Monde-Mag - 2019-07-27

(nextflipdebug5) #1

SAMEDI 27 JUILLET 2019 économie & entreprise| 13


Le marasme automobile


et les déboires de Nissan


pèsent sur Renault


Le groupe au losange a vu son bénéfice net
divisé par deux au premier semestre

C’


est dans le contexte
d’un marché mondial
déprimé – et sur fond
d’« affaire Ghosn » – que Renault a
présenté, vendredi 26 juillet, des
résultats semestriels médiocres,
avec un bénéfice net (970 mil-
lions d’euros) divisé par deux par
rapport à la même période 2018.
La veille, son partenaire japonais
Nissan, dont il détient 43 % du
capital, avait annoncé la suppres-
sion de 12 500 emplois d’ici à
avril 2023, prévenant que son re-
dressement prendrait du temps
après la chute de 95 % de son bé-
néfice au premier trimestre (avril-
juin). Sa contribution aux résul-
tats de Renault, traditionnelle-
ment importante (805 millions
sur les six premiers mois de 2018),
a été négative au premier semes-
tre (– 21 millions d’euros).
Le groupe au losange (Renault,
Alpine, Dacia, Lada et Samsung
Motors), qui a vendu 1,940 million
de véhicules entre janvier et juin
(– 12,8 %), a accusé un recul de
6,4 % de son chiffre d’affaires (à
28 milliards d’euros) et de 5 % à pé-
rimètre et taux de change cons-
tants. La marge opérationnelle, un
indicateur très suivi car il reflète la
rentabilité de l’activité, a chuté de
13,6 % (1,65 milliard). Les flux de
trésorerie nets sont tombés dans
le rouge (– 716 millions) alors qu’ils
étaient positifs en 2018 (418 mil-
lions), une situation imputable à
une augmentation de 742 millions
d’euros de ses investissements.
Dans un marché en déclin, le di-
recteur général du groupe a revu
son objectif de chiffre d’affaires à
la baisse en 2019 : il le prévoit dé-
sormais « proche » de 2018, où il
était en recul de 2,3 % (57,4 mil-
liards). Thierry Bolloré n’en con-
firme pas moins son objectif
d’une marge d’environ 6 % et d’un
flux de trésorerie positif, comp-
tant beaucoup sur le succès
des nouvelles versions de la Clio et
de Captur, deux piliers du groupe,
et sur une « compétitivité renfor-
cée ». « Dans un contexte plus diffi-
cile qu’attendu, le groupe a main-
tenu son cap et atteint des per-
formances conformes à ses atten-
tes pour la première partie de
l’année », a-t-il indiqué, en se félici-
tant que Renault ait conservé ses
parts de marché.
De sa résidence forcée au Japon,
l’ex-PDG du groupe et de l’alliance
Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos

Ghosn, a dû observer d’un œil en-
vieux les brillants résultats de son
ex-numéro 2, Carlos Tavares. Le
président du directoire de PSA
(Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vaux-
hall) a annoncé, mercredi, une ren-
tabilité « record » au premier se-
mestre, largement due à sa solidité
en Europe, qui représente 88 % de
ses volumes et l’essentiel de ses
profits. Moins internationalisée
que Renault, dont la moitié des
ventes se fait hors du Vieux Conti-
nent, qui souffre en Russie, en Tur-
quie et en Argentine, la firme au
lion est aussi moins exposée en
Chine, premier marché mondial
en net ralentissement, où elle n’est
qu’un acteur marginal.

