FEMMES D'AUJOURD'HUI 29 - 20197Broches brodées, 20 € Planète et
25 € Cosmonaute, Macon & Lesquoy.Bougies « Pierre de lune » rappelant
la clarté de l’astre, àpd 69 € la bougie
de 10 cm (1, 35 kg, brûlage 60 h,
4 mèches), Baobab.Vinyle en rouleau avec im-
pression digitale sur mesure
(possibilité de détails en
relief), programme WOW
(World of Wonders) de
Beaufl or.ACTUS-TENDANCESEN ORBITE
Expo « Splendide isolement – Collection Bruno Vermeersch » au
Musée de la Photographie de Charleroi, jusqu’au 22 septembre
(museephoto.be). 85 des 1 400 photos prises par les astronautes
(tirages d’époque de la NASA).Expo « Paul Van Hoeydonck - Fallen Astronaut » à l’abbaye de Villers-
la-Ville, jusqu’au 18 août (villers.be). Pour découvrir la seule œuvre d’art
déposée sur la Lune et, grâce à l’Université de Liège, marcher sur
l’astre en réalité virtuelle et augmentée.Film : Die Frau Im Mond (1929) de Fritz Lang. Projection accompa-
gnée par le Brussels Philharmonic dirigé par l’Américain Timothy Brock
qui a composé une partition pour les 50 ans d’Apollo XI.
Le 26 septembre à Bozar (« UFA Film Nights », bozar.be).
Voir aussi p. 45.INFOS Baobab baobabcollection.com / Beaufl or beaufl or.com / Céline d’Aoust 02 343 43 18, celine-
daoust.com / Chris Alexxa 0475 94 86 18, chris-alexxa.com / Macon & Lesquoy maconetlesquoy.com
(en vente e.a. chez Wonderfriends, wonderfriends.be) / Nature & Découvertes natureetdecouvertes.
com / Les Néréides 02 503 59 54, lesnereides.com / Pinko pinko.com / Swarovski swarovski.com
LA CHRONIQUE DE MARJORIE
OÙ L'ON SE SOUVIENT...
Première chronique de ma petite série
de l’été sur les anecdotes de mes pré-
cédents boulots. Qui d’entre nous peut
se targuer d’avoir trouvé sa voie du
premier coup? Certainement pas moi,
qui ai expérimenté pas mal de métiers
avant d’atterrir avec bonheur dans les
pages de votre magazine préféré. Mon
premier vrai métier, celui pour lequel
j’ai un diplôme, une distinction et tout et tout, était prof de
secondaire. Après 3 années passées à étudier le français et
la morale, j’étais fi n prête et très motivée d’abreuver, à mon
tour, des élèves assoiff és de savoir et de sagesse (comment
ça, je ne suis pas crédible en prof de morale ?).
Ma première assignation me voit débarquer dans un éta-
blissement du centre-ville de la capitale. Le directeur me
reçoit tout sourire, me fait visiter les lieux, me présente
mes nouveaux collègues (chic! des copains de jeux !). Puis,
il me donne ma grille horaire, comme ça, l’air de rien, et
tourne les talons. Enfi n, il aurait bien aimé parce que moi,
à peine ai-je jeté un œil sur ce qui va composer mon année,
que je change de couleur. Premièrement, je suis supposée
donner cours sur 2 implantations diff érentes, situées à une
dizaine de kilomètres l’une de l’autre. Pour cela, je dispose
des transports en commun, de mes petites jambes et de...
50 minutes! Autant demander à Benoît Poelvoorde de
se tenir calmement sur un plateau de télé! Mais surtout,
l’en-tête du petit papier que je tiens entre les mains stipule
en gras et en lettres capitales que je suis là en tant que
prof... d’histoire! « Mais, mais, mais... Monsieur le directeur,
je ne suis pas prof d’histoire, moi! D’ailleurs, je n’y connais
rien. C’est bien simple, je ne suis pas fi chue de faire la diff é-
rence entre Charlemagne et Charles Quint! » « Ne vous
inquiétez pas, mademoiselle, je suis certain que vous vous
en tirerez très bien. Et puis, vos collègues vont vous aider!
Allez, courage! » Grande tape dans le dos et bruits de pas
qui s’éloignent.
Comme dans un mauvais rêve, je vois le couloir s’allonger,
les murs doubler de hauteur, et tout se met à tourner.
Quatre verres d’eau et quelques respirations calmantes plus
tard, me voilà devant une classe où l’on perçoit un mélange
de naïveté, de candeur et de sueur (oui, ce sont des ados
tout de même !). Aucun des élèves assis en face de moi ne
réalise qu’il a devant lui une traîtresse, une ignare en matière
de dates, que je confonds l’Antiquité et la Renaissance, et
que pour moi Waterloo, c’est un tube d'Abba. Heureusement
pour eux, je n’ai pas eu le temps de gâcher leurs chances
dans la vie, une autre école m’a proposé un horaire complet
de morale dans les jours qui ont suivi. Pour avoir été prof,
je peux vous dire que ce métier est une véritable vocation,
et les enseignants méritent tout notre respect. Et 2 mois
de grandes vacances ne sont pas du luxe!TEXTE HÉLÈNE DELFORGE, VÉRONIQUE GILON ET MARJORIE ELICH COORDINATION NICOLAS WITCZAK7
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