Les Echos - 01.08.2019

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Les Echos Jeudi 1er août 2019 ENTREPRISES// 13


Acteur mondial des métiers des concessions et de la construction

RÉSULTATS SEMESTRIELS 2019


Activité dynamique et nouvelle
progression des résultats du Groupe
«Lepremier semestre 2019aété marquépar uneactivit édynamiqueetpar
une nouvelle haussedes résultats du Groupe.
Ces bonnesperformancesconfirment la solidité du modèleintégré
concessionnaire-constructeur du Groupe, avec un renforcement du poids
desconcessions d’infrastructures. VINCIafinalisé, en mai, l’acquisition de
l’aéroport de Londres Gatwick, deuxième aéroportduRoyau me-Uni et
huitième européen,qui devient ainsi la plus grande plateformede VINCIAirports.
Le trafic est resté soutenu dans la plupart des plateformes gérées
par VINCI Airports. Après l’intégration deses réce ntes acquisitions,
VINCIAirportsest désormaisledeuxième opérateur aéroportuaire mondial
par le nombre d epassagersgérés et le plus diversifiéavec 46 aéroportsdans
12 pays. Chez VINCI Autoroutes, le trafic est resté stable sur l’ensemble du
semestre.
Dans le contracting, la croissanceorganiqueaété soutenue tant en France
qu’à l’international. Le carnet de commandes progresse, pour atteindre en
cumul un niveau historique record.
Fort de cesperformances, VINCI confirme la perspective d’une hausse de son
chiffre d’affaires et de ses résultatspour l’ensemble de 2019.»
Xavier Huillard,
Président-directeur général

Contacts Actionnaires
VINCI, 1, cours Ferdinand-de-Lesseps,
92851 Rueil-Malmaison Cedex
08 00 015 025
@www.vinci.com

Agenda
24 octobre 2019 : 3 etrimestre 2019
5février 2020 :Résultats annuels
de l’exercice 2019

Le communiqué de presse
et la présentation sont disponibles
sur http://www.vinci.com

Chiffre d’affaires :
21,7milliards €(+10%)

Résultat opérationnel sur activité :
2,3milli ards €(+9,1%)

Résultat net part du Groupe :
1,4milli ard €(+4,5%)

Carnet de commandes :
36,2milli ards €(+11%)

Acompte sur dividende :
0,79€par action(+5,3%)

Aéroport de Londres-Gatwick

/©P

hotothèque VINCI

par pertes et profits, avant de s’en
débarrasser, ce qui impactera
d’autant son résultat net, même s’il
ne s’agit que d’une perte comptable
sans sortie de cash.

Une réelle amélioration
Cette dépréciation ne doit toutefois
pas faire oublier une réelle amélio-
ration des comptes au deuxième
trimestre, malgré une conjoncture
européenne défavorable, assortie
de perspectives positives pour le

troisième trimestre. Contrairement
à Lufthansa et à Ryanair, Air Fran-
ce-KLM est parvenu à stopper la
baisse de sa recette unitaire au
deuxième trimestre. Et les niveaux
de réservation et de recettes sont
bien orientés au troisième trimes-
tre. Le chiffre d’affaires trimestriel
du groupe a progressé de 6,4 %, à
plus de 7 milliards d’euros, et le
résultat d’exploitation est e n hausse
de 15,6 %, à 400 millions d’euros
(+15,6 %). Toutefois, ce dernier indi-

cateur est faussé par la comparai-
son avec le deuxième trimestre
2018, qui avait été fortement
impacté par les grèves en série.
Comparé au deuxième trimestre de
2017, le résultat d’exploitation e st en
recul de 95 millions d’euros.