Craintes d’un Brexit dur
Le bénéfice net de PSA a progressé
de 23,7 % à 1,8 milliard d’euros, en
dépit d’une baisse des volumes
écoulés. Si le chiffre d’affaires a re-
culé de 0,7 % (38,3 milliards), la
marge opérationnelle a atteint
8,7 % des ventes (+ 0,9 point sur un
an). Au bord de la faillite en 2012, le
groupe dispose désormais d’un
trésor de guerre de 7,9 milliards
d’euros de liquidités qui peuvent
être mobilisées pour surmonter
les chocs conjoncturels et procé-
der à des acquisitions. Des résul-
tats dont M. Tavares s’est dit
d’autant plus « fier » que l’environ-
nement mondial est très tendu.
Au moins partage-t-il avec
M. Bolloré une inquiétude com-
mune sur les effets négatifs, pour
le secteur automobile, des ten-
sions qui traversent le monde.
M. Tavares cite notamment les ris-
ques d’un Brexit dur après la no-
mination de Boris Johnson à la
tête du gouvernement britanni-
que. « La seule chose que nous
avons à dire, c’est “s’il vous plaît, dé-
pêchez-vous !” », a-t-il déclaré lors
de la présentation des résultats de
PSA. Le nouvel embargo améri-
cain contre l’Iran, qui reste un mar-
ché prometteur, pénalise aussi les
constructeurs, qui ne peuvent plus
écouler leur production depuis un
an (même si cette activité n’est pas
consolidée dans les comptes de
PSA) ; tout comme la guerre com-
merciale tous azimuts déclenchée
par Donald Trump. Sans oublier le
« chaos réglementaire » entraîné
par la politique climatique de
l’Union européenne, qui va durcir
les normes anti-CO 2 dès 2020.p
jean-michel bezat

Un nouveau revers pour le projet de centre


commercial Val Tolosa, près de Toulouse


Le Conseil d’Etat a annulé un arrêté préfectoral autorisant la destruction d’espèces
protégées. Ce programme, lancé en 2005, est devenu un véritable serpent de mer

toulouse - correspondance

N


ouveau rebondissement
dans le dossier Val To-
losa. Ce projet de centre
commercial de 64 000 m² prévu
sur le plateau de la Ménude, situé
à l’ouest de Toulouse sur la com-
mune de Plaisance-du-Touch
(Haute-Garonne), est menacé par
une décision du Conseil d’Etat.
Ce mercredi 24 juillet, la plus
haute juridiction administrative
a confirmé l’annulation d’un ar-
rêté préfectoral de 2013 autori-
sant la destruction du milieu na-
turel. Dans sa décision, que Le
Monde s’est procurée, elle a es-
timé que le projet commercial
n’avait « pas d’intérêt public ma-
jeur » qui permettrait de justifier

la destruction des soixante-six
espèces animales et végétales
protégées recensées sur cette
zone. Parmi lesquelles le rosier
de France, la renoncule à feuilles
d’ophioglosse ou encore l’œdic-
nème criard.
Conséquence de cette décision :
le constructeur-promoteur Uni-
bail-Rodamco-Westfield (URW) ne
peut toujours pas démarrer le
chantier de construction de son
hypermarché et de ses 150 bouti-
ques à dix minutes de Toulouse,
pourtant annoncé en 2005. « Le
groupe URW étudie les différentes
options envisageables pour l’ave-
nir du site », a réagi le groupe dans
un communiqué.
Fervent soutien de cet investis-
sement estimé à 350 millions

d’euros, Philippe Guyot, maire
(sans étiquette) de Plaisance-du-
Touch, ne cache pas sa déception.
« Ce projet amenait des emplois
non qualifiés sur la commune et
l’Ouest toulousain, soit 1 500 em-
plois équivalent temps plein ou
2 500 emplois », a regretté l’édile
de cette ville de 18 500 habitants,
qui s’assoit aussi sur une manne
financière.
« Ce projet devait rapporter 3 ou
4 millions d’euros de taxes fonciè-
res tous les ans sur un budget an-
nuel de 19 millions d’euros », a es-
timé le maire. « Nous prenons acte
de cette décision de justice, mais
nous devons trouver une solution
qui permette de valoriser ce ter-
rain. J’ai des idées dans le cadre
d’un projet de campagne électo-
rale », a assuré Philippe Guyot, qui
a obtenu le soutien de La Républi-
que en marche.

