaires ornés de palmettes, épis de blé,
rosaces et fleurs de lotus, 124 x 76 x 67 cm.
Estimation : de 60 000 à 80 000 €
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