Le Monde De La Photo N°116 – Juin 2019

(Chris Devlin) #1

(^124) I LE MONDE DE LA PHOTO
TEST
PANASONIC LUMIX G90
Baroudeur junior
Le Panasonic Lumix G9 nous avait fait forte impression en 2017 par sa
qualité de construction, son viseur et ses possibilités avancées en photo
comme en vidéo. Le G90 en est une version allégée qui conserve néanmoins
le même capteur et une construction à l’épreuve des intempéries.
Qui connaît le G9 ne sera pas
dépaysé en prenant en main le
G90 : le dessin un peu anguleux
se démarque des formes plus
douces des GH, les commandes se
ressemblent et il faut mettre l’œil
au viseur électronique pour voir une
image moins grande. Le G9 dispose
d’un Oled de 3,7 Mpts x0,83, le
G90 adopte un Oled 2,4 Mpts x0,74,
mais la plupart des reflex proposent
une moins grande image. Un peu
plus petit de quelques millimètres le
G90 pèse 533 g, contre 658 g pour
le G9. Il conserve le même capteur
(20,3 Mpxl sans filtre AA), le même
autofocus à détection de contraste
et la double stabilisation (module
de l’objectif + capteur mobile). Ses
fonctions vidéo accueillent le style
« V-Log L », autrefois payant. La
4K tourne à 24p, 25p et 30p et la
Full HD jusqu’à 60p, en 4:2:0 sur la
carte et 4:2:2 8 bits en sortie HDMI.
S,A, M, mais aussi une position iA
(Intelligent Auto) qui veut supprimer
tout souci... au débutant, même si
un peu d’intelligence naturelle doit
seconder l’intelligence artificielle...
ainsi l’appareil ne peut comprendre
tout seul que par grand vent il faut
augmenter beaucoup la vitesse
d’obturation pour photographier
des fleurs... reste que netteté,
bokeh et surtout saturation des
couleurs étaient au rendez-vous.
RÉGLAGES POUR
EXPERTS
Comme tous les hybrides
modernes le G90
offre des réglages
pointus dans tous
les domaines et l’on
pourrait s’y perdre
si les principaux
n’étaient pas
accessibles directement :
un barillet commande la cadence,
un second les modes prise de vue,
un interrupteur active l’autofocus,
il y a des touches directes pour
les Iso, la balance des blancs et
à la correction d’exposition, elles
ont d’ailleurs un relief différent
pour les reconnaître du bout du
doigt. Ajoutons trois molettes
de réglage et plusieurs touches
de fonction programmables,
mais certains paramètres plus
précis (cibles autofocus, cadence
H, photo 4K, retardateur par
exemple) nécessitent un appel à
l’écran tactile arrière et certaines
fonctions indispensables comme
le stabilisateur ne bénéficient
pas d’une touche directe, d’où
le recours possible à une touche
de fonction programmable. La
touche Q. Menu permet d’afficher
un tableau de bord fonctionnel
sur l’écran arrière, mais tous
les réglages n’y figurent pas, ni
d’ailleurs dans le menu classique.
Un temps d’apprentissage sera
donc nécessaire. Bien sûr, un
petit boîtier compact ne peut pas
accueillir autant de touches dédiées
qu’un modèle imposant comme
le S1 24 x 3 6, donc le compromis
nous semble efficace.
AU QUOTIDIEN
Les appareils heureux n’ont pas
d’histoire et n’appellent pas
beaucoup de commentaires : la
prise en main est agréable grâce
à une poignée assez creusée, les
Prix : 9 99 € boîtier nu
1 1 99 € avec le 12-60 mm f/3,5-5,6 OIS
Le G90 intègre un petit flash intégré
dont est dépourvu le flagship, mais
son obturateur est moins véloce et
sa rafale moins rapide. Il est comme
son grand frère protégé contre
les intempéries et les poussières,
restera à lui associer des objectifs
de même conception.
FANTAISIE ET INTELLIGENCE
ARTIFICIELLE
L’expert sera satisfait des
caractéristiques de base, mais
le G90 plaira aussi aux amateurs
habitués aux compacts et bridges
en proposant toute une série
de modes Scène, du portrait
au panorama en passant par la
photo de nuit, les animaux en
mouvement, et la nourriture
appétissante. Quant aux styles
d’images, ils offrent des styles sépia,
impressionnisme, développement
croisé, clair-obscur au-delà des
classiques configurations standard,
paysage, portrait, etc. On peut bien
sûr utiliser les modes habituels P,
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Par Jean-Marie
Sepulchre

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