Seul bémol, mais de taille : le
résultat net du premier semestre
reste franchement dans le rouge,
avec une perte de 239 millions
d’euros, contre 158 millions pour la
même période de 2018, les profits
du deuxième trimestre (81 millions)

n’ayant pas effacé les mauvais r ésul-
tats du premier. Et ce sont toujours
les pertes d’exploitation d’Air
France (113 millions sur le semestre)
qui plombent les résultats, tandis
que les bénéfices de KLM (202 mil-
lions) ont presque été divisés par
deux sur le semestre. Les habituels
importants bénéfices du troisième
trimestre devraient néanmoins
corriger le tir.
Toutefois, l’écart se réduit entre
Air France et KLM. La principale
différence entre les deux compa-
gnies, outre l’écart de charges et de
fiscalité entre la France et les Pays-
Bas, tient au réseau court et moyen-
courrier, beaucoup plus développé
chez Air France et lourdement défi-
citaire. En revanche, les autres acti-
vités – cargo, maintenance et Tran-
savia France – dégagent des profits
comparables à ceux de leurs équi-
valents néerlandais.

Oui à 78 % pour
la croissance de Transavia
Par ailleurs, Air France semble
avoir réglé ses problèmes sociaux,
avec la signature d’accords sala-
riaux avec toutes les catégories de
personnels, auxquels s’ajoute un
accord avec les pilotes d’A ir France
sur le développement de Transavia,
annoncé mercredi. Les pilotes d’Air
France adhérents du SNPL AF ont
dit oui à 78 % au projet d’accord qui
supprime la limite de 40 appareils
pour Transavia France et qui offre
aussi plus de possibilités pour la
flotte moyen-courrier d’Air France.
Du côté de KLM en revanche, la
situation e st loin d’être apaisée, avec
de difficiles négociations salariales
en cours et une méfiance à l’égard
du siège qui n’est pas retombée.n

Bruno Trévidic
@BrunoTrevidic


Une bonne nouvelle peut en cacher
une mauvaise chez Air France-
KLM. Et réciproquement. Alors
que le groupe a dévoilé mercredi
matin des résultats plutôt positifs
au deuxième trimestre, marqués
par une hausse de la recette uni-
taire et une baisse des coûts unitai-
res, Air France-KLM va devoir
essuyer une dépréciation d’actifs de
l’ordre de 400 millions d’euros, liée
à la sortie de la flotte de tous ses
A380. Cette charge sera étalée sur
différents exercices de 2019 à 2022,
a précisé le directeur général, Ben-
jamin Smith.
Sur les dix A380 en service chez
Air France, cinq s ont l a propriété d e
la compagnie et sont donc compta-
bilisés dans les actifs pour une
valeur d’achat de l’ordre de 100 mil-
lions d’euros l’unité en 2000, qui n’a
plus rien à voir avec leur valeur
réelle, faute de perspective de
revente sur un marché d e l’occasion
quasi inexistant. De plus, ils
n’auront été exploités qu’une
dizaine d’années, soit moitié moins
que la durée normale. Air France va
donc devoir passer ces montants


AÉRIEN


Le groupe franco-
néerlandais a publié
des chiffres en nette
amélioration au
deuxième trimestre.


Mais ses prochains
résultats nets seront
affectés par 400 mil-
lions d’euros de dépré-
ciation d’actifs liée
à la sortie des A
de sa flotte d’ici à 2022.


Air France-KLM améliore ses résultats


et tourne la page de l’A


L’écart se réduit entre Air France et KLM. La différence, outre l’écart de charges et de fiscalité entre la France et les Pays-Bas,
tient au réseau court et moyen-courrier. Photo Shutterstock

