ThessaloniqueBeroeaAtraxPharsaleLarissaPydnaCalliniqueDionPellaMont
OlympeMACÉDOINE
THESSALIE
Mer
ÉgéeGolfe
ermaïquePénéeVallée de
TempéElpée171Années des oensives de PerséeAnnées des oensives de RomeVictoire de PerséeVictoire romaineSiègeCapitale169171
170
169
168
30 kmThessalonique
Beroea Pydna 168Atrax 171Cynoscéphales 197Thermopyles 191Heraklion
Mont OlympeDemetriasHéracléeNaupacte DelphesPharsaleLarissaDionPellaMer
ÉgéePénée
Vallée de
TempéElpéeVictoires romainesCapitale30 kmà combattre en bloc compact. Persée
perd plus de 20 000 hommes et est
fait prisonnier. C’est la fi n de la dynas-
tie des Antigonides qui avait donné
six rois à la Macédoine. Le royaume
balkanique est divisé en quatre répu-
bliques et la monarchie est abolie.
Avec la victoire de Pydna, les Romains
ont franchi une étape importante dans
la prise de contrôle de l’Orient. La pro-
vince romaine de Macédoine est fon-
dée en 146 av. J.-C. La même année,
Rome met à sac Corinthe, ville sym-
bole de la civilisation hellénistique.
Le vieux Paullus, lui, n’a pas la victoire
modeste. Sillonnant la Grèce après sa
victoire, il fait ériger un monument à
sa gloire, comme le rapporte le philo-
sophe romain Plutarque dans ses Vies
parallèles des hommes illustres :
«Voyant à Delphes une grande colonne
carrée de pierre blanche, sur laquelle
on devait mettre la statue en or de Per-
sée, [il] ordonna d’y mettre la sienne ;
car il convenait que les vaincus cèdent
la place aux vainqueurs.» De retourqui lui permit de «libérer» la Grèce, au-
trement dit d’y installer son autorité.
Mais ce n’est que vingt ans plus tard
que Rome soumet défi nitivement le
royaume des Antigonides, dynastie
régnante de l’époque en Macédoine.
En 179 av. J.-C., Philippe V est rem-
placé par son fi ls Persée de Macé-
doine. Ce monarque ambitieux et
populaire veut restaurer l’infl uence
macédonienne en Grèce, ce qui fi nit
par provoquer l’intervention romaine.
La «troisième guerre macédonienne»
éclate en 172 av. J.-C. Les débuts sont
laborieux pour les Romains qui cu-
mulent les petites défaites. C’est alors
qu’intervient un homme providen-
tiel : le consul Lucius Æmilius Paullus,
appelé Paul-Emile. Membre de la gens
Æmillia, une ancienne et puissante
famille de patriciens (la classe supé-
rieure des citoyens romains), il est le
fi ls d’un autre Paul-Emile, mort cin-
quante ans plus tôt à la bataille de
Cannes contre Hannibal. Il a déjà
occupé plusieurs postes de magistrat,
a été consul en 182 av. J.-C. et a com-
battu dans la péninsule ibérique au-
tour de 190 av. J.-C. En 169 av. J.-C., ce
fervent patriote imprégné de culture
hellénistique, comme toute l’élite
romaine, devient consul pour la se-
conde fois. A presque 60 ans, il s’ap-
prête alors à connaître la gloire.Sitôt réélu, Paullus traverse l’Adria-
tique pour reprendre en main le com-
mandement militaire en Macédoine.
Il rencontre les troupes de Persée dans
la plaine de Pydna, au sud-ouest de
¤ essalonique, près de la mer Egée.
Les hostilités s’engagent le 22 juin
168 av. J.-C., avec 40 000 hommes
dans chaque camp et tournent vite à
l’avantage de Paullus. La bataille de
Pydna illustre la supériorité et la mo-
dernité des légions romaines organi-
sées en manipules (des petites uni-
tés fl exibles) sur le vieux système grec
de la phalange qui obligent les soldatsPersée perd plus de 20 000 hommes
puis est fait prisonnierCartes : Claire LevasseurLes guerres macédoniennes (215-168 av. J.-C.) La bataille de Pydna (168 av. J.-C.)
Les guerres qui opposent Rome à la Macédoine se concentrent en essalie. La bataille de Cynoscéphales, en 197 av. J.-C.,
marque le début de la déroute des Macédoniens. Leur chef, Persée, sera vaincu à Pydna, en 168 av. J.-C.GEO HISTOIRE 69