Une lutte acharnée
De son côté, le collectif Non à
Val Tolosa salue la décision du
Conseil d’Etat. « Elle rend ce centre
commercial totalement inexécu-
table », affirme Pascal Barbier,
l’un des deux coprésidents de ce
collectif, qui regroupe jusqu’à
2 000 citoyens opposés au projet.
« Elle est un aboutissement, bien
sûr, même si les huit autres déci-
sions de justice ont été rendues

en notre faveur. Néanmoins, le
promoteur relance l’affaire judi-
ciaire à chaque fois. Et nous de-
vons le surveiller », assure Pascal
Barbier, qui est aussi élu Europe
Ecologie-Les Verts à la mairie de
Plaisance-du-Touch. Ce collectif
s’est engagé dans une lutte juridi-
que acharnée depuis une quin-
zaine d’années afin de faire valoir
ses arguments. Au premier rang
desquels : la valorisation des cen-
tres-villes « qui se meurent ».
« Nous pensons qu’il y a trop de
surfaces commerciales de cette na-
ture et nous sommes pour l’ouver-
ture de surfaces moyennes de
3 000 m² en périphérie des com-
munes », avance le coprésident.
Toujours sur le terrain judi-
ciaire, le collectif est dans l’at-
tente d’une autre décision. Le tri-
bunal administratif de Toulouse
doit examiner une demande
d’annulation du permis de cons-
truire. « Il s’agit de notre troisième
recours », prévient Pascal Barbier.
« Un premier permis a été retiré
par le préfet de la Haute-Garonne
en 2012, le second annulé par la
cour administrative d’appel de
Bordeaux en 2016. Nous motivons
notre demande notamment par le
fait que le projet est situé sur un
terrain non constructible. » Af-
faire à suivre.p
audrey sommazi

La BCE prépare de nouvelles


mesures de soutien à l’économie


L’institut de Francfort pourrait agir dès septembre pour contrer le


ralentissement de l’économie européenne et la faiblesse de l’inflation


D


éterminé à agir. » Le
message a le mérite
d’être clair : jeudi
25 juillet, à l’issue de la
réunion de son conseil des gou-
verneurs, la Banque centrale
européenne (BCE) a confirmé
qu’elle s’apprêtait à prendre de
nouvelles mesures pour soutenir
l’économie européenne. Les mar-
chés n’en attendaient pas moins.
L’institut de Francfort les a tout
de même surpris en ouvrant la
voie non pas à une, mais à plu-
sieurs nouvelles actions, envisa-
geables dès sa prochaine réunion,
le 12 septembre.
Selon les observateurs, le plus
probable est qu’il commence
par baisser son taux de dépôt,
aujourd’hui à – 0,4 %, l’équivalent
d’une taxe sur les liquidités que
les banques laissent dormir à
court terme à la BCE. Les critères
d’application de ce taux, très
contesté par le secteur bancaire,
devraient en outre évoluer. L’ins-
titut monétaire pourrait aussi
lancer une nouvelle salve de ra-
chats de dettes publiques et pri-
vées (le quantitative easing en an-
glais, ou QE), selon des modalités
également susceptibles de chan-
ger un peu. « La BCE concocte un
big bang pour septembre », ré-
sume Carsten Brzeski, écono-
miste chez ING. « Elle prépare une
refonte de son approche et de ses
outils pour sa prochaine réunion »,
ajoute Patrice Gautry, chef écono-
miste de l’Union bancaire privée.
Dans la foulée de ces annonces,
l’euro est tombé à 1,1102 dollar,
son plus bas niveau depuis 2017,
avant de se ressaisir, tandis que
les taux d’emprunt à dix ans alle-
mands et français se sont enfon-
cés un peu plus encore sous la
barre du zéro, respectivement à


  • 0,42 % et – 0,18 %.


