jeudi
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t On aime un peu... y ... beaucoup u ... passionnément r ... pas du tout I Pas vu mais... faut voir
t 22.40 Canal+ Série
El Marginal
| Série créée par Sebastián Ortega (saison 2, 1 et 2/8, Argentine, 2018)
| 2 × 55 mn. VM. Inédit | Avec Nicolás Furtado (Diosito Borges), Claudio
Rissi (Mario Borges), Esteban Lamothe (Doc Salgado).
Drame carcéral survitaminé, El Marginal racontait en saison 1 la
mission de Miguel « Pastor » Palacios, flic déchu contraint d’infil-
trer une prison argentine pour libérer la fille d’un juge corrom-
pu, retenue en otage. Un héros charismatique qui finissait par re-
trouver sa liberté... Comment rebondir sans lui? En remontant
le temps pour mettre en scène l’arrivée des frères Borges, futurs
caïds du pénitencier, leur face-à-face avec Sapo, mafieux vicieux,
et leur prise de pouvoir organisée avec l’aide de l’extérieur.
Privée de sa figure centrale, cette cousine réaliste (et moins
profonde) de l’Américaine Oz se repose sur ses personnages se-
condaires. Les Borges ont de sacrées gueules, mais ça ne suffit
pas, d’autant que Sebastián Ortega se contente de répéter la mé-
canique des débuts de la série : cohabitation de détenus a priori
inoffensifs et de criminels endurcis, loi de la jungle, crimes san-
glants, etc. Les retrouvailles avec son incroyable décor aux airs
de favela carcérale ne suffisent pas à compenser ce manque d’ins-
piration. A moins d’avoir raté la première saison, l’impression de
déjà-vu l’emporte. — Pierre Langlais
y 21.00 Canal+ Série
Undercover
| Série créée par Nico Moolenaar (saison 1, 1 et
2/10, Belgique/Pays-Bas, 2019) | 2 × 50 mn. VM.
Inédit | Avec Tom Waes (Bob Lemmens),
Anna Drijver (Kim De Rooij), Frank Lammers
(Ferry Bouman), Elise Schaap (Danielle Bouman).
A première vue, une paisible province fla-
mande se consacrant à la culture fruitière.
A première vue seulement... Surnommé la
« Colombie belge », le Limbourg abrite une
filière autrement plus florissante : celle
de l’ecstasy. Ferry Bouman en a fait son
royaume. Premier producteur mondial
de la fameuse « drogue de l’amour », cet
t 20.50 LCP -Assemblée nationale Documentaire
Dans la tête d’un flic
| Documentaire de François Chilowicz (France, 2018) | 60 mn. Rediffusion.
Comment vit-on au quotidien lorsqu’on est policier? Comment
ressent-on l’exercice d’un métier de plus en plus décrié? De-
puis les attentats de Magnanville et les attaques au cocktail Mo-
lotov à Viry-Châtillon en 2016, la police descend régulièrement
dans la rue pour crier son ras-le-bol. Déjà familier de cet univers
— dans lequel il s’était immergé pour un précédent tournage —,
François Chilowicz réussit à recueillir le témoignage rare de
plusieurs agents de terrain, filmés chez eux. Entre lucidité,
amertume et désarroi, six hommes et une femme racontent,
anonymement, la peur, comment ils se sentent coupés de la po-
pulation, pris pour cible. Ils évoquent aussi les dérives du mé-
tier, les bavures, le prisme déformant qui pousse à ne plus voir
que les mauvais côtés de la société, la tentation de voter pour
l’extrême droite.
Entrecoupé d’extraits de JT, dépourvu de commentaire, le
doc exprime, sans jugement, le malaise d’une profession
confrontée à des injonctions contradictoires, piégée par une po-
litique du chiffre qui « vide le travail d’une grande partie de son
sens ». Une parole brute, sincère, dont la force tient beaucoup au
lien de confiance établi avec le réalisateur. — Hélène Marzolf
Allemand bedonnant (et franchement in-
quiétant) se la coule douce dans son cha-
let au camping. Mais son train-train va
dérailler le jour où Kim De Rooij et Bob
Lemmens, un couple de policiers, dé-
cident d’infiltrer le réseau...
Inspirée de faits réels, cette série fait fi-
gure d’ovni. Elle emprunte sa violence et
sa réalisation en clair-obscur aux codes du
genre, mais se distingue par son excentri-
cité et cet humour absurde, teinté d’auto-
dérision, si cher aux Belges. Son créateur,
Nico Moolenaar, prend un malin plaisir à
jouer le décalage, et les acteurs, tous plus
truculents les uns que les autres, s’en
donnent à cœur joie. On frémit et on rit à
la fois. Sous couvert d’un thriller d’espion-
nage, Undercover donne à voir un drôle de
coin de Flandre. Une Belgique en marge, à
l’esthétique kitschissime, peuplée de pe-
tits Blancs paumés et attachants. Beau-
coup plus proches des clampins de Brea-
king Bad que des parrains de Narcos.
— Eléonore Colin
Rediffusions sur sur Canal+ Décalé :
9/8 à 9.55 et 20.55.
Le narcotrafic
flamand, pour
la première fois
sur vos écrans. federatiOn entertainment
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Od./Wild Bunch/StudiO
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