88 t On aime un peu... y ... beaucoup u ... passionnément r ... pas du tout I Pas vu mais... faut voir
câble | satellite
LegendeNam,
occum enimus
velibusanti adi autas
in nos doluptae
voluptat moditios
y 20.40 Paramount Channel Film
Propriété interdite
| Film de Sydney Pollack (This property is condemned, USA, 1966)
| Scénario : Francis Coppola, Fred Coe, Edith Sommer, d’après la pièce
de Tennessee Williams | 110 mn. VM | Avec Natalie Wood (Alva),
Robert Redford (Owen), Kate Reid (Hazel), Charles Bronson (J.J.).
| GENRE : SUPERMélO.
Sydney Pollack adapte une pièce de Tennessee Williams. Elle se
situe dans le sud des Etats-Unis, bien sûr. On est dans les an-
nées 1930, la crise règne. Débarque un étranger, beau, ravagé par
une culpabilité refoulée : il est chargé de licencier les cheminots
en trop. Alva, la rêveuse, que sa mère veut maquer avec un
pauvre type riche, s’accroche à lui. Il l’humilie, elle persiste. Il en
devient fou, et elle le rejoint à La Nouvelle-Orléans...
Natalie Wood joue Alva, superbe, exubérante, aussi irréaliste
et vraie que pouvait l’être Vivien Leigh dans Un tramway nommé
Désir. Tout le film est fébrile, vibrant, l’hystérie permanente
n’étant que le masque du désespoir. Alva, c’est une toute jeune
Blanche DuBois, qui mourra avant de lui ressembler vraiment.
Ce qui rend le film au moins aussi désespéré que le Tramway, et
encore plus émouvant. — Pierre Murat
Rediffusions : 11/8 à 13.35, 14/8 à 18.45.
u 20.30 Mezzo 0.00 et 4.45 Mezzo Live HD Concert
Carte blanche à Henri Texier
y 20.50 Ciné+ Famiz Film
Simon et Théodore
| Film de Mikael Buch (France, 2017)
| Scénario : M. Buch et Maud Ameline | 80 mn
| Avec Félix Moati (Simon), Nils Othenin-Girard
(Théodore), Mélanie Bernier (Rivka), Audrey
lamy (Edith), Philippe Rebbot (Paul).
| GENRE : MélO COMiqUE.
Un jour, la vie est devenue si douloureuse
à Simon qu’il a dû se faire soigner. Mais,
aujourd’hui, il va devenir père. Comment
s’occuper d’un enfant quand on a du mal
à prendre soin de soi? Il croise le chemin
de Théodore, adolescent teigneux en
quête de racines...
Le chaos d’autrui comme béquille :
c’est le beau sujet de ce deuxième long
métrage de Mikael Buch, remarqué pour
Let my people go !, en 2011. Qui épaule qui
dans ce drôle de duo, entre un révolté
effrayé par l’avenir et un autre en colère
contre le passé? Simon se sent indigne de
| Enregistré le 5 août 2017 au festival Jazz in Marciac
| Réalisation : Jean-Marc Birraux | 55 mn. Rediffusion.
En 2017, le festival Jazz in Marciac fêtait ses 40 ans en toute allé-
gresse — la qualité de son organisation (assurée par neuf cents bé-
névoles, dans un village qui ne compte que mille trois cent cin-
quante habitants) et de ses programmations n’ayant jamais varié
au fil du temps. Tout comme Henri Texier, 72 ans lors de cette édi-
tion. Semblable à un roc que les intempéries chercheraient en
vain à polir, il est toujours le même, coiffé de son éternel bonnet,
aussi ardent à poursuivre son œuvre puissante et cohérente que
lorsqu’il l’a entamée, il y a plus de quarante ans.
En lui donnant carte blanche, Marciac ne pouvait donc que
contenter tout le monde : le contrebassiste et ses invités, bien sûr,
mais surtout le public, généreusement remercié pour sa longue
fidélité. On le sent dès le début du concert, c’est un soir où il va
falloir être au rendez-vous. Aux batteries, Manu Katché et Louis
Moutin lancent Les Là-bas à grand fracas, et chacun de se mettre
sur ce sentier indien que Texier affectionne tant, où la dignité de
l’improvisateur se mesure aux difficultés musicales vaincues. A
la trompette, Airelle Besson transcende d’emblée son trac dans
un superbe solo, bientôt rejointe par Jocelyn Mienniel (flûte),
très à l’aise et volubile, puis par Sébastien Texier (alto et clari-
nette) et François Corneloup (baryton), enfin par Manu Codjia et
sa guitare rock. Ce All Stars mène l’affaire jusqu’au bout, laissant
un Texier tout heureux et ému, comme nous devant un jazz
d’une telle classe. — Louis-Julien Nicolaou
Rediffusions : 15/8 à 1.05, 16/8 à 9.45, 20/8 à 0.30, 21/8 à 16.30...
Mezzo live HD : 12/8 à 0.00, 15/8 à 9.30.
la jeune femme rabbin (Mélanie Bernier)
qui s’apprête à donner naissance à leur
fils. Théodore court et se débat contre
une mère qui, pourtant, fait ce qu’elle
peut. Ils vont de rue en rue, de colères
partagées en échappatoires.
Finement écrite, entre comédie et
drame, la course-poursuite est mise en
scène avec un remarquable sens de la mo-
bilité : le jeune adulte et l’adolescent cir-
culent dans la ville avec un naturel inspi-
ré à la fois par les réalisateurs de la
Nouvelle Vague et l’énergie que déployait
Sidney Lumet lorsqu’il filmait ses héros
new-yorkais (dans Serpico ou Un après-
midi de chien). Le cinéaste révèle, surtout,
un Félix Moati fébrile et plus sombre, loin
de ses emplois de jeune premier roman-
tique et cool. — Guillemette Odicino
Rediffusions : 9/8 à 13.30, 13/8 à 23.55 DALLE APRF
Henri Texier
(au fond à gauche,
avec son bonnet) :
« Jouer comme Parker,
ça n’intéressait
personne.
On inventait à partir
de Parker, qui inventa
à partir de Lester
Young, qui inventa
à partir de Louis
Armstrong,
qui inventa à partir
des esclaves noirs de
La Nouvelle-Orléans. »
Télérama 3629 31 / 07 / 19