Durant sa conférence de presse,
le président de l’institution, Ma-
rio Draghi, a dressé un tableau
plutôt sombre de la conjoncture.
Certes, l’emploi résiste bien en
zone euro. Mais les tensions
commerciales, le ralentissement
mondial et les craintes d’un
Brexit sans accord pèsent sur l’ac-
tivité. « Les perspectives sont de
pire en pire dans le secteur manu-
facturier, et c’est de pire en pire
pour les pays où l’industrie est très
importante », en particulier l’Alle-
magne, a-t-il indiqué. Au risque
que cela déclenche une contagion
à « l’ensemble de la zone euro ».
La BCE s’inquiète particulière-
ment de l’anémie de l’inflation,
ressortie à 1,3 % seulement en
juin, loin du seuil de 2 %. Du fait de
la concurrence des pays à bas
coût, de l’affaiblissement du pou-
voir de négociation des salariés
ou encore du développement des
emplois précaires, les prix et les
rémunérations peinent à se re-
dresser, ce qui limite l’ampleur de
la reprise. « Nous n’aimons pas ce
que nous voyons sur le front de l’in-
flation », a répété l’Italien à plu-
sieurs occasions.
Pour tenter de la relancer, l’insti-
tut monétaire s’est engagé à gar-
der ses taux « au niveau actuel ou
plus bas » au moins jusqu’à mi-


  1. Il a surtout insisté sur la
    « symétrie » de sa cible de 2 %. Cela
    peut paraître abscons pour le
    commun des mortels, mais dans
    le langage codé des banquiers
    centraux, c’est une petite révolu-
    tion, qualifiée « d’historique » par
    certains analystes.
    En théorie, le mandat de la BCE
    indique en effet que celle-ci doit
    faire converger l’inflation à un ni-
    veau de moyen terme « inférieur
    mais proche de 2 % », jugé syno-
    nyme d’une économie en bonne
    santé. En évoquant désormais la
    « symétrie » de cet objectif, elle si-
    gnale qu’à l’avenir, elle ne retirera
    pas automatiquement ses sou-
    tiens à l’économie dès que l’indice
    des prix franchira la barre des 2 %.


Modernisation
Au contraire, elle pourra tolérer
qu’il la dépasse un certain temps,
tant qu’elle ne sera pas convain-
cue que le redressement est dura-
ble. Concrètement, cela veut dire
que sa politique monétaire restera
accommodante plus longtemps
encore que prévu. Soit au bas mot
jusqu’en 2021, bien après l’arrivée
à la tête de la BCE, en novembre
prochain, de Christine Lagarde, ac-
tuelle directrice générale du Fonds
monétaire international (FMI).
Créée en 1998 sur le modèle
d’une Bundesbank allemande
traumatisée par l’hyperinflation
des années 1920, la BCE s’est long-
temps montrée excessivement
craintive au regard d’une éven-
tuelle surchauffe des prix. Et ce,
même au cœur de la crise de
2008, lorsque la déflation mena-
çait. Sous l’impulsion de Mario
Draghi, nommé en 2011, elle s’est
modernisée. Son fonctionne-
ment s’est rapproché de celui de la
Réserve fédérale américaine
(Fed), plus pragmatique.