Comparé à son homologue de
Boeing, le patron d’Airbus,
Guillaume Faury, a plutôt la belle
vie. Le groupe européen d’aérospa-
tiale et de défense a dévoilé mer-
credi un bénéfice net multiplié par
quatre au deuxième trimestre, à
1,15 milliard d’euros, pour un résul-
tat d’exploitation multiplié par
deux, à 1,9 milliard. Le chiffre
d’affaires a bondi de 23 %, à
18,3 milliards sur le trimestre, et de
24 % sur le semestre, tiré comme
toujours par les ventes d’avions
civils, en hausse de 27 %, à 14,4 mil-
liards. Airbus a confirmé son objec-
tif de livrer entre 880 et 890 avions
civils en 2019 – ce qui constituerait
un nouveau record de production –
et prévoit une hausse de 15 % de son
résultat d’exploitation annuel.
A l’exception des hélicoptères,
dont le chiffre d’affaires et les béné-
fices sont en baisse, tous les voyants
financiers sont au vert en ce milieu
d’année. Et les résultats auraient été
encore meilleurs sans les 436 mil-
lions d’euros de provisions prises
sur la durée de l’exercice, principa-
lement pour couvrir les coûts de la
suspension du contrat d’arme-


Airbus s’envole vers


de nouveaux records


ment avec l’Arabie saoudite
(208 millions d’euros) et d’arrêt pro-
gressif du p rogramme A 380
(136 millions d’euros).
Mais, contrairement au précé-
dent semestre, Airbus n’a pas eu à
rajouter des provisions pour le pro-
gramme d’avion de transport mili-
taire A400M, qui a fait l’objet
d’un nouvel accord avec les Etats-
clients. Par ailleurs, Airbus a con-
firmé que le programme A
atteindra, comme prévu, le seuil de
rentabilité en 2020.

Risque de représailles
américaines
Néanmoins, la vie de Guillaume
Faury n’est pas sans soucis. Le der-
nier en date étant les conséquences
éventuelles du conflit entre
l’Europe et les Etats-Unis sur les
aides publiques à Airbus et Boeing.
Washington menace en effet
d’imposer des surtaxes douanières
sur un certain nombre de produits
européens, au premier rang des-
quels les avions et les hélicoptères
d’Airbus. « Cela pourrait affecter
sensiblement la livraison d’avions et
hélicoptères neufs d’Airbus sur le
marché américain », prévient Air-

bus dans son communiqué. « Une
aggravation du conflit serait un jeu
perdant-perdant-perdant », a ajouté
Guillaume Faury.

La perspective d’un « hard
Brexit » préoccupe
L’autre préoccupation majeure du
moment est le risque croissant d’un
Brexit sans accord, qui pénaliserait
la production des ailes d’Airbus et
d’autres produits au Royaume-Uni.
« Il est maintenant évident qu’un « no
deal » est probable et nous voulons
que tous les gouvernements y soient
préparés, ce qui n’était pas le cas à la
fin mars », a déclaré le patron d’Air-
bus, qui a dû stocker l’équivalent
d’un mois de fonds de roulement
pour prévenir le risque d’une inter-
ruption temporaire de l’approvi-
sionnement en pièces détachées de
ses usines britanniques.
Au quotidien, le principal chal-
lenge reste la montée en cadence de
la production de monocouloirs de
la famille A320, rendue encore plus
nécessaire par le succès commer-
cial de la version A321. Si l’objectif
reste de passer de 57 à 60 appareils
par mois cette année et 63 en 2021,
les difficultés rencontrées sur la
production des nouvelles versions
de l’A321 à Hambourg risquent de
retarder la montée en cadence, a
reconnu Guillaume Faury. Pour
tenter d’y remédier, Airbus envi-
sage même de reconvertir une par-
tie de la chaîne d’assemblage des
A380 à Toulouse en chaîne
d’assemblage d’A321. —B. T.

(


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AÉRONAUTIQUE


L’avionneur européen
a quadruplé son
bénéfice net au
deuxième trimestre et
peut tabler sur une
hausse de 15 % de son
résultat d’exploitation
en 2019.


18 , 3


MILLIARDS D’EUROS
Le chiffre d’affaires
du deuxième trimestre, soit
un bond de 23 %, tiré par les
ventes d’avions civils, en hausse
de 27 %, à 14,4 milliards.
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