Le Monde De La Photo N°116 – Juin 2019

LE MONDE DE LA PHOTO I 43

Où Espace Photographique de Sauroy, Hôtel de Sauroy,
58 rue Charlot, 75003 Paris

Quand du 13 mai au 8 juin 2019

Où Galerie de l’Europe, 55 rue de Seine, 75006 Paris

Quand du 13 mai au 16 juin 2019

galerie-europe.com

JUSQU’AU 8 JUIN

ESTELLE LAGARDE,

DE ANIMA LAPIDUM

L’immense émotion suscitée par le spectaculaire incendie qui
s’est déclaré récemment à la cathédrale Notre-Dame de Paris
donne à l’exposition d’Estelle Lagarde une résonance toute
particulière. Architecte de formation, la photographe poursuit
depuis plusieurs années une réflexion autour des relations
entre l’humain et les constructions qu’il érige. Dans la série De
Anima Lapidum, L’âme des pierres, Estelle Lagarde présente ses
mises en scène savamment orchestrées dans plusieurs édifices
religieux à travers l’Hexagone. Contrairement à ces précédents
travaux dans lesquels elle pourchassait les traces laissées par
les hommes dans des espaces voués à la disparition, l’artiste
braque cette fois sa chambre photographique sur des lieux
sacrés dont la vocation est intemporelle. De la petite église de
campagne à la majestueuse cathédrale et jusqu’au Monastère
Royal de Brou, c’est notre propre mystique intérieure qui est ici
explorée à travers ces pierres imprégnées de mémoire, témoins
privilégiés des plus grands bonheurs autant que réceptacle
secret des plus grands désespoirs.

JUSQU’AU 16 JUIN

ANTON F., MON QUARTIER

LOINTAIN, TOME 2

Après le premier tome présenté en 2016 à la galerie parisienne

de l’Europe, Anton F. poursuit son portrait d’Ablogamé, quartier

populaire de Lomé au Togo où il réside en partie depuis 10 ans.

Né en 1970, Anton cultive sa passion pour la photographie

depuis son adolescence, parallèlement à des études qui le

conduisent à occuper d’importantes fonctions dans le domaine

économique. Ce n’est que récemment que l’artiste-chef

d’entreprise a décidé de partager son jardin secret. Fortement

influencé par la peinture, Anton est fasciné par la géométrie

et la composition. Ses premières séries Reflets et Lignes

exposées à Paris en 2013 semblent d’ailleurs attester d’une

démarche clairement formelle. Pourtant, si cette dernière est

bel et bien assumée, ce n’est que pour mieux servir son propos.

Dans ce deuxième opus de la série Mon quartier lointain, Anton

continue ses déambulations dans son quartier d’adoption, pour

cette fois saisir, non pas les traces des blessures du passé

colonial, mais plutôt l’essence, invisible et intemporelle, de

cette terre étrangère si familière.

Série « De Anima Lapidum », Fortuna caeca est - Photo : Estelle Lagarde / Agence Révélateur Wax - Photo : Anton F.