Reste à savoir comment Donald
Trump réagira aux nouvelles an-
nonces de la BCE. Depuis plu-
sieurs semaines, le président
américain s’en prend régulière-
ment à l’institution, lui repro-
chant d’en faire trop pour soute-
nir l’économie européenne. Il l’ac-
cuse notamment de « manipuler
l’euro » pour le maintenir à un ni-
veau bas, favorisant les exporta-
teurs européens.
Interrogé sur le sujet pendant sa
conférence, Mario Draghi a ré-
pondu laconiquement que la BCE
« n’a pas d’objectif de change ».
Comprendre : elle n’intervient
pas sur le marché des devises
pour influencer le cours de l’euro.
Il a, en outre, défini l’engagement
commun des grandes banques
centrales à ne pas manipuler leur
monnaie comme l’un des « pi-
liers » du multilatéralisme tou-
jours en vigueur, menacé par la
politique commerciale agressive
de Washington...
Jeudi, le conseil des gouver-
neurs a également publié un
avis favorable à la nomination de
Christine Lagarde à la tête de son
institution. « Je pense qu’elle sera
une remarquable présidente », a
souligné le « dottore Draghi », en
soulignant qu’il la connaît depuis
de nombreuses années. Interrogé
sur son éventuelle nomination au
FMI – son nom est parfois men-
tionné parmi les candidats poten-
tiels –, il a déclaré, sans ambages :
« Je ne suis pas disponible. » A
71 ans, il dépasse d’un an l’âge li-
mite fixé par le fonds de Washing-
ton. « Après huit années harassan-
tes à Francfort, il envisage peut-
être de prendre sa retraite, souffle
une source européenne. Ou, au
moins, de longues vacances bien
méritées. »p
marie charrel

L’institut
monétaire s’est
engagé à garder
ses taux « au
niveau actuel
ou plus bas »
au moins jusqu’à
mi-

A U D I O V I S U E L
France TV et Amazon se
partagent Roland-Garros
La Fédération française de
tennis (FFT) a annoncé, jeudi
25 juillet, que les droits
audiovisuels de Roland-Gar-
ros en France, pour la pé-
riode 2021-2023, répartis en
deux lots, sont attribués à
France Télévisions et à Ama-
zon. Les deux groupes codif-
fuseront les demi-finales et
finales. Aucun montant n’a
été communiqué, mais la FFT
précise que les revenus per-
çus « augmenteront de plus
de 25 % par rapport à la
moyenne des trois dernières
années ». – (Reuters et AFP.)

S E R V I C E S
Hausse de 10 % du prix
des timbres en 2020
La Poste a annoncé, jeudi
25 juillet, de nouvelles aug-
mentations de tarifs pour
faire face à la baisse du cour-
rier, dont des hausses de 10 %
pour les timbres verts et rou-
ges. Au 1er janvier 2020, le prix
des rouges passera de 1,05 à
1,16 euro, et le vert passera de
0,88 à 0,97 centime d’euro.

É N E R G I E
Trois ans de retard
pour l’EPR
de Flamanville
EDF a indiqué, vendredi
26 juillet, que la mise en ser-
vice de l’EPR de Flamanville
(Manche) « ne peut être envi-
sagée avant fin 2022 »,
soit avec trois ans de retard
au moins. L’électricien
planche sur trois scénarios
pour réparer des soudures
qui doivent être reprises
à la demande de l’Autorité
de sûreté nucléaire.


  • (AFP et Reuters.)


PA R A P É T R O L I E R
Le français Bourbon en
redressement judiciaire
Le groupe de services mariti-
mes pour l’industrie pétro-
lière Bourbon, dont la dette
atteint 2,7 milliards d’euros, a
annoncé jeudi 25 juillet avoir
demandé l’ouverture d’une
procédure de redressement
judiciaire pour sa holding
auprès du tribunal de com-
merce de Marseille, sous la
pression de ses créanciers,
dont la société chinoise ICBC
Leasing.

EuropaCity : des militants bloquent
les travaux de la gare
Une quinzaine d’opposants au projet de méga-complexe de
commerces et de loisirs EuropaCity, dans le Val-d’Oise, ont blo-
qué, jeudi 25 juillet, les travaux préparatoires de la future gare du
Grand Paris Express, censée desservir les lieux à partir de 2027.
Des blocages du chantier avaient déjà été menés au début de
l’été. Les opposants se disent déterminés à empêcher la construc-
tion de la gare, premier bâtiment prévu sur le site, dont la réalisa-
tion rendrait irréversible l’urbanisation de ces terres agricoles. Sur
le front judiciaire, la cour d’appel a validé le 11 juillet la création
de la zone d’aménagement concernée que le tribunal administra-
tif avait annulée, mais plusieurs procédures sont encore en cours.
Free download pdf